Shadow Dancer est un jeu vidéo Arcade publié par Segaen 1989 .

  • 1989
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Shadow Dancer

4/5 — Exceptionnel ! par

Développé et édité par Sega, 1989.

Suite directe du jeu arcade égérie de Sega, Shinobi, de 1987, Shadow Dancer a attiré l’attention de quantité de visiteurs des obscures salles de jeu ou des bistros, il y a une vingtaine d’années.

Il reprend fidèlement le gameplay de son modèle, tout en proposant une réalisation technique de meilleure qualité.

C’est aussi la dernière adaptation arcade du célèbre ninja.

Dans cet opus, le rôle du Shinobi (ninja dans le Japon féodal) n’est plus endossé par Joe Musashi, mais par son fils, Hayate Musashi. Parmi les nombreux portages sur ordinateurs ou consoles de salon, la version Mega Drive (Shadow Dancer : The Secret of Shinobi) a pris quelques libertés par rapport au titre original, en conservant Joe comme personnage principal et en modifiant un peu les niveaux et quelques noms.

Le rôle d’Hayate est de contrecarrer les machiavéliques desseins d’un gang terroriste, et plus précisément de désamorcer une batterie de bombes à retardement qu’ils ont disséminées dans toute la ville, puis de se rendre au quartier général ennemi pour leur apprendre les bonnes manières.

Son périple le mènera de l’aéroport aux docks, puis à la base souterraine, composée d’égouts et de grottes, sur 4 niveaux subdivisés en 3 ou 4 stages. Chacun étant gardé comme il se doit par un boss (gros méchants, train, amazones farouches…).

L’objectif est de retrouver toutes les bombes, puis de parvenir à la sortie du niveau. Pour les trouver, il suffit d’avancer et de marcher dessus, le jeu étant tout ce qu’il y a de plus linéaire. Même concept que Shinobi, avec les bombes à la place des otages.

Après chaque niveau, vous avez accès à un niveau bonus en vue 1ère personne où, à l’instar de son prédécesseur, il vous sera demandé de dégommer les ninjas qui affluent à l’écran, avant que ceux-ci ne vous atteignent. Des vies supplémentaires sont à gagner.

Le gameplay est également sensiblement identique, Hayate disposant de shurikens illimités à lancer à distance, alors qu’il se sert de son épée pour frapper au corps-à-corps (un seul bouton de frappe est utilisé). La plupart des ennemis tombent au premier coup reçu, à l’exception des bosses. Un bonus trouvé en chemin enflamme les étoiles et l’épée pour le reste du stage.

Notre Shinobi dispose d’un super coup (1 par niveau), une sorte de magie déclenchée après une petite incantation, qui va emporter tous les ennemis à l’écran. 3 techniques magiques sont disponibles (tornades, gerbes de feu et sphères bouddhiques), le choix est aléatoire.

Grande (et seule) nouveauté de cet épisode, le ninja est accompagné d’un fidèle compagnon canin, nommé Yamato. Le rôle de ce dernier est de distraire des ennemis hors de portée de Hayate, les rendant ainsi vulnérables. En pratique, Yamato va aboyer dès qu’il aura l’occasion de se rendre utile ; son maître pourra alors le lancer sur un adversaire caché derrière une caisse ou sur une corniche, et ensuite l’achever lui-même. Attention : si Hayate tarde trop à intervenir, le méchant va blesser le chien, qui ne mourra pas mais sera rendu inoffensif pendant une courte période. L’idée de collaboration avec le canidé n’est pas révolutionnaire, mais assez sympathique, je dirais même que c’est avant tout ce qu’on retient de Shadow Dancer.

Peu à dire d’autre sur ce jeu. L’action prend place soit sur un plan fixe horizontal à 2 niveaux de hauteur, soit sur des passages où il faut sauter de plate-forme en plate-forme, classique quoi.

Le titre est d’une grande difficulté, Hayate perdant l’une de ses 3 vies au moindre contact, ce qui l’oblige à redémarrer au début du dernier stage. Assez frustrant. Je dois avouer que j’ai lâché au cours du second niveau.

La réalisation technique a beaucoup progressé depuis Shinobi. Les graphismes sont jolis, bien colorés, plus luxuriants de détails. On sent une meilleure maîtrise qu’en 1987.

La bande-son est plutôt discrète, peut-être un poil trop zen pour un beat them all, mais très correcte.

Signalons enfin qu’on peut jouer à 2, mais en alterné uniquement.

RÉSUMÉ

Shadow Dancer n’est pas aussi connu que Shinobi, mais reste mémorable pour certains joueurs, notamment grâce au chien Yamato, qui est la touche personnelle de ce jeu.

Le titre est un jeu de ninja très classique par ailleurs, proche de mais un peu plus joli que son modèle.

8/10

Shadow Dancer