On a eu le comics. On a eu les films. Mais entre les deux on a eu le dessin animé. Et comme le DA a eu du succès, on a eu le jeu tiré du DA tiré du comics.
L’une des plus célèbres franchises de Marvel, les X-Men sont adaptés en jeu vidéo par Konami dans une borne qui connaîtra trois versions : pour deux, quatre ou six joueurs en même temps.
CLASSE X
S’inspirant plutôt du dessin animé que de l’œuvre originale, ce jeu nous propose d’incarner six des X-Men afin d’affronter le Brotherhood of Evil Mutants (ça doit donner un truc genre Confrérie des Mauvais Mutants en VF) de Magneto.
Ce dernier a en effet créé une base en orbite terrestre et tente, comme tout bon tyran qui se respecte, de conquérir le monde.
NÉ SOUS X
Commencez par sélectionner votre mutant parmi six. Cyclops est équilibré et dispose de rafales optiques. Colossus est une brute au corps à corps. Wolverine est lui aussi puissant et ses griffes sont redoutables. Storm est assez moyenne mais provoque des tempêtes. Nightcrawler est faible mais rapide, et peut se téléporter. Dazzler enfin, est tout aussi faible mais crée des rayons de lumière.
Tout ce beau monde se contrôle au moyen de trois boutons, le premier permettant de sauter, le second de frapper. Quant au dernier, il vous permet de réaliser une attaque spéciale qui tue pratiquement n’importe quel ennemi d’un coup sur une portée assez large. Bien entendu, cela consomme une partie de votre énergie.
Très basique dans son fonctionnement, ce beat ‘em all vous autorise tout de même à achever un ennemi à terre, nouveauté appréciable à l’époque. Aucun bonus n’est à ramasser en cours de jeu, et lorsque vous arrivez à court d’énergie vous perdez une vie. Cependant les continues sont infinis, et vous regagnez votre énergie en fin de niveau, dans son intégralité.
Le jeu se compose de sept niveaux : vous commencez dans les rues dévastées envahies de Sentinelles (qui bizarrement ont une taille humaine) avant d’affronter Pyro. Ensuite vient une usine de montage avec des tas de machines agressives, où vous retrouvez le Blob (le Colosse en français). Puis vous visitez la forêt des hommes-lézards, conclue par Wendigo (!), les falaises sous l’orage où vous attend Nemrod (la Sentinelle invulnérable venue du futur), une base au cœur de la montagne gardée par le Juggernaut (le Fléau en VF), et une autre dans des ruines, niveau très court qui se termine par un combat contre le Living Pharaoh. Enfin vous avez le droit d’affronter Magneto dans sa base. Et ce deux fois de suite, car Mystique son garde du corps a pris son apparence.
PLAINTE CONTRE X
Comme dans toutes les adaptations de comics, l’histoire se borne à mélanger les héros et criminels sans logique. Ainsi ici on retrouve White Queen, le Wendigo ou le Juggernaut au sein de la confrérie de Magneto. Et plus grave encore, on voit mal Magneto, fervent défenseur des mutants malgré ses méthodes expéditives, s’acoquiner avec les Sentinelles, qui je le rappelle, ont été conçues pour détruire les mutants…
Mais qu’à cela ne tienne, que vaut le jeu ? Eh bien disons tout d’abord que c’est une réussite graphique. Les sprites sont gros et facilement reconnaissables, les décors en extérieur sont très jolis et les couleurs pas trop vives. Là où le bât blesse, c’est surtout sur les décors en intérieur, peu détaillés et très kitsch, avec des couleurs criardes.
Les animations sont de qualité, malgré des déplacements très robotiques pour certains personnages alors que, précisément, les robots ont une démarche plus humaine, comparativement.
Les thèmes sélectionnés sont plaisants à l’oreille et plutôt variés. Les bruitages sont également corrects. Cependant, les voix digitalisées sont abominables et lorsqu’on parvient à les décrypter, ce qu’elles disent est impossible à comprendre : ce n’est visiblement pas de l’anglais ! Ou alors moi je parle kazakh.
La jouabilité est très bonne et le rythme de jeu suffisamment vif pour progresser sans s’énerver. Par contre autant le défouloir est excellent jusqu’à trois joueurs, autant à partir de quatre ça devient le foutoir.
La difficulté est élevée lorsqu’on joue seul, bien moins lorsqu’on s’y met à plusieurs pour affronter Magneto.
La durée de vie est tout à fait correcte, avec sept longs niveaux et une progression assez lente.