H.E.R.O. est un jeu vidéo VCS publié par Activisionen 1984 .

  • 1984
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo H.E.R.O.

4.5/5 — Exceptionnel ! par

H.E.R.O. sur Atari VCS 2600

Une catastrophe est arrivée dans la mine et a emprisonné des mineurs au fond des gouffres. Une opération de sauvetage s’organise rapidement autour du groupe d’intervention H.E.R.O., acronyme de Helicopter Emergency Rescue Operation. L’équipement très sophistiqué des sauveteurs comprend des bâtons de nitro, un laser de courte portée, un gyrocoptère qui permet à une personne de voler librement et une bouteille d’air pour survivre dans un milieu sans oxygène ou presque.

La mission consiste à descendre toujours plus profondément pour aller chercher les rescapés. Les nombreux éboulis ont bloqué les voies d’accès et empêchent les mineurs de remonter à la surface. En plaçant de la dynamite contre les murs de faible épaisseur, ceux-ci cèderont sous la pression du choc et le chemin s’ouvrira. Idem pour le sauveteur s’il ne s’éloigne pas rapidement. La mine renferme d’autres pièges comme une faune particulièrement agressive. Un seul contact avec une chauve-souris ou une autre bestiole et une vie s’envole immédiatement. Le laser servira donc à éliminer ces méchantes bêtes. Son rayon d’action étant seulement de 2 ou 3 mètres, le sauveteur devra se rapprocher au maximum du monstre à abattre. Attention toutefois à ne pas le percuter sinon une mort instantanée le fauchera. La descente comporte également des pièges à caractère géologique. Des coulées de lave figées mais incandescentes tueront quiconque s’en approchant de trop près. De plus, l’eau a envahi certaines galeries qui deviennent ainsi difficilement praticables.

Le sauveteur avance salle par salle en aveugle, car lorsqu’il descend dans une nouvelle pièce, il ne sait pas ce qui l’attend. Il vaut donc mieux avancer prudemment et utiliser le gyrocoptère pour ralentir les chutes. Cet appareil permet le vol à vitesse réduite dans des couloirs étroits. Cependant sa maîtrise demande un long apprentissage, de la patience et du doigté. L’inertie importante du système en fait un engin peu maniable qui ne répond pas immédiatement aux ordres, mais seulement après un temps de latence qui peut attendre la seconde. Une bonne connaissance du terrain est donc recommandée afin d’anticiper et d’éviter les pièges. Elle ne s’acquiert qu’après avoir parcouru des dizaines de fois les niveaux et être mort autant de fois.

Enfin, le temps deviendra parfois un ennemi implacable. Beaucoup de passages nécessiteront concentration et précision pour être franchis prudemment et doucement. Néanmoins, le sauveteur n’a pas le luxe de perdre de précieuses secondes car sa bouteille d’air se vide petit à petit. Il faudra donc tenir compte à la fois du temps restant pour terminer la mission mais également agir sans précipitation sous peine de mourir à cause d’une erreur imparable.

Technique :

Graphismes : Le jeu n’affiche que des écrans fixes, chacun représentant une salle. La couleur des blocs composant les parois change à chaque niveau, passant des tons chauds orangés à la froideur du bleu. Bien que les décors ne montrent que des formes carrées ou rectangulaires, le visuel reste agréable grâce aux alternances de couleurs et aux différents dégradés. Sur le trajet, des lampes éclairent certaines pièces, si par malheur elles se brisent, l’écran devient noir.

Les sprites du personnage et des mineurs sont clairement identifiables, par contre ceux des bestiaux sont plus abstraits.

Animation : Les mouvements du héros lorsqu’il court sont convenablement retranscrits, autrement en vol il reste raide comme un piquet. Par contre, les déplacements des bestioles sont relativement basiques et simplistes. Mais cela n’a que peu d’importance. Avec ces quelques sprites à mouvoir, l’animation ne souffre d’aucun défaut.

Son : L’absence de musique confère une ambiance austère qui sied parfaitement à l’atmosphère inhospitalière des galeries souterraines. Les quelques bruitages ponctuent correctement les actions essentielles.

Jouabilité : Malgré l’unique bouton de la manette, l’utilisation des 2 armes s’opère sans problème. Le bouton de tir correspond au laser et les bombes se déposent en appuyant sur la direction bas. Des actions toutes naturelles. En revanche le maniement du gyrocoptère demande beaucoup d’adresse. Il nécessite une grande attention et de l’investissement, plongeant ainsi le joueur dans la dure expérience d’un sauvetage.

Pour finir :

Enfermé dans une mine, l’opération de sauvetage ressemble à une chasse aux trésors. Les galeries forment des labyrinthes de plus en plus complexes et riches en surprises. Malgré son âge, H.E.R.O. propose déjà des situations variées et renouvelle le plaisir. Ainsi, bien que le jeu soit répétitif, il n’en devient pas ennuyeux.

H.E.R.O.