Rygar fait partie de ces bornes devenues célèbres par la force des choses, vu qu’on les voyait à peu près n’importe où, plus que par leurs qualités intrinsèques. Même si celle-ci est loin d’être désagréable, elle n’a en effet rien de révolutionnaire.
Réalisé par Tecmo en 1986, le jeu est vite porté sur de nombreuses machines, dont une version Famicom qui n’a de Rygar que le nom.
RYGAR DEMEURE MAIS NE SE REND PAS
L’introduction nous est présentée telle quelle : « _4,5 milliards d’années se sont écoulés depuis la création de la Terre. Nombre de dominateurs ont régné de toute leur gloire, mais le temps était leur plus grand ennemi et défit leur règne. Et maintenant, un nouveau règne commence… _»
Donc voilà, Tecmo nous le fait clairement savoir : on avait pas envie de se faire chier à vous pondre un scénar’. Ça a le mérite d’être clair.
RYGAR DU NORD
Ce ne sont pas moins de vingt-sept niveaux que vous allez traverser dans ce jeu de plates-formes. Seul le dernier vous opposera un boss.
Les niveaux sont chronométrés, vous avez cent secondes pour les finir. Vous disposez de trois vies par crédit et en perdez une dès que vous vous faites toucher, ou si vous tombez.
Rygar se contrôle au moyen de deux boutons, l’un destiné à sauter, l’autre à frapper. En tant qu’arme, Rygar dispose d’une chaîne se terminant par un disque de métal, à la portée assez raisonnable.
En cours de jeu, vous découvrirez de nombreux bonus sur les cadavres des ennemis ou plus souvent en détruisant des statues de pierres qui apparaissent ça et là. Les cinq pouvoirs du guerrier premièrement :
l’étoile qui augmente la portée de votre disque
la couronne qui en augmente la puissance
le tigre qui vous permet de tuer un ennemi en lui sautant dessus
la croix qui vous rend momentanément invincible
et le soleil qui vous permet de frapper vers le haut à longue portée.
D’autres artefacts vous permettent de récupérer un peu de temps, de tirer des boules de feu, ou même de faire exploser tous les ennemis à l’écran (rares sont ceux-là heureusement, il n’y en a qu’un par niveau, souvent bien caché). Le reste ne sert qu’à augmenter votre score.
A la fin d’un niveau vous entrez dans un temple. Sont alors décomptés votre temps de parcours, le nombre d’adversaires abattus et votre rang, qui dépend lui aussi de votre taux de massacre. Tout ceci vous confère à nouveau divers bonus.
RYGAR À TOI
Sans véritable scénario, ce jeu n’en possède pas moins une ambiance assez unique, entre films d’arts martiaux des années 70 et atmosphère genre Métal Hurlant. Avec un petit côté Planète des Singes aussi, pour le nombre d’ennemis simiesques que l’on rencontre.
Ce qui impressionne à juste titre, c’est la grande variété des décors. En effet, les vingt-sept niveaux sont tous différents, même si certains se ressemblent beaucoup. En vrac et parmi une foultitude d’autres, vous traverserez un cimetière de mammouths, le village des hommes-fourmis, une cascade, un pont de cordes entre deux falaises, une caverne de glace, un paysage lunaire… Les ennemis sont variés également, mais on leur reprochera des sprites petits et peu détaillés.
Leurs mouvements sont variés par contre, et on ne note aucun ralentissement malgré le surnombre à certains moments.
Le thème musical est par contre très discret, mais vraiment discret, à tel point qu’il faut mettre le volume à fond pour essayer de l’entendre, alors que les bruitages, pas terribles, ne le sont pas, eux (discrets).
Le jeu est facile à prendre en main et très jouable. De plus, il est particulièrement nerveux, avec des vagues d’ennemis parfois impressionnantes.
D’où une difficulté assez importante, alliée à une durée de vie à toute épreuve. Sans être très longs, les niveaux sont suffisamment nombreux. Cependant, leur linéarité provoque vite la répétitivité. Qui provoque l’ennui. Qui provoque un six.