Armalyte se déroule 200 après Delta qui relate la guerre opposant les forces de l’Empire Terrien contre le mystérieux H’siffian Khanate. L’histoire se répète et montre de nouveau, à travers un shoot them up horizontal, la lutte contre les reliques H’siffians.
Armement :
Le système d’amélioration du vaisseau paraît austère au premier abord, car acquérir un bonus demande maîtrise et connaissance aiguisées des niveaux. Les débuts se résument alors à combattre avec un armement minimal sans pouvoir le renforcer. Pourtant le parcours dissimule de nombreuses capsules renfermant des bonus. Cependant leur récolte n’améliore pas les armes du vaisseau, elle le rend seulement invincible quelques secondes. Avant de prendre une capsule, il faut d’abord tirer dessus pour libérer une amélioration. Un ou deux tirs ne suffisent pas, le bonus apparaît après une dizaine de coups. Ensuite lorsque la capsule a libéré un bonus, en tirant encore dessus, il se transforme en autre bonus. Ainsi, la première amélioration augmente la puissance du tir avant, la deuxième donne un tir arrière, la troisième apporte des tirs latéraux, etc. Obtenir le bonus adéquate n’est franchement pas une mince affaire !
Le vaisseau possède également une super arme extrêmement dévastatrice et impressionnante. Cependant elle nécessite un temps de chargement, alors elle ne s’emploie pas fréquemment. Une jauge au bas de l’écran se remplit continuellement ; quand elle atteint son maximum, la super attaque peut être déclenchée en restant appuyé quelques instants sur le bouton de tir. Cette arme ne présente qu’une efficacité réduite au commencement, néanmoins après l’accumulation de plusieurs batteries de recharges, elle devient très précieuse. Ces accumulateurs permettent d’envoyer plusieurs salves à la suite, mais ils sont difficiles à obtenir car ils se manifestent en dernier dans la liste des bonus. Enfin, un drone accompagne le vaisseau. Il sert de protection et tire également avec les mêmes armes que l’appareil principal. Il s’emploie de 2 manières : soit il suit les mouvements du vaisseau, soit il reste immobile. Cette dernière aptitude permet l’élaboration de tactiques simplistes pour éliminer les boss.
Le vaisseau des Terriens possède un armement complet et très riche, mais il ne se laisse pas appréhender facilement. Alors ne vous laissez pas décourager par les premières parties qui semblent relativement plates. Lorsque vous aurez compris comment obtenir les bonus essentiels et que vous pourrez utiliser pleinement votre super arme, votre vaisseau montrera toute sa force. Vous prendrez ainsi beaucoup de plaisir à éradiquer les foultitudes d’ennemis. Votre appareil cumule les améliorations et les garde après destruction. En contrepartie, il perd tous ses bonus au commencement de chaque niveau. Ainsi, vous serez obligé de toujours courir après les capsules renfermant les améliorations.
Réalisation :
Graphismes : Etonnants. L’utilisation de dégradés donnent du volume aux environnements et permet la création de niveaux variés et construits avec imagination. L’aventure débute dans un monde industriel où des tuyaux s’entrelacent ; la prochaine zone s’inspire fortement de l’univers de HR Giger avec des navires profilés comme une gueule d’Alien ; le troisième niveau se déroule dans un champ de ruines où il faut se frayer un passage en détruisant le décor. Au total, le jeu comprend 8 stages dans lesquels se ressent l’influence de Gradius. En tenant compte des limitations techniques de la machine, Armalyte propose de fort jolis graphismes.
Animation : Rapide et fluide. L’écran affiche de multiples sprites qui surgissent à toute vitesse sans aucun ralentissement ni clignotement. Les ennemis, généralement de la taille de votre vaisseau, se déplacent en suivant tous un trajet prédéfini. Ils exécutent des arcs de cercle, reviennent en arrière ou se meuvent en traçant une sinusoïde. Avancer dans ce shoot passe obligatoirement par la mémorisation de toutes les chorégraphies adverses. Chaque niveau contient un mini-boss et se termine par un gros boss, animé ou non, mais toujours impressionnant. Armalyte dispose d’une animation d’autant plus remarquable que le titre dispose d’un mode 2 joueurs simultanés. Lorsque 2 personnes affrontent en coopération les troupes H’siffians, elles pilotent chacune un vaisseau séparé sans drone. Même dans ce mode l’animation demeure toujours aussi fluide.
Son : L’écran de présentation s’accompagne d’une musique sympathique mais bien trop répétitive. Ensuite dans le jeu, il ne subsiste que les bruitages, de qualité. Le bruit des armes est franchement convaincant, notamment celui de la super attaque qui est même marquant. Les cris de douleur des boss, particulièrement bien choisis, sont superbes.
Jouabilité : Souple. Le vaisseau se dirige à merveille. Il se déplace avec rapidité et pourtant ses mouvements gardent une précision inattendue. L’engin peut se faufiler dans des interstices minuscules avec facilité grâce à une gestion généreuse des collisions avec le décor. La maniabilité contient néanmoins un défaut lié aux micros. Les manettes du C64 ne possèdent qu’un seul bouton, or 3 touches sont utilisées : le bouton de tir sur la manette, la barre d’espace pour immobiliser le drone et la touche « C= » pour changer de super arme. Cette dernière touche n’est vraiment pas accessible et vous vous contenterez donc de laisser les réglages par défaut.
Durée de vie : Si les 3 premiers niveaux restent abordables, les suivants deviennent extrêmement corsés. Cependant comme la difficulté augmente progressivement, le joueur avance petit à petit sans jamais se décourager.
Verdict :
Armalyte possède des graphismes soignés, séduisants et presque aussi inspirés que ceux de IO. Son animation de folie se charge de créer une action toujours intense. Ensuite les bruitages produisent une ambiance convaincante. Enfin la souplesse de la maniabilité et la complexité de l’armement exaltent les amateurs de destruction massive. Ce shoot them up est un pur bonheur. Cerise sur le gâteau, le jeu offre la possibilité de jouer à 2 simultanément.