Pitfall! sur Atari VCS 2600
Harry Pitfall, à la manière d’Indiana Jones, a une âme d’aventurier et de chasseur de trésors. Il parcourt le monde à la recherche de joyaux perdus ou de légendes oubliées. Pour sa première expédition, il s’enfonce dans une forêt vierge qui regorge d’objets précieux mais également de bêtes pas vraiment amicales.
Pitfall! appartient à la première génération de jeu de plates-formes, alors l’animation est relativement basique. Le trajet du héros se construit à partir d’écrans fixes qui se succèdent. Harry part de l’extrémité gauche et doit atteindre le bord droit. Ensuite un autre écran s’affiche où Harry se situe à gauche. Ainsi de suite. Chaque écran propose son lot de pièges et notre aventurier les évitera en sautant par dessus. Il ne dispose pas d’arme qui lui permettrait de se défendre. Qu’importe, sa détermination le pousse toujours à aller de l’avant.
La course d’obstacles commencent gentiment par de petits fossés facilement traversables. Au pire si Harry loupe son saut et tombe dans le trou, il se retrouvera à l’étage inférieur sans aucune blessure. Par contre son score aura diminué. Au niveau inférieur, il empruntera une échelle pour revenir à la surface. Ensuite il pourra continuer son chemin. Dans les écrans suivants, des rondins de bois roulent de la droite vers la gauche. Harry, comme précédemment, les évite en sautant par dessus. Cela demande une bonne coordination lorsqu’il y a plusieurs troncs d’arbres qui se suivent. Plus loin, de gros précipices ne se franchissent pas par un simple saut. Harry, tel Tarzan, se balancera sur une liane pour atteindre le côté opposé. Encore plus amusant, certaines mares d’eau accueillent des crocodiles affamés. Il faudra sauter dessus lorsqu’ils ferment leur gueule. D’autres animaux attendent notre explorateur, comme des serpents à sonnette postés près d’un gouffre ou des scorpions maraudant sous terre.
Harry aime certes le danger mais il ne se balade pas dans une forêt aussi hostile pour des prunes. Il cherche des trésors ! Des sacs d’or, des bagues ou d’autres objets précieux sont disséminés sur le parcours. Plus il en récupère et plus son score gonfle. Harry dispose d’une vingtaine de minutes pour s’enfoncer profondément dans la forêt et amasser le plus de trésors possible, environ une trentaine maximum.
Pitfall!, bien que répétitif, demeure plaisant à jouer. Le principe se limite seulement à sauter au-dessus des obstacles à chaque écran. Aujourd’hui, cet élément paraît dérisoire mais à l’époque il apparaissait tellement novateur. Il s’agissait des prémices du genre plates-formes. De plus la réalisation de qualité donne un certain cachet à ce produit. Les fonds d’écran identiques (ou presque) affichent des arbres qui constituent une immense forêt. Quelques lianes pendent par endroits et quand Harry s’y balance une musique se joue et rappelle le cri de Tarzan. Très amusant. L’animation ne gère certes pas énormément de sprites, mais les mouvements du héros sont bien rendus. Il court, monte à l’échelle, saute et se balance comme dans tout bon jeu de plates-formes.