Avant de disposer de son propre hardware, SNK était déjà l’un des barons de l’arcade notamment grâce à ce shoot ‘em up bien connu.
Spielberg n’a qu’à bien se tenir, Jurassic Parc c’est pour les bouseux.
BERMUDA PARTY
Nous sommes en 1930, dans la fameuse zone du Triangle des Bermudes, où les accidents se multiplient.
Votre nation vous envoie donc, en bon soldat, sécuriser la zone. En l’occurrence, vous vous rendez vite compte que c’est de dinosaures que l’on parle, de dinosaures affamés.
Le mode démo vous met d’ailleurs sur la voie, montrant une de ces grosses bêbêtes manger tout cru l’un des joueurs tout en affrontant l’autre.
JURASSIC PARC, C’EST POUR LES TARLOUZES
C’est donc au volant (enfin au manche à balai) de votre biplan que vous allez traverser les cinq niveaux de ce shoot’m up. Tous sauf le second se présentent de la même façon : un premier scrolling horizontal suivi d’un demi-boss, un scrolling vertical, un second horizontal et le boss de fin de niveau.
Vous allez donc traverser la forêt et y affronter un brachiosaure et un allosaure, les airs où vous rencontrerez un rhamphorhynchus (merci les dev’, c’est moi qui l’écrit), une caverne où vous croiserez un dinosaure mutant énorme et un coléoptère gigantesque, les fonds marins où vivent une sorte de tortue et une ammonite géante et enfin les sous-sols, repaires d’un stégosaure et du roi tyrannosaure. Le reste des ennemis se compose de ptérodactyles, chauves-souris, hommes des cavernes et diverses bestioles à poils et à écailles.
Seulement le tir de base de votre avion ne peut viser que devant vous, ce qui est ennuyeux lors des phases verticales. Heureusement, vous allez pouvoir ramasser divers bonus dans les divers oeufs de dinosaures qui volent (!) en grand nombre à travers les niveaux. Ces bonus se présentent sous la forme de dollars qui augmentent votre score, de S qui vous permettent de vous mouvoir plus rapidement, ou encore de modules, les plus intéressants.
En effet, ces modules s’accrochent à votre engin (un peu comme les morpions, mais en plus pratiques) et modifient votre tir de base, le rendant plus puissant et un peu plus large. Ils peuvent même vous protéger de quelques coups et enlèvent un échelon complet d’énergie à un boss s’ils entrent en contact avec lui ! Mais surtout, grâce à eux vous allez pouvoir enfin utiliser le second bouton de la borne, et ce pour une utilité franchement importante puisque cela sert à positionner le module tout autour de l’avion, et ainsi de pouvoir viser dans les huit directions, chaque position transformant le module en une arme différente. Cependant vous ne pouvez pas accumuler plusieurs modules, aussi vous faudra-t-il en permanence jongler en fonction des ennemis, tout en sachant que si vous perdez une vie vous perdez le module en votre possession.
DURA LEX, SED LEX
Le cadre de l’île aux dinosaures dans les années 30 est plus ou moins novateur à l’époque où sort le jeu, tout du moins dans ce domaine.
Du coup, on part sur de bons à priori, surtout que la réalisation technique est à la hauteur, proposant des décors variés à l’ambiance bien retranscrite, riches en couleurs. Toutefois, si les boss sont impressionnants, le reste des sprites est plutôt petit.
L’avantage, c’est que les animations n’ont du coup pas de mal à suivre, et on ne note aucun ralentissement, même en cas de surnombre.
Cependant, petit point noir pour le mélomane, les musiques qui fleurent bon les années 80 sont franchement discrètes, alors que les bruitages et cris des dinosaures, pourtant pas particulièrement convaincants, couvrent la partie sonore.
Pour ce qui est du gameplay, celui-ci s’inspire sans vergogne de R-Type, à la nuance près que le module change d’attitude selon la position : simple tir vers l’avant, arc de feu vers le haut ou le bas, bombe vers l’arrière et mortier dans les directions diagonales. Toutefois, en plein coeur de l’action, il est parfois difficile de penser à changer sa position.
Autre problème, qui lui risque de beaucoup gêner le joueur qui découvre ce soft, la difficulté est très mal dosée. En effet, les quatre premiers niveaux se traversent sans trop d’encombres, alors qu’il est quasiment impossible de one-créditer les deux derniers.
L’on pourrait penser également que la durée de vie est plutôt faible, avec seulement cinq niveaux. Mais ceux-ci sont très longs, avec trois grands passages de scrolling et deux boss par stage, à l’exception du second.
Toutefois c’est par ce jeu que SNK a commencé à se faire connaître du grand public, tant la borne était trouvable n’importe où.