Je me suis souvent demandé comment faire un test de shmup.
Après tout, un shoot ‘em up c’est un petit n’avion qui traverse l’écran en massacrant du vaisseau ennemi pendant X niveaux. Bref, rien de très passionnant, ou en tout cas pas grand chose à en dire. Une fois qu’on a parlé du nombre de boulettes et de la taille du masque de collision, hein…
Et puis j’ai découvert Mystic Riders, et pouf…
J’ai toujours mes problèmes de bouche, c’est pas Hextryl non plus, mais ça ne va pas m’empêcher d’écrire après tout.
BALI ET BALO SONT SUR UN BALAI
Mystic Riders est donc un shmup de la belle époque (j’entends par là que ce n’est pas un manic shooter, ces jeux d’épileptiques où la boulette coule à flot, jeux auxquels je suis resté pour le moins hermétique…) signé Irem, la boîte à shoots (produisant entre autres le légendaire R-Type).
Vous y incarnez deux apprentis-sorciers chevauchant leurs balais pour aller tatanner la grande vilaine sorcière pas belle.
BALI TON BALO
Vous allez traverser, si ma mémoire est bonne (et elle doit l’être puisque j’ai encore joué à ce jeu avant-hier), six niveaux qui vont des toits de la ville au château de la méchante en passant par le monde des tortues volantes et par le fond des océans.
Le scrolling est horizontal, et petite originalité, vous devrez esquiver le niveau façon jeu de plates-formes pour ne pas vous faire coincer par le défilement de l’écran. De même, vous pouvez si ça vous chante visiter les hauteurs, à la recherche de bonus par exemple, mais certains passages se font via un couloir étroit et il vous faudra alors redescendre en deux-deux pour vous enquiller dans le couloir, toujours dans le but de ne pas vous faire écraser.
Pour ce qui est de l’armement, vous possédez une arme principale qu’il est possible de faire évoluer via les bonus, qui varient entre feu et foudre. L’arme augmente en puissance à chaque bonus et récupéré et, mettons que vous ayez le pouvoir de feu au niveau 2, si vous récupérez le bonus lorsqu’il clignotte sur foudre vous obtiendrez le pouvoir de foudre niveau 3.
L’autre arme est en fait votre balai, que vous envoyez valser… dans la direction opposée. En effet, admettons que vous vous dirigiez vers le haut, vous enverrez alors votre balai vers le bas.
C’EST BALOT
Déjà, le jeu est plutôt joli. Bien sûr, on a déjà fait mieux et avant et après, et les sprites font un peu grossiers. Mais l’ensemble a du charme, grâce notamment à un graphisme coloré et enfantin des plus accrocheurs, et à des objets de belles tailles bien qu’un poil pixéllisés.
Mais le côté kawaii et parfois humoristique ne doit pas faire oublier que le jeu est loin d’être simple. Pas insurmontable non plus, notamment grâce aux nombreux bonus éparpillés régulièrement, mais les ennemis sont nombreux, vicieux et les boss résistants. De plus, il n’est pas rare au début de se faire prendre contre un décor par le scrolling, et le masque de collision est énorme : quasiment tout le perso. Enfin, vous ne commencez qu’avec trois vies et en perdez une à chaque touche.
Ceci dit, la manoeuvrabilité au poil, l’aspect joli et les musiques accrocheuses, couplées à une durée de vie un poil trop courte, font de ce jeu un bon passe-temps.