The Last Ninja II est un jeu vidéo C64 publié par System 3en 1988 .

  • 1988
  • Beat them all

Test du jeu vidéo The Last Ninja II

5/5 — Parfait ! par

Le premier épisode de la série The Last Ninja racontait la légende du maître Armakuni qui avait terrassé les forces du redoutable shogun Kunitoki. L’histoire se déroulait au 12ème siècle dans l’île Lin Fen de l’archipel nippon. Par contre ce second volet prend place dans la mégalopole new-yorkaise du 20ème siècle complètement bondée. Par un mystérieux sortilège, les deux ennemis se retrouvent dans cette immense cité et une nouvelle fois vont s’affronter.

Etre observateur :

Armakuni débarque dans Central Park sans comprendre ce qui lui arrive. Il ressent néanmoins une force maléfique familière. Il reconnaît immédiatement que le vil Kunitoki est également dans ce monde étrange. Le ninja entreprend donc de rejoindre son adversaire ancestral pour l’envoyer définitivement 6 pieds sous terre. Avant d’accomplir son destin, il doit explorer finement les lieux afin de trouver son chemin et d’ouvrir des passages. Si son parcours le mène à une impasse, l’activation d’un interrupteur enclenchera sûrement un mécanisme. Par exemple, la traversée d’une rivière se fera en empruntant des barque mobiles qu’il faudra libérer de leur embarcadère. Le trajet vers le boss final n’a rien de linéaire, car il se divise en plusieurs embranchements, alors qu’il n’y a qu’une seule sortie par niveau. Ainsi le ninja réalisera des allers-retours entre les différents points clefs en rapportant les objets importants à utiliser dans un site approprié. Ce deuxième épisode du dernier ninja regorge d’énigmes qui apportent satisfaction quand le joueur réussit à les résoudre, d’autant plus qu’elles sont abominablement compliquées.

Maître en art-martiaux :

Avant d’atteindre le sanctuaire du maître Kunitoki, Armakuni affrontera les nombreux hommes à la solde du shogun. Il combattra des policiers, des loubards, et des karatékas. Il les vaincra à mains nues ou avec des armes blanches. Des armes qu’il aura au préalable récupérées dans une cachette. Le ninja dispose d’une panoplie conséquente de mouvements qui dépend de l’objet en main. Grâce à cette diversité, le joueur ne se sent pas restreint comme dans beaucoup de beat them all et il n’est pas envahi par la monotonie. Au contraire les situations sont tellement variées, qu’il a hâte de savoir ce que trame le scénario plus loin.

Une réalisation impeccable :

En plus d’être captivant, The Last Ninja 2 est superbe, magnifique, encore plus détaillée que le premier opus. Il présente des écrans fixes richement construits où le moindre espaces est utilisé. L’affichage en 3D isométrique produit un sublime environnement et permet des déplacements sur plusieurs niveaux ou étages. L’animation des personnages est surprenante avec leurs mouvements décomposés à merveille. Enfin les musiques sont géniales et entraînantes. Elles poussent le joueur à se surpasser. Techniquement, ce deuxième volet est supérieur au premier qui disposait déjà d’une qualité exceptionnelle. Il n’y a guère que la maniabilité toujours aussi raide qui n’a pas changé. L’unique bouton de tir des joystick Commodore 64 n’est pas propice aux jeux de combat. Cependant System 3 s’en sort honorablement grâce à la combinaison d’une direction avec le bouton de tir qui produit une attaque. Ainsi, le ninja dispose d’un éventail de coups conséquents, mais la maniabilité en devient complexe. Avec de l’entraînement, de la persévérance et de la concentration, les prises s’exécutent convenablement.

Un incontournable :

La mise en scène très soignée de The Last Ninja 2 possède vraiment de nombreux atouts pour séduire le joueur. L’aventure est longue, les énigmes sont difficiles mais motivantes car relativement plausibles, les environnements riches retiennent le regard, la musique enchante les oreilles, enfin la variété des situations renouvelle à chaque instant l’intérêt ou le suspens.

The Last Ninja II