Wonderboy III : Monster Lair est un jeu vidéo Arcade publié par Segaen 1988 .

  • 1988
  • Aventure

Test du jeu vidéo Wonderboy III : Monster Lair

2.5/5 — Moyen par

Souvenez-vous :

A la fin des années 80, Nintendo a déjà Mario et Sega n’a pas encore Sonic. C’est en tout état de cause que Wonderboy devient la mascotte officieuse de la firme malgré des ventes pour le moins modestes.

En 88, Wonderboy arrive dans un troisième épisode sur arcade par le biais de Westone.

C’EST DU FRUNKP

A la manière d’Alphonse Brown dans ce navet cosmique qu’est la Beuze, Westone mélange les genres et finit par obtenir un plate-shmup.

Un plate-shmup, c’est un jeu un peu plates-formes et un peu shoot ‘em up, une sorte de concept. Cela dit, tous les concepts originaux ne donnent pas forcément de grands jeux…

Nous dirigeons donc le jeune héros, accompagné d’une sorcière si on joue à deux joueurs, à travers quatorze niveaux, dans le seul but de bouter les extra-terrestres hors de Monster Land. Ah ça c’est du ‘plot’ qui tue.

Y’A DU SCROLLING DANS MA SOUPE

De toute évidence le concept a été poussé jusqu’au bout. En effet les niveaux sont découpés en deux parties, l’une purement plate-forme, l’autre purement shoot.

Oui, sauf que « purement » n’est pas vraiment le terme adéquat. En effet, les parties de plates-formes sont dotées d’un scrolling permanent qui vous prendra sans doute au piège les premières fois (je ne connaissais pas d’autres jeux de plates-formes avec ce type de scrolling, mais il paraît que ce n’est pas le seul). (NDAngus : Adventure Island reprend ce concept, merci Kékidi.) (NdMoi : arf, c’est la même chose les gars ^^) Quant à la partie shoot, eh bien disons qu’avec une épée en bois de quelques centimètres, vous allez devoir vous contenter de « shooter » vos ennemis comme vous pouvez… avec différents effets, tels que tir normal, colonne d’anneaux, cercle de feu ou de shuriken, suivant ce que vous récoltez comme item.

Je résume donc : quatorze niveaux moitié plates-formes, moitié shmup, scrolling non-stop et pas de véritable tir dans la partie shoot…

Le gameplay est ultra simpliste et se joue à un bouton : pour la plate-forme vous courez et sautez pour éviter les ennemis (accessoirement vous les frappez à l’épée, c’est mieux), pour les phases aériennes vous dirigez votre dragon (l’équivalent Wonderboyen du vaisseau spatial) et vous frappez à l’épée.

Le but du jeu est de ramasser le plus de fruits possible, parce que le bougre est glouton et vous risquez de perdre une vie en cas de manque. Sachez aussi que le moindre contact vous fait perdre une vie et que vous commencez le jeu avec trois vies.

A VAINCRE SANS PERIL…

…On triomphe sans gloire et on se fait royalement chier. Bah oui, parce que si ça vous inquiète ce que j’ai écrit au-dessus, rassurez-vous : la difficulté a juste été oubliée au jour de la Création. Au début vous allez peut-être vous bananer sur un ou deux sauts, justement à cause du scrolling, mais une fois habitué vous n’aurez besoin que d’une seule des trois vies pour finir le jeu.

Les niveaux sont très courts, les ennemis soit se contentent de vous foncer dessus, soit sont carrément immobiles (youpi, je me bats contre des cailloux…) et les boss n’ont rien de sorcier.

En dehors de ce gros point noir (je suis pas fan de jeux hyper hards qui finissent plus par décourager que par motiver, mais quand même…) le jeu est plutôt mignon et coloré, ça sent le soft de plates-formes des années 80/90. Pas mal de décors en guimauve (les grands classiques : île, jungle, caverne, village, châteaux, etc.) avec quelques effets sympas, je pense notamment à l’arrivée près du château volant, les musiques mignonnettes et saoûlantes (blip-blip, bloup-bloup, ting-tong) sont là, tout va bien.

Mais un jeu court et facile malgré une prise en mains moyenne, aussi sympa soit-il…

Wonderboy III : Monster Lair