Street Fighter est un jeu vidéo Arcade publié par Capcomen 1987 .

  • 1987
  • Combat

Test du jeu vidéo Street Fighter

3/5 — Très bien par

C’est par lui que tout a commencé ! Précurseur du genre beat ‘em up, Street Fighter est pour Capcom l’occasion de changer les règles du beat ‘em all en proposant des duels à un contre un. Sans lui, peut-être que Street Fighter II n’aurait jamais été ce qu’il a été. Peut-être que la concurrence n’aurait pas ressenti le besoin de s’engouffrer dans la brèche. Et pourtant, tout n’a pas toujours été tout rose…

JEAN-LUC DE LA RUE

Ryu et Ken, deux apprentis d’un vieux maître d’arts martiaux, veulent tester leurs capacités en affrontant les meilleurs combattants du globe.

Sur leur route, ils vont croiser des adeptes de tous les sports de combat, jusqu’à se retrouver face à face avec Sagat, champion invaincu des tournois de combat de rue.

Du sang, de la sueur… Mais où est-ce que j’ai mis mon pop-corn ?

SHOW RYU KEN

Commencez par choisir un pays parmi quatre : le Japon, la Chine, les États-Unis et l’Angleterre. Dans chacun, vous aurez deux adversaires à vaincre, puis un cinquième pays, la Thaïlande, apparaîtra sur la carte du monde. C’est là que vous affronterez les deux boss du jeu.

Vous voici donc opposé à Retsu, moine shaolin sans grand talent ; Geki, un ninja dont la technique de téléportation sera réutilisée pour le personnage de Dhalsim ; Birdie, punk et grosse brute de retour dans Street Fighter Zero ; Eagle, qui se bat avec deux cannes et que l’on retrouve dans Capcom V.S. SNK ; Lee, gros Chinois spécialiste de l’esquive ; Gen, vieux maître aux coups rapides qui revient lui aussi dans la série des Zero ; Joe, combattant américain qui passe son temps à se protéger ; Mike, boxeur (pour Capcom, ce n’est pas le Mike Bison de Street Fighter II, mais il lui ressemble fichtrement quand même) ; Adon, l’expert en mue-tai qui reviendra lui aussi dans Zero ; et Sagat, big boss qui fait son come back dès Street Fighter II, déjà bien au point niveau « Tiger » et « Tiger Uppercut ».

Toutes les bases y sont déjà :

Chaque niveau se présente comme un duel en un contre un. Les deux combattants ont chacun leur propre barre de vie et le combat est chronométré (s’il n’y a pas KO au terme du temps règlementaire, c’est le duelliste à qui il reste le plus de vie qui gagne). Le vainqueur est celui qui remporte deux des trois rounds.

Votre personnage se dirige au joystick, et vous appuyez sur avant pour aller vers votre adversaire, arrière pour reculer ou vous protéger, bas pour vous accroupir et haut pour sauter (ça fait un peu con-con de préciser ça, mais c’est un peu l’ancêtre du beat, alors faisons comme si on découvrait le genre). Restent les deux boutons de la borne, un pour les coups de poing, un pour les coups de pied. Deux seulement, et pourtant… Ces deux gâchettes sont analogiques, et plus on appuie fort dessus, plus le personnage frappe fort !

Il est possible d’effectuer des coups spéciaux, au nombre de trois et identiques pour les deux personnages : le hadoken, le shoryuuken (Dragon Punch) et le Tatsumaki Senpuu Kyaku (Hurricane Kick). Ceux-ci sont véritablement destructeurs.

Enfin, sachez qu’il existe quatre stages bonus, de deux types. Le premier consiste à casser des tuiles ou des briques, en prenant justement en compte la puissance de vos coups. Le second type vous impose de briser des planchettes tenues par des karatékas, parfois à hauteur d’homme et parfois sur les épaules de leurs camarades.

ÇA CASSE PAS DES BRIQUES…

On trouve déjà quelques personnages qui vont faire la légende, la plupart étant repris dans les futurs épisodes. On notera au passage qu’il y a encore un ninja, c’était vraiment l’inévitable à l’époque…

Les graphismes ne sont pas vilains. Les sprites sont assez gros (mais pas très travaillés par contre, on peut pas tout avoir), les décors plutôt détaillés et les couleurs bien choisies dans l’ensemble.

Par contre le reste n’est pas brillant. La partie musicale par exemple, est dans la veine de ce qui se faisait à l’époque, c’est-à-dire très primitive et redondante. Qui plus est, elle s’accompagne de bruitages lourds au volume sonore trop élevé.

Le jeu est très lent et les animations particulièrement hachées, ce qui contribue à bon nombre de nuisances en terme de gameplay (en français : on se chie des coups juste parce que ça saccade).

La jouabilité justement, parlons-en. Si en arcade ça rendait sans doute pas mal, les boutons analogiques sont franchement mal émulés, ou du moins j’ai pas trouvé de réglage pour corriger ce défaut. Du coup, le personnage frappe parfois fort et parfois faiblement, alors que l’on appuie toujours de la même façon. Et même si les manipulations étaient déjà celles que l’on connaît pour réaliser les coups spéciaux, ces derniers sortent beaucoup plus difficilement et rarement.

La difficulté est bien mal réglée, puisqu’on passe d’un adversaire délicat à un autre bien plus simple à vaincre d’un combat à l’autre. Et même si l’on parvient sans trop de problème jusqu’en Thaïlande, les deux derniers combattants sont des monstres de puissance.

Cependant, la durée de vie n’est pas énorme, avec seulement dix combattants, un seul personnage jouable et un mode deux joueurs très limité (ce sera forcément un duel Ryu - Ken, vous pouvez juste choisir l’endroit où vous voulez vous battre).

Mais bon, les débuts ne sont pas toujours faciles et on pardonnera à ce jeu son grand âge parce qu’il est THE ONE. Et rien que pour ça il vaut le coup d’être essayé.

Street Fighter