The Ninja Warriors est un jeu vidéo Arcade publié par Taitoen 1987 .

  • 1987
  • Beat them all

Test du jeu vidéo The Ninja Warriors

2.5/5 — Moyen par

Nous sommes en 1987 et la mode du ninja a déjà touché de plein fouet le monde du jeu vidéo. Je sais pas vous, mais moi je la trouvais gonflante cette période où on bouffait du ninja à toutes les sauces, sans aucune logique ni aucun respect de la réalité. Enfin bref, le ninja est in.

Aussi la célèbre firme Taito décide-t-elle de distribuer cette borne d’arcade, un peu étrange car constituée de trois écrans liés pour une vision panoramique.

TERMINATOR NINJA

Après son putsch de 1993, le président Banglar a instauré la loi martiale et donné toute autorité aux militaires.

Un groupuscule de scientifiques rebelles décide de créer deux ninjas cybernétiques capables d’aller assassiner le président lors d’une mission-suicide.

ENCÉPHALOGRAMME PLAT

The Ninja Warriors se présente donc comme un beat ‘em all standard. Il est divisé en six niveaux qui scrollent uniquement de gauche à droite. Ceux-ci ont pour cadre une sorte de ghetto désert, un parc public, les égouts, une base militaire… Arrivé au boss, vous ne pouvez plus faire défiler l’écran, et une fois que vous l’avez vaincu, vous ne serez averti du changement de niveau que par le décompte des points.

Vous vous déplacez à l’aide du joystick. La direction haute est utilisée pour sauter, la direction basse pour s’accroupir (notamment pour éviter les balles des tireurs debout, ou pour passer les plafonds bas). Un premier bouton est utilisé pour frapper au corps à corps à l’aide de vos kunais, alors que le second sert à envoyer vos étoiles ninja. Vous n’en disposez que d’une quantité limitée, variable selon le niveau.

Au début du jeu, vous disposez d’une jauge de vie pleine, bien entendu. Celle-ci décroît au fur et à mesure que vous encaissez des coups, et vous perdez en même temps des parties de votre costume ninja, dévoilant peu à peu votre structure robotique. Une fois la jauge vide, d’ailleurs, vous explosez.

Mauvaise nouvelle : vous ne trouverez nulle part dans les niveaux de quoi récupérer votre énergie ou restaurer votre nombre d’étoiles ninja. Cependant, vous regagnez toute votre énergie en fin de niveau, et vous recommencez exactement là où vous aviez perdu tant qu’il vous reste du crédit. Notez toutefois qu’un crédit est égal à une seule vie.

I’LL BE BACK

C’est vrai que le scénario est plutôt alléchant, et assez peu courant pour un soft d’arcade, d’autant plus de cette époque.

Malheureusement, la réalisation ne donne pas particulièrement envie d’en voir le bout. S’ils sont tout à fait corrects pour l’époque, les graphismes sont peu variés et les couleurs, principalement des teintes de gris, sont plutôt rebutantes. Le chara-design est lui aussi du tout venant.

Les animations par contre sont assez convaincantes dans l’ensemble, et on a vraiment l’impression de diriger un T1000 orientalisé parti en mission.

La partie musicale est, elle, tout à fait quelconque, redondante et finalement agaçante. Par contre les bruitages ne sont pas mauvais, et les voix digits plutôt réalistes.

Pour ce qui est du gameplay, on est dans le domaine du très basique : frapper, s’accroupir, frapper et surtout avancer, sans temps mort.

La difficulté n’a rien d’exceptionnel, et il est même possible de finir le jeu en un crédit après une ou deux tentatives infructueuses.

Cela dit, le gros problème du jeu vient de son incroyable répétitivité. En effet, les six niveaux sont longs, défilent très lentement et sont parfois accompagnés de temps morts vite lassants. Qui plus est, la variété des ennemis n’est pas de mise (ah ça vous allez en bouffer du militaire. Rengagez-vous qu’ils disaient), pas plus que celle des boss (il y en a trois différents pour six niveaux, vous comprendrez qu’on s’en lasse). La linéarité est donc ici un euphémisme, et l’on s’ennuie particulièrement vite.

The Ninja Warriors