Breakout est un jeu vidéo VCS publié par Atarien 1978 .

  • 1978
  • Action

Test du jeu vidéo Breakout

4/5 — Exceptionnel ! par

Breakout sur Atari VCS 2600

Breakout est le premier casse-briques (enfin je crois) de l’histoire des jeux vidéo. Il a posé les premières pierres à l’édifice, les principes de ce genre de jeu. Aux commandes d’une barre en bas de l’écran qui ne se déplace que latéralement, c’est-à-dire vers la gauche ou la droite, il faut rattraper une balle qui se balade pour aller percuter les briques en hauteur. Lorsque cette boule touche un bloc, ce dernier disparaît. Quand l’écran n’affiche plus de briques, sans transition, le tableau suivant apparaît. Ainsi de suite.

Breakout, le précurseur, n’a pas autant d’options que ses prédécesseurs. Il n’offre pas de bonus, il n’y aura donc ni arme, ni amélioration, ni passage secret, ni gain de vie. Alors que reste-t-il ? Le strict minimum, les interactions d’une raquette et d’une balle. Cependant, la raquette dispose déjà de caractéristiques spéciales qui ne respectent pas les lois de la physique. Par exemple, la direction de rebond de la bille dépend du côté où elle touche la raquette. Si elle cogne la moitié gauche, elle rebondit obligatoirement vers la gauche quelle que soit sa provenance. Inversement, si elle touche la moitié droite. De cette manière, il devient possible, avec de l’adresse, de diriger la balle vers une zone désirée. Enfin, l’angle de réflexion peut parfois différer de l’angle d’incidence et s’élargir. Toutes ces idées se retrouvent dans tous les casse-briques dignes de ce nom.

Breakout ne dispose que d’un seul tableau mais comporte déjà plusieurs modes :

normal,

balle dirigeable par la manette,

balle collante,

balle qui traverse les briques,

briques invisibles,

et 2 joueurs (mais pas simultanément).

Technique :

Graphismes : Breakout affiche encore et toujours le même mur de briques symbolisé par des lignes de couleurs différentes. Très rudimentaire.

Animation : La petite balle et la raquette sont les seuls sprites. Au commencement, les déplacements de la balle sont relativement lents, mais quand elle atteint la rangée du milieu, elle accélère grandement.

Son : Aucune musique ne se fait entendre. Le jeu produit des bips lorsque la bille touche un objet. La note émise dépend de la couleur de la brique. Agaçant à la longue.

Jouabilité : Si au départ, rattraper la balle ne présente guère de difficulté, quand elle accélère, cela devient très difficile. Et que dire lorsque la raquette voit sa taille diminuer de moitié. Avec de l’entraînement et des nerfs d’acier, on dompte petit à petit les mouvements du minuscule ballon. En même temps, c’est cela qui est bon. Néanmoins la maniabilité n’est pas exempte de défauts. A cause de la forme allongée des tableaux, atteindre les briques centrales pose plus de problèmes que de toucher celles en périphérie. Pire encore, quand il reste peu de blocs, notamment au centre, il devient impossible de les supprimer. En effet, quoi que vous fassiez la balle tourne en boucle. Enervant. Ce problème, récurrent dans le mode normal, ne figure plus dans les modes où la balle colle sur la raquette et quand elle se dirige grâce à la manette.

Durée de vie : Excessivement répétitif, Breakout risque fort de vous lasser avec son unique tableau. En revanche, comme il comporte de nombreux modes de jeux, vous pourrez vous distraire en les essayant tous.

A l’aube des temps :

A l’époque, le jeu apportait un gameplay innovant et pouvait donc retenir le joueur ébahi par la nouveauté. Cependant, le produit fut vite dépassé par Super Breakout qui sortit quelques mois après. Ce dernier offre une réalisation légèrement au-dessus avec des couleurs mieux choisies et un son qui n’énerve plus. Surtout, il corrige certains détails par l’ajout d’autres tableaux pour casser la monotonie et par une meilleure construction de ceux-ci pour éviter de rester coincé à cause d’une brique récalcitrante.

Breakout