Février 2066, aux abords de Titan, dans la station orbitale Prometheus, un laboratoire de recherche génétique, se dessine un drame. Financée par la System Science Foundation, une agence des United System States mène des expériences afin de créer des travailleurs infatigables utiles pour les mines de titane et d’iridium sur divers astéroïdes et lunes. Depuis quelques mois la station ne répond plus, faisant craindre le pire. Alors un agent est dépêché pour éclaircir cette histoire puis envoyé directement sur Prometheus.
A la vue de l’introduction, vous remarquerez que Project Firestart proposera une aventure très soignée. La démo vous captivera immédiatement par quelques images animées, empreintes des poncifs de la science-fiction qui décrivent une situation fortement inspirée du film Alien – le huitième passage. Vous vous sentirez bien seul face à un danger encore inconnu et pourtant oppressant.
Lorsque vous accostez le Prometheus, personne ne vous accueille. Vous débarquez l’arme au poing et commencez à explorer les environs. Le silence qui règne crée une atmosphère pesante autant qu’un climat angoissant. Quelques pièces plus loin, sans avoir rencontré âme qui vive, vous êtes surpris par une vision d’horreur. Une scène intermédiaire vous fait sursauter grâce à l’apparition soudaine d’une musique forte. Votre regard se fixe alors sur un corps déchiqueté gisant dans une mare de sang. Avant de mourir, le technicien a inscrit en lettres de sang le mot DANGER sur le mur. Votre enquête commence assez brutalement, mais elle deviendra bien plus gore par la suite. Lors de l’exploration du bâtiment, vous rencontrez rapidement les mutants qui ont exterminé l’équipage entier (ou presque) et qui n’hésiteront pas à vous trucider. Pour votre propre survie, vous userez de votre fusil laser afin d’éliminer ces affreuses créatures avant qu’elles ne vous atteignent et qu’elles vous écorchent vif. Cependant, votre but premier ne consistera pas uniquement à vous défendre. L’agence vous a envoyé pour élucider le mystère du silence du Prometheus. Vous allez donc parcourir ce cargo pour découvrir des indices afin d’élucider les énigmes, naviguer dans le système informatique pour retracer le déroulement des évènements et agir pour sauver d’éventuels survivants. Le jeu, monté comme un film, vous captivera en distillant de petites bribes de l’histoire par des scènes légèrement animées. Bien que le scénario soit d’un classicisme à toute épreuve, la mise en scène de très bonne facture vous plongera intensément dans l’ambiance gore jusqu’à la fin présumée. En effet, selon vos agissements, le jeu montrera plusieurs fins.
Réalisation :
Graphismes : La grande classe. L’introduction autant que les cinématiques présentent d’étonnantes images pour l’époque. Pendant le jeu, les décors en 3D isométrique sont plus sobres, ils sont clairs et très variés. Toutes les pièces d’un navire autonome sont représentées : la cuisine, le laboratoire, la salle des contrôles, etc. En contrepartie le jeu tient sur 2 disquettes et les temps de chargements coupent souvent l’action.
_Animation _ : Admirable. La décomposition des mouvements des personnages bluffent totalement le joueur à la manière des Prince of Persia contemporains. L’agent court en balançant son fusil autant que ses bras de façon réaliste et convaincante.
_Jouabilité _ : Malgré une animation fluide, la maniabilité demeure dure. Le personnage bouge case par case (même si elles sont invisibles), ainsi il arrive qu’il ne s’arrête pas toujours à l’endroit désiré. De plus, bien que les graphismes affichent une 3D isométrique, aucun sprite ne se meut en diagonale. Par analogie, l’agent spécial se déplace comme une tour sur un échiquier. Après avoir assimilé ces défauts, la jouabilité n’en souffre que très peu. Ensuite durant votre enquête, il faudra impérativement récupérer des informations et déclencher des mécanismes. Sachant qu’il n’y a qu’un seul bouton sur les manettes C64 et que celui-ci est assigné au tir du laser, comment exécuter un autre mouvement ? Très simplement. Lorsqu’une action est possible, un texte s’écrit en bas de l’écran. Par exemple, en approchant un cadavre qui possède une carte d’identification, une question apparaîtra vous demandant si vous voulez la prendre. Il suffira simplement d’appuyer sur le bouton de tir pour récupérer l’objet.
_Son _ : Durant la partie aucune musique n’est émise, seuls les bruitages sont présents. Par contre, quand un alien surgit inopinément, une scène intermédiaire prend place avec une musique forte, typique des films d’horreur. Elle risque de vous faire sursauter.
_Durée de vie _ : La station spatiale ne s’étend pas sur beaucoup d’hectares, en conséquence son exploration ne durera pas très longtemps. Cependant votre mission ne se limite pas seulement à la simple vision de telle ou telle salle, elle passe par l’examen minutieux des lieux pour trouver des indices et les actions importantes à accomplir. Votre progression se fera donc par tâtonnements et par l’apprentissage de vos erreurs. Un jeu où vous mourrez un bon nombre de fois, mais qui reste néanmoins abordable.