SCI (Special Criminal Investigation) est un jeu vidéo Arcade publié par Taitoen 1989 .

  • 1989
  • Course

Test du jeu vidéo SCI (Special Criminal Investigation)

2/5 — Presque bien par

Special Criminal Investigation, aussi appelé S.C.I. Pour plus de commodité, est la suite directe de Chase HQ, et la préquelle de Super Chase qui sortira bien plus tard. Ambiance Miami Vice, grosses cylindrées et gonzesses à p… ah non, on oublie les gonzesses. Bienvenue chez les hommes, les vrais, les durs, les tatoués.

JULES ET JIM

Nos deux enquêteurs chauffards sont de retour, et ont pour l’occasion interverti les rôles : le blond est cette fois-ci passager, mais pas simple spectateur pour autant, contrairement à son collègue dans le premier.

Car la fille d’un riche industriel a été enlevée, et il va falloir remonter toute la filière d’un gang organisé et motorisé. Roger.

DU PLOMB DANS L’AILE

C’est à un jeu de course très proche dans sa forme du premier épisode que nous avons affaire, à nouveau composé de six courses.

A l’exception de la dernière, qui est une course contre la montre, chaque mission se divise en deux parties : la première où l’on évite la circulation et les embûches (le parcours restant à effectuer est représenté très sobrement, pouilleusement pourrait-on dire si l’on avait envie d’inventer un mot, par une barre bleue à droite de l’écran où se meuvent deux carrés, l’un bleu, vous, l’autre rouge, le boss. Lorsque le carré bleu rattrape le carré rouge, vous atteignez le boss.), et la seconde où l’on affronte le boss. Tout cela dans un temps imparti bien entendu, qu’il vous faut empêcher d’atteindre zéro. pour cela, de nombreux checkpoints parsèment les niveaux.

Car le but est bien d’arrêter la voiture d’un gangster, et pour cela, deux méthodes. Comme dans le premier, vous pouvez simplement rentrer dans la voiture du gangster, la vôtre étant indestructible. Pour cela rien de plus simple : vous dirigez votre véhicule au joystick et accélérez grâce au bouton dédié. L’ennui, c’est que dans cet épisode, les malfrats réagissent et vous canardent ! Qu’à cela ne tienne, c’est là qu’intervient le second bouton. Celui-ci vous permet de tirer avec le second personnage, et ainsi de défaire le boss plus rapidement. Il vise automatiquement la cible qui s’affiche à l’écran, cible qui se positionne d’autorité sur la voiture la plus proche.

Une fois la jauge de destruction de boss remplie entièrement, l’arrestation se fait automatiquement, et c’est l’occasion de profiter d’une cinématique sympathique.

MANGE DU BITUME

Première mission, premières impressions.

Dans l’ensemble, on se dit que Taito ne s’est pas trop foulé. Certes, on change de caisse pour un modèle qui a un peu plus d’allure (une Nissan 300ZX T-Top Turbo, après recherche) que précédemment, et quelques effets météorologiques ont été rajoutés, comme la pluie ou quelques soleils levants/couchants. Dans l’ensemble, c’est donc un poil plus beau, mais rien de bien folichon.

Cependant, on note quelques passages sympathiques, le pont frappé par les vagues ou la course dans un ruisseau par exemple. Les décors disposent d’une palette de couleurs plus variée aussi.

Les thèmes musicaux sont très branchés années 80. Mais même si vous appréciez le no man’s land artistique de cette décennie, vous n’en profiterez pas beaucoup, puisque la bande son est couverte par les bruitages, tirs comme moteur, pas très réussis d’ailleurs.

Deuxième course, et certains points se confirment.

La voiture est une vraie caisse à savon. Les dérapages d’Outrun ne sont rien comparés à certains virages de ce jeu ! C’est bien simple, je crois que s’il n’y avait pas eu ce poteau, je serais encore en train de tourner au premier virage de la troisième course…

La maniabilité n’est pas particulièrement précise, du fait de changements d’angle nombreux, parfois suivis d’effet et parfois non. Par exemple vous arrivez dans un virage à droite, la « caméra » se positionne pour toujours rester derrière votre véhicule, et votre voiture tourne d’elle-même, sans que vous ayez rien à faire ! Virage suivant, le même à gauche, la « caméra » se replace… mais pas la voiture. Va comprendre Charles…

Troisième course, début de crise.

Alors forcément, rapidement on s’énerve. Parce que du fait de ce problème, parfois on tourne trop et parfois pas assez. Et puis, les bugs de collision et l’inertie particulière (les devs ne devaient pas être très bons en physique) n’arrangent rien. J’ai essayé de me prendre un arbre à très faible vitesse (facile, des arbres il y en a partout, le tracé de la route demande des réflexes de mouche). Et bien en le prenant sur l’aile droite en plein milieu de la route, j’ai fait une glissade jusqu’au bord côté gauche. Alors imaginez à pleine allure !

C’est tête-à-queue sur tête-à-queue, d’autant qu’il faut penser à tirer en même temps pour vaincre le boss.

En trois courses, voilà le jeu résumé : une suite sans originalité, toujours aussi imprécise et agaçante. Cependant la difficulté n’est pas non plus excessive et lorsqu’on maîtrise grosso merdo les mouvements du véhicule, on arrive au bout sans trop de problèmes.

SCI (Special Criminal Investigation)