Undercover Cops est un jeu vidéo Arcade publié par Iremen 1992 .

  • 1992
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Undercover Cops

4/5 — Exceptionnel ! par

Plus connue pour ses shoot ‘em up, notamment les R-Type, la société IREM nous offre au début des années 90 ce beat ‘em all, intéressant sur quelques points.

Faites craquer les jointures, y’a de la tarte à la phalange au menu.

VIENS SOUS LA COUVERTURE

Dans un futur glauque, en 2042, le Dr Clayborn et ses sbires projettent de larguer une bombe nucléaire sur la ville de New York que protège le commissaire Gordon (pas celui de Batman). Celui-ci demande d’urgence à trois flics sous couverture de l’aider à appréhender le savant fou.

MÉNAGE A TROIS

Comme dans la plupart des beat ‘em all, vous pouvez jouer à trois en choisissant votre personnage parmi Claude/Zan le plus équilibré, Bubba/Matt le colosse mou du genou et Rosa/Flame la rapide mais sans muscles hypertrophiés, à la différence de ses boobs. Deux noms chacun, vu qu’ils changent selon que vous jouiez en version US (les premiers) ou jap (les seconds).

Le jeu se découpe ensuite en cinq niveaux chronométrés où vous devrez vaincre des paquets d’ennemis avant d’affronter un boss. Vous commencez sur une plage garnie de loubards de tous poils (dont des barbus forcément), puis visitez la ville où vous attendent d’agaçante femmes qui sautent à cloche-patte. Ensuite, vous vous enfoncez dans les sous-sols des hommes-taupes qui jaillissent du sol, puis traversez les ruelles de nuit en prenant garde aux motards. Le dernier niveau, la base aérienne des méchants pas beaux, vous demandera d’affronter tous les ennemis que vous avez déjà rencontrés.

Les trois combattants se contrôlent de la même façon : vous disposez d’un bouton pour sauter, un pour frapper. Notez que vous pouvez attraper votre adversaire uniquement en l’approchant. En appuyant sur les deux boutons à la fois, vous réalisez une attaque spéciale qui, comme toujours, consomme de la vie. Enfin, il est possible de dasher en appuyant deux fois rapidement vers l’avant. Le dash peut blesser les adversaires, mais le mieux est de le conclure par un coup, voire par une attaque spéciale.

Vous pouvez vous servir d’à peu près tout et n’importe quoi pour assaillir vos adversaires : barils, caisses, torches, mais aussi motos (!) ou piliers/poutrelles qu’il vous faudra au préalable extraire du sol. Certains ennemis transportent également des caisses de grenades. Les frapper fait tomber la caisse, pour un effet dévastateur et immédiat.

D’autres criminels transportent de la nourriture qui restaurera votre énergie. Vous pouvez également la récupérer au moyen d’animaux - cochons, escargots, poules, etc. - qui se promènent à l’écran une fois que vous les avez libérés (la plupart du temps, ils sont planqués sous les piliers et sont libérés lorsque vous retirez lesdits piliers du sol).

ORGIE LUDIQUE

Entre Batman pour l’ambiance et Mad Max pour le décorum, l’atmosphère de ce jeu est assez unique, au moins originale.

Les graphismes sont de grande qualité. Sans que le design n’y ressemble, ils font pourtant indéniablement penser à In the Hunt ou Metal Slug, deux œuvres du studio Nazca à l’origine de ce titre. Bref, les décors fourmillent de détails, les sprites sont très fins et les couleurs ternes collent à l’ambiance.

Et les animations suivent le mouvement (prix du jeu de mots 2007. Merci d’applaudir.). Les déplacements et coups sont bien décomposés, l’utilisation des objets donne lieu à des effets sympathiques, et les ennemis ont des mimiques amusantes lorsqu’ils meurent (par exemple le quatrième boss).

Les musiques sont rythmées et collent à l’action, même si on aurait sans doute préféré des thèmes un peu plus métalliques pour bien faire. Les bruitages sont de qualité, par contre les voix digits sont exécrables.

Le gameplay laisse la part belle au ‘bourrinisme’ le plus extrême et à la surenchère de violence. Il faut que ça saigne, et tout a été fait pour. Les coups s’enchaînent avec efficacité, les spéciaux consomment très peu d’énergie, que l’on peut regagner un peu partout d’ailleurs, et les objets à jeter sont hallucinants (vas-y que je t’envoie une Jeep dans la gueule !).

Seul bémol vite gênant, l’écran ne scrolle pas assez, si bien que certains ennemis restent inaccessibles tant qu’ils ne se décident pas à avancer. Pas facile à expliquer. Disons qu’on est obligé d’attendre que l’ennemi soit au milieu de l’écran pour le cogner, à l’inverse de nombre de beat ‘em all où on peut frapper sur les bords de l’écran. Oh puis m…, jouez, vous verrez bien de quoi qu’y cause.

Toutefois, ce n’est pas la seule difficulté, le challenge se révélant assez important. Ainsi, si l’on traverse les deux premiers niveaux sans trop d’encombres, les suivants sont de plus en plus délicats.

Cependant, cinq niveaux, même assez longs et bien fournis, cela reste assez maigre. D’autant que l’on prend plaisir à jouer des poings dans ce jeu. Un ou deux niveaux supplémentaires n’auraient pas été de refus, il faut l’avouer.

Undercover Cops