Mario Bros. sur Atari VCS 2600
Le tandem Mario et Luigi apparaît pour la première fois dans Mario Bros.. Les 2 frères ont accepté le métier de plombier afin de nettoyer les égouts de New-York, infestés de créatures dangereuses. Voilà le scénario de la version arcade qui semble en accord avec les graphismes, au contraire de l’histoire donnée par la boîte du jeu sur Atari VCS 2600. En effet, celle-ci affirme que les 2 compères se trouvent dans une maison pour chasser les insectes qui y logent. Quelle drôle de bâtisse, avec 4 énormes tuyaux sortant des murs ! Enfin bref, le principe reste identique.
Du haut de l’écran, 2 tuyaux crachent des bestioles. Elles avancent puis descendent en cherchant à atteindre les sorties en bas de l’écran. Mario doit les arrêter avant qu’elles n’arrivent à s’échapper. Il peut agir le temps qu’elles franchissent les 3 étages. Les éliminer se fait en 2 étapes. D’abord, le personnage doit se placer en dessous de la créature, c’est-à-dire se mettre à l’étage inférieur à l’aplomb de la bestiole. Dans cette position, il saute pour la retourner et ainsi l’immobiliser quelques instants. Ensuite, il court à l’étage supérieur puis shoote la bête afin de l’éliminer une bonne fois pour toutes. Après l’avoir vaincue, une pièce sort enfin d’un des tuyaux supérieurs. Si Mario la récupère, il gagnera des points. C’est la complexité de cette technique qui différencie Mario Bros. des autres jeux de son époque et qui lui apporte sa profondeur. Il existe également une méthode pour blesser facilement un adversaire. Au bas de l’écran, au centre, se trouve une plate-forme spéciale. Quand quelqu’un la choque, tous les ennemis encaissent également un choc. Cette puissante plate-forme ne s’utilise cependant qu’une fois par niveau.
Les tableaux montrent certes invariablement le même décor, mais les ennemis se diversifient et deviennent plus dangereux, rapides et résistants. Les lentes tortues sont progressivement remplacées par des crabes plus rapides, eux-mêmes font place à des puces, etc…. De plus, dans chaque niveau, une boule invincible traverse parfois l’écran et retire une vie au moindre contact. Des stages bonus apparaissent et sont emplis de pièces qui augmenteront le score. Comme le temps est limité, Mario doit faire preuve de beaucoup de dextérité et d’agilité pour amasser le plus de pièces possible. Ces petits intermèdes sympathiques varient l’action pour la rendre plus amusante.
Réalisation :
Graphismes : Les stages affichent toujours les mêmes motifs. Il montrent 4 tuyaux verts aux coins de l’écran et les étages sont symbolisés par une simple ligne horizontale. Autant dire que l’Atari VCS 2600 a connu des décors plus séduisants. Par contre, le jeu se rattrape grâce à la bonne taille des sprites des 2 héros où l’on peut distinguer les gros traits du visage. Les ennemis sont également clairement détaillés.
Animation : Les sprites ont tendance à clignoter de manière intempestive. L’effet est nettement visible et peut déranger certains joueurs. Cependant, avec un minimum d’efforts, il devient quasiment imperceptible, ou plutôt, le joueur s’habitue à cette gêne. Les personnages, certes, scintillent, mais ils bougent avec souplesse. Mario et Luigi courent, sautent et glissent légèrement sur le sol avant de s’arrêter.
Son : Les bruitages sont insupportables. Lorsque Mario ou Luigi se déplacent, ils produisent un crissement désagréable.
Jouabilité : La maniabilité est quelque peu raide, notamment lors des sauts qui se déclenchent après un temps de latence. Comme dans la réalité en fait. Cela pose problème pour atteindre un étage supérieur. Néanmoins, avec de l’entraînement, les mouvements des personnages se font plus instinctifs.
Durée de vie : Je trouve que Mario Bros. a moins bien vieilli que Donkey Kong, tous supports confondus. L’idée de dérouler l’action dans des égouts est sûrement la source du problème, même si cette version sur Atari VCS 2600 s’en défend en imaginant les protagonistes dans une maison. Cependant, Mario Bros. garde tout son charme à 2 joueurs, car les jeux de plates-formes où 2 personnes peuvent s’amuser simultanément ne sont franchement pas légion.