Véritable objet de culte, ce Rainbow Islands, suite du légendaire Bubble Bobble, a été converti sur un grand nombre de supports, y compris dans une version extra (sur Saturn, Playstation et Game Boy Color) où les niveaux ne sont pas dans le même ordre.
I HAVE THE BOBOLES
Bub et Bob sont redevenus humains au terme de leur première quête (dans Bubble Bobble, pour ceux qui n’auraient pas compris ; ne niez pas, je sais qu’il y en a), mais doivent repartir à l’aventure pour sauver les îles arc-en-ciel des monstres qui les ont envahies.
Ca sent un peu le Casimir, vu de loin, le gloubiboulga en moins.
TIR A L’ARC (-EN-CIEL)
Votre personnage dispose de la faculté de sauter, ainsi que de produire un arc-en-ciel. Il peut alors marcher dessus (mais pas sauter dessus, sinon l’arc-en-ciel disparaît) pour sauter plus haut, et l’arc sert aussi d’arme pour détruire ennemis et boss.
C’est donc ainsi que vous allez traverser sept mondes divisés en quatre niveaux, au scrolling exclusivement vertical. Le dernier niveau de chaque monde est le repaire d’un boss, mais le dernier, le boss final véritable, n’apparaît que si vous rassemblez sept cristaux de couleurs dans chacun des mondes.
Or, la couleur de ces cristaux, que les adversaires vaincus laissent tomber, dépend de l’endroit à l’écran où vous avez tué ces ennemis ! C’est à dire que même si vous ne les voyez pas à l’écran, le jeu est découpé en sept bandes verticales de sept couleurs différentes. Donc il va vous falloir découvrir où tuer votre adversaire (et jauger où va atterrir son cristal, parce que la bande qui compte, c’est celle où tombe le cristal !). Dès lors, difficile de compléter le jeu. Mais l’avantage est que retrouver les sept cristaux offre une vie supplémentaire, en plus d’ouvrir la voie vers le vrai boss.
Hormis ces bonus, vous trouverez beaucoup de nourriture (qui ne fait qu’augmenter votre score), mais aussi un power-up qui augmente le nombre d’arcs-en-ciel par tir jusqu’à hauteur de trois, un bonus de vitesse qui vous permet de produire plusieurs tirs à la fois, des chaussures pour courir plus vite ou encore divers pouvoirs.
Ainsi, l’étoile jaune explose en demi-cercle et tue tous les ennemis qu’elle rencontre, l’étoile rouge se base sur le même principe mais explose en un cercle complet et la boule arc-en-ciel tournoie autour de vous pour vous protéger, tout en détruisant les ennemis qu’elle rencontre. De fait, on est un peu perdu au début, entre tous ces trucs qui apparaissent à l’écran.
J’VEUX DU SOLEIL
Voici donc la suite officielle de Bubble Bobble, bien avant le mal nommé épisode deux.
Tout y est coloré, à l’excès d’ailleurs, ça pique les yeux, et les graphismes enfantins sont vraiment simplistes. Mais pas forcément insupportables si vous accrochez aux jeux de plates-formes des années 80.
De même, les animations sont réduites à leur expression la plus simple, mais excusons cette relative faiblesse graphique par l’âge vénérable du jeu.
Là où ça coince, par contre, c’est au niveau des musiques : en fait de « musiques », il n’y en a qu’une et une seule pour les trente-deux niveaux du jeu, et très vite énervante qui plus est. Et ce ne sont pas les bruitages style blipblip, tong, gloup qui aident à se calmer.
En dehors de cela, le jeu est très jouable, hormis le fait, un peu énervant lui aussi, que l’on ne puisse pas sauter sur un arc-en-ciel, d’où un grand moment de solitude lorsqu’on l’oublie en pleine action. Et qu’on perd une vie pour rien parce que le chrono s’achève avant que l’on ait eu le temps de remonter tout ce qu’on a dégringolé…
Cela dit, le jeu n’est pas extrêmement difficile, malgré un surnombre d’ennemis à l’écran à certains moments. Les boss, par exemple, sont ridicules de facilité.
Par contre la durée de vie est correcte, avec trente-deux niveaux assez longs et le fait de refaire la partie si vous avez raté des cristaux.