Rastan est un jeu vidéo Arcade publié par Taitoen 1987 .

  • 1987
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Rastan

4/5 — Exceptionnel ! par

Rastan est à Conan le Barbare ce que Street Fighter the Movie est à son modèle vidéoludique. Vous voyez pas le rapport ? Moi non plus.

Connu au Japon sous le nom de Rastan Saga, il a connu deux suites : Nastar (ou Rastan Saga II) et Warrior Blade – Rastan Episode III.

CONAR LE BARBAN

Nous voilà face à un vieux roi usé prêt à nous conter sa folle jeunesse, à l’époque où il n’était encore qu’un barbare musculeux, obligé de tuer et piller pour survivre.

MOI VOIR, MOI TAPER

C’est à une ou deux subtilités près le but de ce jeu de plates-formes composé de cinq niveaux, plus un sixième consistant en un duel contre le boss final.

Vous aurez ainsi à traverser un stage en montagne, suivi d’une forêt bien sombre, suivie d’une caverne encore plus obscure. Ensuite retour en extérieur pour un niveau parsemé de volcans qui vous balancent des rochers sur le groin, et vous terminez par une plaine lugubre aux arbres morts. Notez que chaque stage est construit de la même manière : une première partie dans le cadre pré-cité, puis vous entrez dans une forteresse remplie de pièges en tous genres avant d’affronter le boss dans sa salle du trône perso. Ouaip, parce que Rastan, faut pas l’emmerder sinon il va tataner du roi. Il est comme ça Rastan.

Pour manier le barbare, rien de plus simple : un premier bouton sert à sauter – vous sautez plus haut en maintenant la direction haute appuyée – et un second à frapper à l’épée. Vous pouvez frapper devant ou au dessus de vous, mais aussi en dessous lors d’un saut.

A ces bases rugueuses s’ajoute un grand nombre d’objets à ramasser : nouvelles armes (hache, masse d’armes ou épée de feu), protections (bouclier, manteau, ou armure), potion pour augmenter ou diminuer (!) votre puissance, toison d’or pour augmenter votre puissance directement à son niveau maximum, anneau pour augmenter votre vitesse de frappe et divers trésors (joyaux, collier, canne) pour augmenter votre score. Tous ces objets sont présentés lors du mode démo.

Notez enfin que le jeu n’est pas chronométré, et que l’agencement du terrain ne favorise d’ailleurs pas beaucoup les fonceurs. Toutefois, une nuée de chauves-souris viendra vous agresser si vous traînez trop. Et il n’est pas possible de récupérer son énergie durant tout le niveau. Toutefois, des checkpoints invisibles sont placés tout le long de chaque monde. Tant qu’il reste des vies…

COURAGE, FUYONS !

Conan a donc fait des émules, puisque l’introduction ressemble trait pour trait au moment de la saga de Robert E. Howard où le barbare est devenu roi, et où l’on nous conte ses exploits passés.

Cela dit, plutôt que de plagiat, parlons d’hommage. En effet, Taito a mis les petits plats dans les grands et nous propose un jeu au graphisme léché. Bien entendu à l’heure actuelle, ces propos peuvent faire sourire mais il y a vingt ans, on était devant un niveau de détails encore jamais vu. Seul petit reproche, la faible variété des sprites, qui changent uniquement de couleurs.

L’ensemble est animé avec soin, malgré certains bugs de « non collision ». En effet, il arrive parfois que les ennemis grimpent une falaise qui fait quasiment tout l’écran en un saut, ou même que l’on s’accroche à une corde alors qu’objectivement, il manquait un bon mètre !

C’est surtout cette appréhension des distances qu’il va vous falloir maîtriser rapidement, notamment lors des sauts. Hormis cela, Rastan se manie avec beaucoup de facilité. Qui plus est, il a la bonne idée de frapper au-dessus et en-dessous de lui.

Pour ce qui est de la musique, il faut apprécier la qualité des processeurs de l’époque, mais les thèmes sont suffisamment entraînants pour vous pousser à avancer.

D’autant que la difficulté n’est pas insurmontable. La plupart des ennemis meurent en un coup, les boss ne sont pas trop résistants, et seuls les passages de plate-forme pure sont barbants.

Mais le vrai challenge provient de la longueur assez hallucinante des niveaux. C’est bien simple : un jeu normal aurait pu découper ses six niveaux rien que dans le premier stage ! Pour tout vous dire, la première fois que j’y ai joué, j’ai arrêté à la fin du premier stage, pensant avoir fini. D’autant qu’un bel écran vous dit alors que vous êtes super balèze d’avoir fini ce niveau… Très longs, donc, et tôt ou tard, on finit par y laisser des vies. Et n’oublions pas que le dernier combat se joue en une vie, sous peine de game over ferme et définitif !

Rastan