Shadow Warriors (Ninja Gaiden) est un jeu vidéo Arcade publié par Tecmoen 1988 .

  • 1988
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Shadow Warriors (Ninja Gaiden)

2/5 — Presque bien par

Chouette, encore un ninja. C’est qu’on avait une vache d’imagination chez Tecmo.

Connu aux États-Unis sous le nom de Ninja Gaiden, voici le premier épisode d’une série de quatre jeux orientés beat ‘em all (les deux suivants sont sortis sur Famicom, le dernier sur Playstation 2).

LE NINJA DE BEVERLY HILLS

En tant que maître ninja, Ryu quitte son Japon natal pour éradiquer le mal partout où il le rencontrera.

Sa première étape le conduit aux États-Unis, à New York plus précisément, où un gang de criminels a pris le contrôle de la pègre locale, sous la férule d’un guerrier en armure tout puissant.

LES RUES DE SAN FRANCISCO

Le sol étant en 2.5D, vous pouvez vous déplacer vers le fond ou l’avant de l’écran grâce aux directions haute et basse. Les deux premiers boutons sont dédiés, l’un aux coups, l’autre aux saltos arrières. En appuyant sur haut tout en sautant, Ryu grimpe sur les balcons ou les tuyaux surélevés. Dans ce dernier cas, il suffit d’appuyer sur bas pour s’y suspendre. Vous pouvez alors continuer à frapper normalement.

Ce beat ‘em all est découpé en six niveaux, chacun étant composé de plusieurs sections et conclu par un boss. Cela dit, avant de parvenir jusqu’à lui, il vous faudra éradiquer les menaces qui se présentent à vous pour pouvoir avancer. Une fois une section nettoyée de tout danger, l’écran scrolle vers la droite et votre personnage avance tout seul, risquant de tomber dans un trou ou de se faire coincer par un mur ou un obstacle.

Au fil du jeu vous pourrez détruire des tas d’objets jalonnant votre parcours, mais seulement en y envoyant bouler votre adversaire. En effet, lorsque vous tentez de vous approcher d’un tel objet, votre personnage prend appui dessus pour effectuer un saut périlleux arrière totalement inutile !

Dans la plupart de ces éléments, vous trouverez de quoi récupérer l’un des trois carrés d’énergie qui composent votre barre de vie (vous disposez de trois vies par crédit et recommencez au début du niveau pour chaque crédit), ou bien un katana. Celui-ci vous permet de frapper avec plus de puissance et du coup d’éviscérer la plupart des ennemis de base en un coup. Son utilisation est limitée dans le temps. Comme quoi on a beau être un ninja, on aime bien donner de la vraie tatanne à la crème de phalanges de temps en temps.

DÉCALAGE HORAIRE

Décidément, le ninja était vraiment la bonne à tout faire dans les jeux vidéo des années 80. Ici le décalage est d’autant plus frappant que si l’on enlève le héros, tout le reste se passe sous fond de rues glauques, ce qui nous donne une sorte de Final Fight avant l’heure, avec un ninja totalement anachronique au milieu.

Cela dit la réalisation est de bonne facture avec des décors détaillés bourrés de caméos, et des sprites conséquents (mais pas très variés). La palette de couleurs est cependant bien terne.

Deuxième souci en ce qui concerne les animations, le soft étant très limité. Les personnages ont des mouvements robotiques et seule la présentation de début de niveau est de qualité, quoique complètement pompée sur Shinobi sorti un an plus tôt.

Les musiques sont d’époque, tout comme les bruitages : agaçants tous deux. En effet le son est de piètre qualité, ce qui donne une qualité d’écoute à peu près équivalente à celle de la NES.

Autre problème nettement plus grave : le gameplay n’a rien de très intuitif, avec des sauts qui ressemblent à tout sauf à des sauts, une manière de grimper aux rebords qui ne fonctionne que quand elle le veut bien (comptez le nombre de vies que vous perdrez au début du troisième stage avant de comprendre ce qu’il faut faire) et cette énervante habitude de rebondir sur les obstacles au lieu de les détruire. Sans compter le scrolling forcé vite gênant.

La difficulté par contre n’est pas énorme, les ennemis étant peu résistants et ne frappant pas bien loin. Seuls les boss peuvent poser problème.

Et pour finir, la durée de vie n’est pas exceptionnelle. Cependant, le rythme de progression est particulièrement lent. Et ceci ajouté à la maniabilité exécrable allonge le temps passé sur une borne qui n’en vaut pourtant pas autant.

Shadow Warriors (Ninja Gaiden)