Joust est un jeu vidéo Atari ST publié par Atarien 1986 .

  • 1986
  • Action

Test du jeu vidéo Joust

4/5 — Exceptionnel ! par

Joust est l’adaptation d’un très vieux classique de l’arcade datant de 1982 (conversion forcément tardive donc) et fut conçu par William’s qui, au début des années 80, était un des rois des bornes.

Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux

Le principe est extrêmement simple. Vous chevauchez une espèce d’autruche (autruche volante toutefois ;) ) dans une arène et il vous faut éliminer vos compétiteurs chevauchant un volatile comparable au votre. Comment les éliminer? Tout simplement en atterrissant sur leur tête. Le cavalier tombera alors de son autruche dans un oeuf. Il faudra alors s’emparer de l’oeuf avant que celui-ci n’éclose et que le cavalier qui s’y trouvait ne soit récupéré par sa monture. Evidemment, de votre côté, il faudra éviter de se faire frapper de la même manière, d’autant que contrairement à vos ennemis, vous n’avez pas la chance de pouvoir être récupéré par votre destrier : une fois touché, vous perdez automatiquement une vie.

Des règles on ne peut plus simples

Les commandes sont d’une simplicité enfantine : directions gauche et droite pour vous déplacer et appui sur le bouton du joystick pour donner un coup d’aile et ainsi prendre de l’altitude ou compenser la vitesse de chute. Et oui, tout serait si simple s’il ne fallait pas prendre en compte la gravité et l’inertie auxquels vous êtes soumis. Car votre oiseau, lourd et relativement malhabile dans les airs, met bien du temps à changer de direction, temps évidemment proportionnel à sa vitesse de déplacement. Toute la difficulté du jeu tient donc dans le contrôle du volatile.

Une fois tous les ennemis abattus, on change de niveau. Outre un nombre d’adversaires croissant et moins crétins (ils ne risquent pas d’obtenir un prix Nobel), certains changement s’opèrent occasionnellement. Ainsi, en premier lieu, les ponts en bas à gauche et en bas à droite finiront par brûler sous l’effet du lac de lave en dessous. Evidemment, tomber dans la lave signifie la mort mais au-delà de ça, mieux vaut ne pas trop s’en approcher, sous peine d’être attrapé et entraîné dans le lac de feu par une main avide de victimes. Plus tard également s’effondreront tour à tour les plates-formes parsemant l’arène. Enfin, il faut signaler l’apparition sporadique du terrible ptérodactyle, très difficile à tuer (cela n’est d’ailleurs pas un objectif) qui se promène à l’écran, se précipitant sur vous à vue.

Le jeu à deux se fait essentiellement en coopération. Mais le jeu incite parfois à la traîtrise en proposant un bonus de points à un joueur lors de certains stages s’il arrive à tuer son comparse, brisant ainsi l’alliance… D’autres fois, c’est un bonus de coopération qui est proposé. Bref, si la coopération est vivement recommandée, on ne fera pas une confiance aveugle en son compagnon de jeu. ;)

Une adaptation fidèle à l’original

Techniquement, le jeu est fidèle à la borne, c’est-à-dire pas franchement beau! ;) Les graphismes, très simples font penser à du 8 bits : background noir totalement vide, décors minimalistes, sprites petits et peu détaillés. Il en va de même pour l’ambiance sonore, marquée par des sons assez ridicules et une absence totale de musique. L’animation est par contre d’une fluidité exemplaire, mais bon, vu le peu de choses à afficher et l’absence de scrollings, on ne pouvait pas franchement en demander moins. ;)

Cela dit, il s’agit d’une adaptation, pas d’un remake, et l’intérêt du jeu est loin d’être dans sa réalisation mais bien dans le fun qu’on ressent lors d’une partie. Et il est bien là le fun, surtout à deux, du moins tant qu’on apprécie les très vieux classiques! Une fois la maniabilité apprivoisée, le jeu est très amusant et on s’étonne de prendre autant de plaisir et de passer autant de temps sur un jeu si simple. Et il est bien là le mystère de tout ces vieux titres : donner autant de plaisir avec si peu de moyens!

Joust