Il est possible de faire des jeux vidéo simples et pourtant étonnamment attractifs. C’est ce que Mitchell souhaite démontrer avec Pang, l’un de ses fleurons.
Connu sous le nom de Pomping World au Japon, il est traduit par Buster Bros. aux States.
SUS AUX BOULES !
Que Familles de France me pardonne cet intertitre, j’m’en va vous causer du scénario. Pas de panique amis à la soupière trouée, ça va aller vite :
Les frères Buster, parfaits petits aventuriers, traversent le monde armés de leurs étranges armes à feu. Avouez qu’en terme d’intrigue, on a déjà vu mieux.
I SHOT YOU DOWN, PANG PANG !
Le but du jeu est bien simple : votre bonhomme dispose d’un canon harpon, et il va vous falloir dégommer d’énormes sphères de couleur qui rebondissent dès qu’elles atteignent le rebord du décor. Pour ce faire, vous tirez exclusivement vers le haut.
Une fois la sphère touchée, elle se divise en deux plus petites qui rebondissent un peu moins haut, et ainsi de suite jusqu’à disparition complète de la plus petite.
Le jeu se divise en dix-sept niveaux, représentant divers sites touristiques : le mont Fuji au Japon, le mont Keirin en euh… Chine ? Le temple d’émeraude en Thaïlande, Angkor Watt au Cambodge, l’Australie, le Taj Mahal en Inde, Leningrad, Paris, Londres, Barcelone, Athènes, l’Égypte, le Kenya, New York, un temple Maya, l’Antarctique et l’île de Pâques. Chacun comporte plusieurs tableaux pour un total de cinquante, et de petites subtilités apparaissent ça et là, à l’instar des plates-formes, destructibles ou non, sur lesquelles rebondissent également les sphères.
Parfois, lorsque vous touchez votre cible, vous faites dégringoler un bonus. Si certains ne font qu’augmenter votre score, d’autres vous offrent une vie supplémentaire, un bouclier d’énergie capable d’encaisser quelques coups, ou encore de nouvelles armes : vous pourrez ainsi obtenir un tir double, la mitrailleuse bien plus rapide, et surtout le bloqueur, un harpon qui ne disparaît pas tant qu’il ne rencontre pas de sphères.
Dernier point, vous disposez pour chaque crédit de trois vies, et le moindre coup encaissé vous en fait perdre une. Qui plus est, en plus des sphères, certains niveaux sont le repaire d’animaux qui tenteront de vous agresser.
POMP UP THE JAM
Pour un joueur d’aujourd’hui, amateur de HD et d’effets fabuleux, le concept de Pang pourrait être une aberration.
Par exemple, le jeu n’offre aucun scénario tortueux, aucun grand méchant charismatique, aucune réflexion pseudo-philosophique.
Et si les décors sont jolis et dans l’ensemble assez fidèles, si les sprites sont réalisés dans un style mignon tout plein, on ne peut pas dire que les graphismes nous en mettent plein les yeux.
Pas plus que les animations, aux abonnés absents en dehors des sphères qui rebondissent paresseusement et du héros qui tire à tout va.
Pas plus non plus que les musiques, trop discrètes pour faire oublier les bruitages désagréables.
Et pourtant.
Pourtant le jeu est extrêmement addictif. Pourquoi ? Tout simplement parce que le gameplay est très attractif premièrement. On ne peut pas se rendre compte à quel point c’est jouissif de détruire des sphères tant qu’on n’a pas joué à ce jeu.
La difficulté est très progressive, mais le challenge est bien présent, du fait des trois misérables vies par crédit. Et les mouvements des sphères changent régulièrement, à mesure que les plates-formes viennent vous mettre des bâtons dans les roues.
Du coup, les cinquante tableaux sont largement rentabilisés, et il vous faudra un certain nombre d’heures d’entraînement pour venir à bout de cette longue quête.