Smash T.V. est un jeu vidéo Arcade publié par Williamsen 1990 .

  • 1990
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Smash T.V.

3/5 — Très bien par

Smash T.V. a été commercialisé en 1990 et imagine la fin du millénaire comme une apologie de la violence. En 1999, les ondes diffusent des spectacles de télé-réalité ultra sanglants. Le plus populaire, Smash T.V., enferme 1 ou 2 candidats dans un labyrinthe où des hordes de monstres vont tenter de les tuer. Les concurrents lutteront pour leur vie en massacrant tout ce qui bouge tout en récoltant le plus de bonus possibles afin d’amasser une véritable fortune.

Dans des studios de télévision, la progression s’opère salle par salle. Chaque pièce contient 4 portes d’où sortent un nombre incalculable d’ennemis. Les orifices vomissent et vomissent encore des abominations. Des androïdes armés d’une simple matraque se dirigent vers le premier candidat qu’ils aperçoivent et le lyncheront vite fait. Les pauvres participants ont beau s’acharner et vider des chargeurs, ils seront vite submergés par une foule que se fait encore plus oppressante que lors d’un concert des Tokio Hotel. Le spectacle tourne rapidement en une tuerie, une extermination, un véritable bain de sang. Affolant !

Les adversaires ne respirent pas l’intelligence. Ils ne possèdent aucune technique ni stratégie pour réduire en miettes les challengers. Soit ils avancent bêtement sur le premier type venu, soit ils se déplacent et tirent aléatoirement. Ils ne comptent pas sur un plan d’attaque soigneusement établi, car ils savent que les participants crouleront sous la masse énorme des monstres et robots.

L’écran montre, en vue de dessus, les différentes salles que traversent les joueurs. Coincés entre 4 murs, ils doivent éliminer tous les ennemis avant de passer à la salle suivante, qui ressemble fortement à la précédente. Les adversaires sont d’une banalité affligeante et sans aucune âme. A cause de l’orientation de la caméra qui regarde les personnage de haut, les sprites s’écrasent, s’aplatissent et ne se montrent pas sous leur meilleur jour. Lorsqu’ils arrivent en bande et qu’ils s’agglutinent, ils forment une grosse tâche pas vraiment jolie. Idem pour les décors. Ils présentent des environnements sans intérêts et de surcroît bien trop répétitifs. En effet, les pièces d’un niveau donné ont un aspect identique sans attrait.

Les graphismes ne semblent pas le point fort du jeu. Le gameplay rattrape-t-il l’affaire ? Les personnages se déplacent à leur guise dans une salle et tirent dans n’importe quelle direction. Les commandes liées aux mouvements sont dissociées de celles qui contrôlent les tirs. Ainsi, un candidat peut tirer vers la gauche tout en se déplaçant dans une autre direction. Au départ, cette maniabilité déroute, mais elle se révèle au final très efficace. Lorsque les commandes sont bien en main, le jeu devient un vrai massacre avec des explosions de sang à tout va. Les corps volent en éclat de tous les côtés. Très grisant mais malheureusement vite lassant. En effet l’action trop répétitive entraîne rapidement une lassitude. Courir dans tous les sens à la recherche de points et de bonus tout en évitant les ennemis est marrant quelques instants. Pourtant le jeu se construit d’une façon qui oblige la personne à rester constamment attentive. Les armes récoltées ont des chargeurs restreints en munition. Il faut donc se précipiter vers les bonus qui apparaissent aléatoirement et furtivement, tout en tirant, anéantissant et massacrant. Que de brutalité sans une once de finesse. Aucune technique ou astuce particulières ne permettent de rehausser l’intérêt. 4 niveaux à exécuter encore et toujours les mêmes manœuvres devient vite blasant.

Plus bourrin que Smach T.V., tu meurs !

Réalisation :

Graphismes : Les décors des plateaux de télévision n’ont pas grand attrait. Les ennemis arrivent par dizaines, mais leurs sprites petits les rendent quelconques, et de plus leur nombre a tendance à rendre l’action confuse. Les quelques boss présents impressionnent par leur robustesse. Ils se désagrègent au fur et à mesure des tirs qu’ils encaissent et dévoilent des parties cachées.

Animation : Malgré le nombre impressionnant de sprites à l’écran, l’animation garde une fluidité constante.

Son : Les musiques ne laissent pas un souvenir impérissable. Par contre les bruitages retranscrivent efficacement l’ambiance d’un show télévisuel avec la clameur du public et les commentaires du présentateur.

Jouabilité : La maniabilité excellente donne de bonnes sensations. Malheureusement à cause des vies qui partent bien trop rapidement, un sentiment d’agacement survient et supplante le reste.

Smash T.V.