Tokoro San no mahmahjan 2 est un jeu vidéo Arcade publié par Segaen 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Tokoro San no mahmahjan 2

4/5 — Exceptionnel ! par

Le Mahjong au Japon, c’est… comment dire… c’est la partie de belote au pmu du coin, ou quelque chose comme ça. Exactement, le Mahjong est au Japon ce que les cartes à jouer sont à nous. 144 tuiles réparties en trois séries : cercles, bambous et caractères ; mais aussi des vents, des dragons, et des honneurs extrêmes (fleurs et saisons). Il y a plusieurs règles pour jouer au mahjong, comme le solitaire, mais celui qui nous intéresse est celui qui s’apparente au rami. C’est pourquoi je vais vous parler de Tokoro San no mahmahjan 2. Vous vous demandez certainement pourquoi lui plus qu’un autre, et à juste titre d’ailleurs ? Tout simplement car une grande majorité de ces jeux d’arcades au Japon sont des jeux… coquins. Tokoro San no mahmahjan 2, lui, est pudique tout en étant agréable à l’œil tout de même (beaucoup de ces jeux datent vraiment, il serait dommage d’en proposer un moche là où d’autres proposent quelque chose de tout de même plus joli, car ne nous y trompons pas, ces jeux n’évoluent pas beaucoup des uns aux autres). Il est donc parfait pour illustrer ce qu’est le mahjong, un jeu peut-être obscur au premier abord, mais très sympa en fait.

Une partie de mahjong autour d’un saké…

Vous avez donc treize tuiles en main, plus une à piocher (dans le tas appelé « la montagne »). Après en avoir pioché une, il faudra en jeter une autre (dans celui qui s’appelle « la rivière »), le but étant de former avec toute les tuiles en main des combinaisons : une paire par exemple (deux tuiles identiques), une suite (trois tuiles de même symbole qui se suivent), un brelan (trois tuiles identiques), un carré (quatre tuiles identiques). Bon, il faut absolument avoir une paire pour terminer le jeu, avant son adversaire, cela va de soi. La subtilité du jeu étant bien sûr dans le fait que l’on pioche les tuiles au hasard, mais aussi qu’on rejette les siennes à découvert, afin de donner une idée des tuiles restantes. Maintenant que vous avez compris les bases, je vais vous montrer ce que vous avez à savoir pour bien jouer, et le vocabulaire afin de bien comprendre ce qui se passe durant une partie de mahjong.

Lors de certains événements, les joueurs peuvent annoncer certaines choses, comme :

- Riichi : Le joueur place une petite barre et place sa tuile horizontalement dans la rivière, ce qui veut dire qu’il n’est normalement plus qu’à une tuile de la victoire. Ce genre d’annonce n’étant pas obligatoire, on peut penser qu’elles ne servent à rien, mais en fait elles donnent un bonus de point, donc non négligeable. Vous annoncez un Riichi lorsque vous n’avez plus à changer de tuiles dans votre jeu, mais juste à attendre celle qui vous manque pour compléter votre jeu.

- Chi : Il s’agit d’une suite faite en prenant une des tuiles jetées dans la rivière de votre adversaire.

- Pon : Même chose que le Chi, on prend une tuile jetée dans la rivière par notre adversaire, sauf que cette fois-ci, c’est pour faire un brelan.

- Ron : Ça, c’est lorsqu’on est sûr d’avoir la victoire.

- Tsumo : Identique au Ron, sauf qu’il se fait grâce à une tuile jetée par l’adversaire.

- Noten : Perdu ! Vous n’avez vraiment rien en jeu qui puisse vous faire gagner.

- Tenpai : Aie ! Presque ! Il ne vous manquait plus qu’une tuile pour avoir la victoire. Étant tout de même supérieur au Noten, le Tenpai vous donne l’avantage, mais de peu de points (seulement mille).

- Kan : Lorsqu’on a quatre tuiles identiques, on peut déclarer un Kan, sinon pas de victoire. Le Kan vous donne le droit de re-piocher juste après.

Vous voilà fin prêt, mais vous aurez probablement du mal au début, car les règles et les techniques sont dures à assimiler. D’autant plus que vous serez un peu perdu avec les tuiles. Voici un petit coup de pouce : si les ronds et les bambous sont facilement identifiables, en revanche les caractères sont évidemment plus durs. Alors le 1, le 2, et le 3 sont tout de même facilement identifiables vu qu’ils correspondent au nombre de barres affichées. Le 4 ressemble à une « grille », le 5 à deux caractères séparés, le 6 à un « bonhomme », le 7 à un « t » minuscule, le 8 à un « v » à l’envers, et le 9 à un « r » minuscule ou à un symbole pi. Les vents sont des caractères inscrits en noir, et les honneurs supérieurs sont soit un symbole vert, soit un autre rouge, soit une tuile avec rien dessus (ou un rectangle bleu).

Pour commencer, je vous recommande de vous familiariser simplement avec les techniques Ron (sachant que de toute façon, Noten ou Tenpai sont annoncés tous seuls car en fin de partie). Puis apprenez le Riichi. Enfin, lorsque vous vous serez bien familiarisés avec ses bases, vous pourrez observer les pièces jetées par votre adversaire, en vue d’un éventuel Chi, Pon ou Tsumo. Mieux encore après, déterminez si vous avez plus ou moins de chance de tomber sur une tuile en particulier en voyant celles qui sont déjà tombées (sachant qu’il y a normalement quatre fois la même tuile dans toutes les tuiles). Lorsque vous jouez en arcade, il y a malheureusement un petit compteur qui fait que vous n’avez qu’à peu près sept secondes pour vous décider. Evidemment, grâce à l’émulation, ce problème est vite résolu d’une simple pression de la touche « p » comme « pause ». Bref, à vous de battre la machine désormais.

Rien à signaler techniquement (j’ai tout de même essayé de vous trouver le moins moche), mais je tiens à vous signaler un avantage d’y jouer en version arcade plutôt que console. C’est simple, le clavier s’exprime très bien à travers le mahjong. Face à chaque tuile, une lettre qui correspond à celle de votre clavier. Pour balancer une tuile, il suffit d’appuyer sur la touche correspondante. N’oubliez pas cependant qu’il se peut que votre émulateur soit configuré par défaut en Qwerty, alors retenez dans ces conditions que « a » correspond à « q », « w » à « z » et « m » à « , » (et vice versa bien entendu). La touche « maj » correspond à Riichi, « w » à Ron, « espace » à Chi, « Ctrl gauche » à Kan, « alt gauche » à pon. De toute façon, la configuration des touches est indiquée dans l’émulateur. C’est juste pour vous montrer que c’était bien adapté au clavier, voyez-vous…

Ron !

Le mahjong ça reste sympa à jouer, un peu comme les cartes, mais les cartes ça nous fait penser au solitaire de Windows devant lequel on passe généralement son temps lorsqu’on est à un stade d’ennui avancée ; du coup, les cartes rappellent de mauvais souvenirs. Ha non, ce n’est pas ça ? C’est l’envie de faire son gros otaku peut être ? Mais non, le mahjong, ça change un peu, voilà tout ! Faut pas vous poser de question, c’est simple (quoique) et chouette ! Voilà !

Tokoro San no mahmahjan 2