Super Contra est un jeu vidéo Arcade publié par Konamien 1988 .

  • 1988
  • Gun Shooting

Test du jeu vidéo Super Contra

3/5 — Très bien par

Le premier Contra ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, loin s’en faut, mais il a de toute évidence conquis bon nombre de joueurs puisque Konami lui a donné de nombreuses suites. La première d’entre elles se nomme Super Contra et sort à peine un an plus tard, sur bornes d’arcade toujours. Ce deuxième essai sera-t-il pour moi l’occasion de faire amende honorable, ou continuerai-je à me braquer vis-à-vis de la saga ? En voilà une question intéressante.

LA NUIT DES MORTS-VIVANTS

Nous sommes en décembre 2634, soit un an après les évènements du premier Contra. Un appel de détresse est envoyé par le général Hal depuis la base GX d’Amérique du Sud, où des manœuvres militaires étaient en cours. Envoyés sur place, Bill Rizer et Lance Bean se retrouvent de nouveau dans la panade, alors qu’ils se font attaquer par des soldats alliés complètement décérébrés, à la peau pâle et aux yeux vitreux. De toute évidence, il s’agirait d’un parasite extra-terrestre probablement en rapport avec la bestiole trouvée sur l’île de Galuga.

TU POINTES OU TU TIRES ?

Super Contra est un run ‘n gun. Ah ben forcément, vu que c’est son prédécesseur qui a lancé la mode. D’ailleurs ce deuxième volet n’est rien de plus qu’une mise à jour, et cela se confirme d’entrée de jeu par l’orientation surprenante de l’écran. En effet, les deux premiers Contra se jouent sur un écran vertical, traditionnellement dédié aux shoot ‘em up.

L’aventure tient une fois de plus sur cinq niveaux (avec pour décors des couloirs, une jungle et la traditionnelle caverne alien). Cependant deux bons points sont à mettre au crédit de Super Contra, par rapport à son aîné : les stages sont désormais un peu plus longs (même si cela n’est toujours pas suffisant), et les niveaux vus en pseudo-3D ont disparu au profit d’autres vus de haut, comme dans Operation C sur Game Boy ou Contra Force sur NES.

Hormis ce changement de vue, absolument tout est identique. Vous dirigez votre personnage au moyen du joystick et utilisez deux boutons, l’un pour sauter et l’autre pour tirer. Vous pouvez viser dans n’importe laquelle des huit directions, y compris durant un saut. Lors des stages vus de dessus, la fonction de saut n’a bien sûr aucune utilité (sauf dans un cas sur lequel nous allons revenir sous peu).

Face aux hordes de soldats et de monstres qui vont se jeter sur vous, vous pourrez compter uniquement sur vos talents et sur un armement évolutif. En effet, en plus de votre pétoire de base aux munitions infinies, vous pourrez glaner sur les cadavres des adversaires quelques armes autrement plus intéressantes : mitrailleuse, grenades, laser ou tir en cône, cet arsenal n’est fourni qu’avec un nombre de projectiles limité. Une fois le décompte parvenu à zéro, vous récupérez votre arme de base. La petite nouveauté, c’est que ces armes sont désormais améliorables. Par exemple, si vous récoltez deux fois de suite la mitrailleuse, vous obtenez un tir extrêmement rapide ; deux grenades et vous déclencherez des explosions gigantesques… Et puis il y a une arme qui n’est valable que dans les niveaux vus de dessus (vous voyez qu’on y arrive) : une smart bomb qui nettoie complètement l’écran et qui se déclenche en appuyant sur la touche de saut.

CONTRA (PRESQUE) REMPLI

Eh oui ! Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, et ce Super Contra offre tout de même suffisamment de nouveautés pour que je révise mon jugement premier. Attention ! Le jeu est loin d’être exempt de tout défaut, ce que nous allons voir incessamment sous pneu.

Tout d’abord, Super Contra est toujours aussi moche. Non d’ailleurs, c’est faux : Super Contra est ENCORE PLUS moche que son aîné. Utilisant quasi-exclusivement (sauf au début du troisième stage) des teintes de gris un peu marronnasses sur les bords, le jeu se paye en outre le luxe d’offrir des graphismes encore plus médiocres que ceux de Contra et une bande-son bien moins engageante également. Seul bon point au niveau de la réalisation, les animations restent relativement correctes.

Mais finalement, c’est surtout au niveau du gameplay que les choses deviennent savoureuses. La maniabilité est grosso modo la même, ce qui est déjà un bon point en soi parce que l’originale était le gros point fort du premier Contra, mais en plus de cela, quelques nouveautés viennent la renforcer. Exit les stages en profondeur, et ça c’est génial ! Pour le reste ce sont plus de petites touches : le saut est enfin devenu gérable, il est désormais possible de se mettre à plat ventre y compris dans l’eau, et les armes boostées sont bien utiles.

Parce que si elles n’étaient pas là, l’aventure serait quasiment impossible à boucler. Compensant une durée de vie toujours faiblarde quoique légèrement supérieure, la difficulté est toujours gigantesque. Le jeu ne vous autorise pas le moindre faux pas, et c’est d’un apprentissage par cœur que viendra le salut.

Super Contra