Silent Dragon est un jeu vidéo Arcade publié par Taitoen 1992 .

  • 1992
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Silent Dragon

3.5/5 — Très bien par

Remise en contexte.

Début des années 90. Le jeu vidéo se porte bien, merci pour lui, et les bornes d’arcade fleurissent un peu partout.

Dès qu’un concept marche, la concurrence s’empresse de le ré-appliquer à toutes les sauces.

En ce moment, c’est les beat’em all qui cartonnent, et en dehors de la concurrence acharnée entre Final Fight et Bare Knuckle, toutes les boîtes ou presque proposent des jeux dans le même genre.

Allez, souriez, ici, c’est Taito qui s’y colle.

L’ESPRIT DES 90’s

En l’an de grâce 19XX, merci de la précision, la ville est en ruines (là je me foule pas trop, je fais de la traduction) et le Dr Bio décide de créer des monstres mutants.

Comment ? Pour quoi faire ? Aucune idée, toujours est-il qu’interviennent quatre experts au combat qui vont aller botter les fesses du méchant et de ses sbires.

Vu qu’ils n’ont pas de nom, je vais me permettre de leur en attribuer un, histoire de ne pas vous embrouiller.

Il y a donc Bob, le héros, qui est sur la photo du dessus, expert en kung-fu et tatanes en tous genres. Bruce, le pas héros mais presque (le joueur 2 traditionnel quoi, celui qui tient la chandelle), expert en art martial quelconque et salto arrière. Bernie, le militaire bourrin expert en close combat et attaque toupie. Et Bill, le ninja de la mort, expert en ninjutsu et techniques de traître. Voilà donc Bob, Bruce, Bernie et Bill partis à l’aventure dans les rues malfamées de « the city ».

QUELQUES GRAMMES DE BRUTALITE DANS CE MONDE DE GONZESSES

Je colle donc une pièce dans la borne (oui, parce que là, pour une fois, je fais appel à des souvenirs de jeunesse), je choisis Bill, et en avant la musique !

Dans le principe, Silent Dragon se présente comme un ersatz de Final Fight ou Bare Knuckle, à savoir des héros bourrins, des méchants punks, prostituées et des décors urbains. Cinq niveaux, un boss charismatique (!) par niveau et des objets destructibles tout au long du chemin.

Quel que soit le perso utilisé, l’utilisation est la même. A savoir que vous avez un stick pour vous déplacer, haut et bas servant à vous rendre respectivement vers le fond ou le devant de l’écran, un bouton pour sauter, un bouton pour frapper et un bouton pour les attaques spéciales de la mort qui tue la vie.

Bien entendu, cette attaque spéciale est nettement plus efficace que l’attaque normale, d’autant plus que les ennemis sont forcément plus résistants au fur et à mesure que le jeu avance. Cependant, elle consomme à chaque utilisation une partie de la barre d’énergie du joueur.

Voilà, c’est tout ce dont vous avez besoin de savoir pour jouer.

ALORS, COMBO ?

Ce jeu est littéralement bourré de défauts.

A commencer par une histoire à dormir debout. Si l’ambiance post-apocalyptique / Mad Maxienne est crédible dans Bare Knuckle, ici ça ressemble plutôt à un patchwork d’idées prises ici et là, sans réelle logique.

Mieux, les persos sont grossiers; non, pas de gros mots, mais un design à la Botero, des héros aux muscles impressionnants, y compris Bill qui ressemble autant à un ninja que Paris Hilton ressemble à la vierge Marie.

Tout ça manque de charme, et surtout ça fait vraiment repompe. Mention spéciale pour la fin, ça va forcément vous rappeler de bons moments devant Bioman !

Les ennemis ne sont pas particulièrement variés non plus, et font eux aussi réchauffé : des punks, des loubards et des prostituées armées d’un fouet, on ne voit que de ça depuis Double Dragon déjà !

Enfin, les coups ne sont pas très variés et on sent que les dev’s ne se sont pas donnés la peine de sortir un jeu plus abouti. Il fallait juste surfer sur la vague, voilà qui est fait.

Toutefois, le jeu à deux ou trois (à quatre, c’est carrément bordélique) dégage une bonne dose de fun, et à dire vrai, c’est à peu près tout ce qu’on demande à un beat’em all d’arcade.

Allez, ne faisons pas la fine bouche, ce soft est distrayant à souhait.

Silent Dragon