Arkanoid est un jeu vidéo C64 publié par Taitoen 1987 .

  • 1987
  • Action

Test du jeu vidéo Arkanoid

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Il y a des jeux qui sont inoxydables et intemporels. Arkanoid, le légendaire casse-briques appartient à cette catégorie. Derrière son principe simpliste se cache un soft terriblement addictif. Des rectangles, une balle et une barre constituent les ingrédients de base qui feront de ce hit arcade un incontournable. Pourtant il n’est pas le premier casse-briques à l’origine du genre, cependant il demeure le plus connu. Commercialisé dans les salles enfumées en 1986, il a vite été adapté sur moult micros puis sur une foule de consoles. Nous allons nous intéresser à la conversion Commodore C64.

Le jeu nous accueille avec une musique très pulsée (qui doit sûrement être à l’origine du mouvement techno, sisi !) et avec une image affichant un vaisseau spatial seul dans le vide interstellaire. Franchement, le morceau musical cartonne et donne vraiment la pêche. De plus il n’est pas du tout monotone car il dure plusieurs minutes sans aucune répétition. Bon, après cette introduction, nous allons peut-être commencer la partie. Avant de rentrer dans le vif du sujet, le jeu nous propose de choisir le contrôleur qui nous convient entre le clavier, une manette, un joystick ou encore la souris. Quiconque y trouvera son bonheur. Ensuite, une petite phrase explique brièvement le scénario. Elle ne permet pas de situer ni le temps ni le lieu où se déroule l’histoire, mais affirme qu’un navire nommé Arkanoid fut détruit par une entité inconnue et que les survivants s’enfuirent grâce au vaisseau de secours Vaus. Malheureusement ils furent rattrapés et envoyés dans une dimension étrange. Pourquoi un tel scénario pour un tel jeu ? Pour expliquer la présence d’un boss à la fin de notre périple.

Bon, comment on joue ? Très simple, nous déplaçons le Vaus, qui a une forme allongée comme une tige, de gauche à droite dans la zone inférieure de l’écran. Il réagit comme une raquette et doit rattraper une balle qui rebondit sur tout ce qu’elle touche. Le but consiste à éliminer les briques en hauteur par un contact avec cette perle blanche. Le Vaus restant cloué en bas ne peut les toucher. Il empêche seulement la balle de se barrer. Vu de cette manière le jeu paraît simple. Au contraire, le concept est simpliste mais la difficulté quant à elle pourrait pousser quiconque à s’arracher les cheveux. La balle a une fâcheuse tendance à accélérer jusqu’à devenir carrément incontrôlable. Légèrement casse-pieds.

Bon, jusque là, Arkanoid ressemble à un casse-brique des plus banals, lointain cousin de Pong. Alors pourquoi le considère-t-on comme un monument ? Peut-être à cause de ses bonus. En effet, en détruisant certaines briques, des petites pastilles colorées marquées d’une lettre s’en échapperont et descendront doucement. Si le vaisseau de secours en touche une, il récupèrera le bonus. Là, ça devient amusant. On comptabilise plusieurs Power-Up :

  • C : colle la balle sur la raquette,

  • S : ralentit la vitesse de la balle (très pratique),

  • E : agrandit la barre (nous rend plus serein),

  • D : divise la balle en 3 (stressant),

  • B : ouvre une porte vers un autre tableau (youpi !),

  • L : ajoute des lasers sur les extrémités de la raquette (ça déchire),

  • Etc.

Il tombe régulièrement des bonus, cependant on ne peut les récupérer tous au risque de perdre une vie. Mieux vaut garder son sang-froid (facile à dire) et se concentrer sur la petite bille blanche qui chute et rechute inlassablement. Voir une pastille « E » bleue descendre à proximité de la balle est très tentant, néanmoins la distance et la vitesse trompent parfois le joueur, l’induisant en erreur et le poussant à la faute. Et hop ! une vie perdue ! Que c’est rageant de voir le laser nous filer entre les pattes, il apparaît tellement rarement. Cruel dilemme ! Prendre le laser ou se précipiter vers la boule.

Arkanoid représente typiquement le style de jeu qui ne paie pas de mine et pourtant qui apporte tant d’amusement et de divertissement. Lorsqu’on lance le programme, on se dit qu’on va y jouer seulement quelques minutes. Un certain nombre de parties plus tard, on regarde enfin l’heure et cette fois-ci, on se convainc d’entamer la dernière. Bon, encore une dernière. Puis, allez, une petite… Plus un jeu a un concept simple, moins il demande d’efforts pour s’y plonger et de maîtrise pour le pratiquer. Ainsi on prend tout de suite du plaisir. Le charme d’Arkanoid se charge ensuite de piéger le joueur et de le garder devant l’écran. De plus, il apporte une dose de stress et des montées d’adrénaline qui rendront n’importe qui accro.

Technique :

Graphismes : Arkanoid se trouve sans doute dans le peloton de tête des softs les plus colorés du C64. Les décors certes basiques séduisent tout de même par l’association des couleurs.

Animation : A part des billes, une barre et quelques bonus, des monstres font également leur apparition. Ils sortent des 2 ouvertures en hauteur et descendent inexorablement. En comptabilisant tous les sprites, l’écran n’est jamais surchargé, ainsi l’animation reste toujours fluide, même lorsque la balle acquiert une vitesse folle.

Son : Les différents tableaux se suivent sans aucune mélodie. En contrepartie, le jeu diffuse une note de musique quand la petite sphère blanche touche une brique. Chaque bloc émet un son spécifique, très électronique, en fonction de sa couleur. Basique mais sympathique. Ce n’est guère entraînant mais on s’en moque.

Arkanoid