Terminator 2 : Judgment Day est un jeu vidéo Arcade publié par Midwayen 1991 .

  • 1991
  • Gun Shooting

Test du jeu vidéo Terminator 2 : Judgment Day

4/5 — Exceptionnel ! par

Un monument du cinéma :

Lors de sa sortie le film Terminator 2 en a mis plein la vue à plus d’une personne. Les premières séquences de ce monument resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Je me souviens encore des premières images. C’était un zoom sur un crâne posé sur le sol, puis d’un coup, un pied métallique vient fracasser ce crâne. J’avais sursauté dans le fauteuil au cinéma. Ensuite, l’écran opère un zoom arrière vers un plan large montrant les ravages de la guerre nucléaire. Un escadron de Terminators ouvre le feu, tandis qu’au loin des patrouilleurs aériens sillonnent le ciel noir cherchant des humains dans les ruines. Cette vision époustouflante de l’Apocalypse avait réussi à scotcher tous les spectateurs !

Une machine de guerre :

De la même manière, le jeu d’arcade débute au beau milieu de la guerre contre les machines. Dans la peau d’un terminator reprogrammé par John Connor, le chef de la rébellion, vous menez l’assaut contre les hordes de cyborgs. A travers les yeux du robot, vous voyez le monde dévasté par des batailles innombrables. Vous ne pouvez ni contrôler la vision, ni les mouvements du T800. L’écran scrolle suivant un plan prédéfini. Comme dans tout Gun-Shooting (dans le genre de Lethal Enforcers), il suffit seulement de bouger le flingue et de tirer sur les méchants.

Sur la borne, les 2 pistolets mitrailleurs (genre Uzi) sont fixés à la carlingue près de l’écran. Leurs mouvements sont bornés à de simples rotations, il n’y a pas de translations. Vous êtes donc tout autant limité dans vos déplacements. Cela évite de tirer hors de l’écran et ainsi vous restez toujours au cœur de l’action. Vous avez bien compris qu’il est impossible de recharger l’arme par un tir vers le bas, comme dans Lethal Enforcers. En fait, il est tout à fait envisageable de laisser le doigt sur la détente et de tirer continuellement comme un gros bourrin. Ce faisant, le chargeur va se vider au fur et à mesure. Quand celui-ci ne contiendra plus rien, vous pourrez encore tirer mais à une cadence moins soutenue. Ensuite, il faut soit attendre que le chargeur se remplisse doucement, soit tirer dans les caisses au sol pour gagner des bonus.

La méthode bourrine n’est vraisemblablement pas la plus efficace. En plus, elle conduit souvent à faire des erreurs, comme tuer des humains qui sont maintenant vos alliés. C’est vrai, il est très tentant d’être un fou de la gâchette, car les ennemis arrivent en masse et de toute part. Heureusement, le semblant d’Uzi que vous tenez dans les mains a d’autres ressources. Sur le côté, un bouton déclenche l’envoi de petits missiles qui font le ménage quand ils sont bien placés. D’un seul tir, il est facile d’éradiquer une dizaine de terminators venant groupés ou de descendre un patrouilleur aérien. Les missiles sont naturellement en nombre restreint, mais ce n’est pas une raison pour s’en priver. Ils sont légions dans les caisses de bonus. D’autres armes aussi dévastatrices sont également présentes, par exemple la sulfateuse. Avec ça, c’est sûr, ça déchire mais ça ne dure pas longtemps. Comme on dit : il ne faut pas abuser des bonnes choses.

Ca explose de partout :

Comme vous l’avez sans doute remarqué ce jeu ne fait pas dans la dentelle. Il s’agit peut-être du Gun-Shooting le plus explosif. On est loin d’un Revolution X ou d’un Virtua Cop par exemple. Les ennemis surgissent de partout et par dizaines. En plus, ils lancent énormément de bombes ou de grenades qu’il faut détruire avant qu’elles ne vous touchent. Terminator 2 ne fait pas dans la finesse, ça tire de partout, ça explose de partout, ça pète de partout, c’est la guerre en fait. On retrouve toute l’ambiance apocalyptique du début du film. Le rendu visuel sinistre aide beaucoup et les bruitages également. Si vous faites de bons scores ou un gros carnage, vous pourrez entendre la voix (américaine) de Schwarzy vous félicitant en disant : Hasta la vista baby. Par contre, si vous tirez sur un humain, il va crier NOOOO. Très réaliste pour l’époque.

Jusqu’à la destruction de Skynet, le jeu est très haletant et jouissif. Ensuite, la partie n’est pas finie. L’ordinateur central, voyant sa fin proche, envoie son dernier Terminator dans le passé pour éliminer John Connor. Afin de contrecarrer les plans du T-1000, vous êtes envoyé en 1991 pour sauver l’humanité. La partie reprend dans l’immeuble de la compagnie Cyberdine. L’action est toujours aussi bourrine, mais moins prenante. Premièrement car le scénario du film n’est pas respecté. En effet, dans le jeu, le but est de tuer le plus de policiers et de scientifiques (en fait, on ne les tue pas, mais c’est tout comme). Deuxièmement, les armes des humains sont plus destructrices que celles des terminators et cela est particulièrement déroutant et énervant. A l’inverse du film, on ne ressent plus la puissance dévastatrice et la quasi-invincibilité du T-800. Cela est bien dommage.

Pas de quartiers !

Le jeu se divise en 2 parties, la première se situe dans le futur et est très exaltante, la seconde se déroule dans le présent et est moins amusante. Ce n’est pas bien grave, car sur une vraie borne, il est pratiquement impossible d’arriver à détruire Skynet (à moins d’être millionnaire). On se cantonne donc seulement à la guerre nucléaire et progresser sans mettre trop de pièces dans les fentes est difficile. A vrai dire, si vous n’êtes pas 2, chacun une arme en main, vous n’irez pas loin. Il y a tellement de monde à l’écran que vous serez vite submergé et dépassé par les évènements. Terminator 2 est un concentré d’action et offre un bon défouloir.

Terminator 2 : Judgment Day