Mayhem in Monsterland est un jeu vidéo C64 publié par Apex Computer Productionsen 1993 .

  • 1993
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Mayhem in Monsterland

4/5 — Exceptionnel ! par

De lourdes responsabilités pèsent sur le jeune tricératops Mayhem. Tous les habitants du paradis où il vit placent tous leurs espoirs en lui. De viles créatures ont envahi les lieux, désormais rebaptisés Monsterland, puis elles les ont plongés dans une nuit éternelle. Afin que le jour se lève à nouveau, le petit dinosaure se charge de récupérer les poussières d’étoile dérobées par les vilains monstres.

Tout le monde, il est beau :

Le personnage principal va parcourir chaque niveau 2 fois. La première excursion se déroulera sous un ciel noir dans un environnement obscur tapissé de couleurs sombres. Bien que les décors diffusent un nombre restreint de couleurs, la beauté des graphismes étonne par le design enfantin qui s’en dégage. Les ennemis d’apparence toute mignonne passent plutôt pour des bêtes aussi adorables et craquantes que des chatons. Les paysages, de même, présentent un style proche d’un dessin animé pour les plus jeunes enfants. Les décors arrondis au maximum transmettent une certaine douceur. Alors que le pays est sous la tourmente, la magie des lieux charme tout de même quiconque s’y aventurant. Mayhem n’a pas réellement le temps de rêvasser car il a une mission à accomplir : reprendre les sacs contenant les poussières d’étoile. Une fois l’objectif atteint, il pourra regagner la sortie à condition de l’avoir trouvée.

Après avoir récolté suffisamment de poudre magique, la province redevient lumineuse comme auparavant, cependant d’autres méchantes bestioles occupent encore la région. Le jeune héros retourne donc dans le stage qu’il vient de visiter pour amasser cette fois-ci une nombre donné d’étoiles. Waou, quel joli monde enchanté ! Les décors arborent maintenant des couleurs chaudes qui ravissent les yeux. Superbe ! Voilà la force de Mayhem in Monsterland, il possède une délicatesse très charmeuse dans les graphismes. Vraiment du beau et excellent travail !

Tout le monde, il est pas gentil :

Ce soft se construit comme un bon classique des plates-formes. Mayhem saute dans tous les sens sur les plates-formes distribuées alentour un peu partout. Il y a les habituelles structures perchées dans les airs, les traditionnels supports autour desquels tournent une boule de feu, les surfaces immergées, les trampolines… Du classique sans réelle surprise et pourtant pas ennuyeux pour un sou, au contraire. C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Les techniques d’attaque du héros reprennent également les ficelles du genre. Ainsi le tricératops élimine ses adversaires en leur sautant sur la tête comme le père Mario. D’ailleurs les inconditionnels du plombier risquent d’être surpris par la hauteur et la longueur des bonds de Mayhem. Cependant après un temps d’adaptation et après avoir compris qu’en fonction de la durée de pression sur la manette les sauts sont plus ou moins longs, Mayhem se dirige aussi bien que Mario.

Ensuite, dès la seconde entrée dans la province un nouveau pourvoir apparaît. Désormais, le dinosaure peut foncer tête baissée et attaquer à la manière de Sonic. Après quelques pas d’élan, puis en appuyant sur le bouton de tir, le jeune reptile court et le décor défile à une vitesse ahurissante. Etonamment l’animation reste fluide sans aucune saccade ni aucun clignotement. Très très propre. Evidemment plus Mayhem progresse dans le jeu, plus il devient difficile, tellement difficile qu’il ne se destine pas aux petits enfants mais aux joueurs confirmés. Dans les niveaux supérieurs, l’emploi de la technique de Sonic devient primordial pour atteindre des passages secrets. Avant de les atteindre, le pauvre dinosaure va perdre des tonnes de vie, puisqu’il doit agir au millimètre près alors qu’il se déplace à 100 km/h. Vraiment ardu.

Verdict

Mayhem in Monsterland a magnifiquement apprivoisé le C64. Les graphismes sont éclatants, l’animation très souple et les musiques de bonne facture. La chanson d’introduction, toute guillerette, nous immerge immédiatement dans l’ambiance. La mélodie rappelle le jingle du dessin animé les Tiny Toons. Ensuite, selon l’état du stage, sad ou happy, les musiques possèdent des rythmes lents ou rapides. Techniquement le jeu en met plein les yeux et les oreilles. Cependant quelques reproches viennent ternir le tableau. L’aventure manque de variété ou d’objectifs différents. Mayhem consacre l’essentiel de son temps à la recherche de morceaux d’étoile. Il existe des jeux de plates-formes encore plus basiques mais pourtant plus passionnants. En fait, le manque de boss se ressent cruellement.

Mayhem in Monsterland