Tiens, en voilà un de jeu, dont on en a entendu parler surtout plusieurs années après sa sortie, suite au succès d’une autre licence ! En 1998, une borne d’arcade de Konami était apparue. Des graphismes un peu justes, un énième jeu de course… Hmmoui, c’est sûr, il y a l’ajout de la circulation, mais il y en avait aussi dans Outrun ou dans Rad Mobile. Alors quoi, il propose quoi de plus, votre Thrill Drive ? Si il n’a pas l’air comme ça, il propose en fait de nouvelles bases, qui ont l’air discrètes vu comme ça, mais qui sont déterminantes, une fois la pièce injectée et le volant entre les mains. Mais pour ça, il faut trouver la borne, et je dois avouer que j’ai eu de la chance pour ça !
Speed & Thrill
Tout d’abord, on choisit sa caisse. Il y a même des poids lourds, mais en fait, ça ne change pas grand-chose. L’inertie change un peu, mais guère plus. Ensuite, le circuit : Japon, Europe, USA. C’est tout. Et oui, on est sur un jeu d’arcade, ne l’oubliez pas ! Sega Rally en avait autant ! Mais nonobstant le souci, je démarre la bête, et je me retrouve sur la grille de départ. Jusque là, ça va ! On roule à peu près tranquillement, on se cogne un peu sur les autres, voulala on grille un feu rouge… Puis, ça commence à être du sérieux. A contre-sens, je slalome entre les voitures qui arrivent en sens inverse, je commence à aller assez vite, je dérape facilement, j’évite les piétons, j’arrive au checkpoint, la tension monte… CATASTROPHE ! Je percute de plein fouet une voiture, choc au volant, pare-brise cassé, femme qui hurle, replay de l’action… Je reviens sur la piste, mais la tension est toujours là, le temps s’est fait menaçant, la musique aussi. La course-poursuite continue, et je me retrouve les flics au cul. Les pauvres, ils font bien de la figuration. Ca cogne, la circulation est dense (surtout sur le périph’), on passe sous des tunnels dans lesquels on ne voit pas grand-chose, on slalome, mais on n’oublie pas pour autant que c’est une course, alors on a le pied sur l’accélérateur, qu’on ne relâche qu’en vue de faire un dérapage en plein virage. L’accident est le leitmotiv de votre peur. Vous êtes obligé de rouler à fond la caisse, mais percuter une voiture provoque un accident, vous faisant perdre temps et distance sur vos concurrents. Ca ne vous rappelle rien ? Le boost en moins, ça ressemble en effet à Burnout ! Le gameplay qui vous pousse à une conduite dangereuse, la circulation, les replays lors des accidents… Thrill Drive vous propose un gameplay nerveux, qui vous prend aux tripes ! Comme dans tout bon jeu d’arcade, le chrono est serré, le périphérique réussi. Passons sur le siège classique, la boite de vitesse à deux rapports, ou le bouton view pour choisir entre deux vues extérieures et une vraie vue intérieure, « cockpit » si vous préférez. Le volant est idéal pour le jeu. Souple à utiliser, aucune résistance, c’est encore mieux que la direction assistée MAIS quand le retour de force est en action, là c’est du bon. Petites vibrations lorsqu’on roule sur des zébras, mais gros choc lors d’un accident. Sensations garantie !
Une fois la partie finie, vous êtes évalué sur votre courage, votre manner (je fais sans doute une faute d’anglais), votre quotient intellectuel (?), … Bref, des trucs un peu bizarre, mais marrants. Il est alors bien raisonnable de relancer une partie, et de s’essayer au bus ou au camion, afin de se prendre pour le méchant dans Duel, d’adopter une conduite encore plus dangereuse… Les sensations étant particulièrement bonnes, on y revient volontiers. Par contre, dommage que, comme je l’ai dit, la police est présente, mais ne gêne pas tellement, la faute à des collisions entre concurrents peut frappante : on ne se pousse pas, on rebondit tout juste un peu ! Dommage. Mais peut-être que ça été corrigé dans les opus suivants.
It’s Daytona USA, Daytooonaaaaaaaaa
Pour un jeu de 1998, Thrill Drive fait tout de même un peu cheap. Du même niveau que Daytona USA, qui a alors quatre ans de plus, mais avec un clipping très prononcé ! Rajoutez à cela quelques ralentissements (rares et pas très forts heureusement). On lui pardonnera cependant à cause de la circulation assez dense à gérer… Et oui, ça en fait des véhicules tout ça ! C’est sans compter sur le circuit, qui n’est pas une boucle mais un parcours, à la manière d’un Outrun. Quant à la déco, elle varie assez bien. Ville, campagne, montagne… Mais d’un continent à l’autre, beaucoup moins bien. Différenciez le circuit du Japon de celui d’Europe ou de celui des Etats-Unis… Faut connaître les circuits par cœur pour réussir cet exercice. Curiosité du design, le coup du temps qui change en fonction du nombre d’accidents. Au début, il fait beau, et vous vous tapez une vieille ride débile en guise de musique, puis, un ciel menaçant aux nuages noirs, et la musique change pour faire place à une musique d’épouvante façon Les Dents de la Mer. Quelques crashs plus tard, et c’est carrément le tonnerre qui vient ! Curieux, mais ça maintient bien le stress. Et alors, en cas d’accident, avec le volant qui vous secoue et les hurlements… Miam ! L’ambiance sonore est vraiment réussie, ils ont même pensé lorsqu’on slalome à contre-sens aux coups de klaxons des autres voitures ! Par contre, votre moteur ne fait pas beaucoup de bruit. Sans doute pour mieux profiter des autres sons… Bonne maniabilité, prévue pour faire stresser le joueur, tout en étant agréable à conduire. Les dérapages sortent assez bien et sont très utiles ! Dans l’ensemble, tout cela est très correct, à part les graphismes moyens. Mais, qu’importe, l’ambiance est là.
C’est encore loin papa ?
On dira ce qu’on voudra, mais le jeu a eu du succès, et il en est à son troisième épisode. Cet épisode, d’ailleurs, est particulièrement vicieux, avec carrément une ceinture de sécurité qui vous fera de gros choc en cas d’accidents ! Thrill Drive est effectivement très thrill pour notre plus grand bonheur. Idéal pour les amateurs de sensations fortes, ou pour les amateurs de circulation digne d’un danmaku, il faut néanmoins trouver la borne pour ça… ou se rabattre sur quelque chose d’autre… Mais pas le périph’ !
Vidéo du jeu :