Marvel Land est un jeu vidéo Arcade publié par Namcoen 1989 .

  • 1989
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Marvel Land

2.5/5 — Moyen par

C’est en retrouvant, au beau milieu du bordel organisé que j’appelle bibliothèque, mon Joypad n°2 (collector rien que pour sa couv’), que je me suis souvenu de Marvel Land.

Petit jeu de plates-formes sans prétention signé Namco, comme il en sortait des dizaines à l’époque, il est passé relativement inaperçu.

Et pourtant…

JE VOUS AI DÉJÀ PARLÉ DE LA TAUPE QUI FUME DU CRACK ?

Attention mesdames et messieurs, je vais vous parler du scénario de ce jeu mirifique. Accrochez-vous !

Dans un royaume rose bonbon, quatre fées (oui oui, les gonzesses avec des ailes dans le dos) assurent la paix jusqu’au jour, en début de jeu, où le roi des Taupes (oui oui, les trucs qui creusent le sol et n’y voient goutte) kidnappe lesdites fées.

Après les avoir enfermées dans des boules de cristal (oui oui, les machines à sous utilisées par les voyantes), il se barre à Marvel Land, un parc d’attractions qu’il transforme en camp retranché.

Le héros, un drôle de gamin ressemblant à un rejeton de Fly (le dessin animé inspiré de Dragon Quest) et Kid Icarus, se voit donc privé de fête foraine pour cause de sauvetage de fées. A la clé, un bisou (oui oui, je pense bien à la même chose que vous, gros dégoûtant).

C’est pas du scénario barré, ça ?

C’est comme si je faisais un jeu avec un plombier qui passerait par des tuyaux remplis de plantes carnivores et boufferait des champignons pour devenir plus gros. N’importe quoi !!!

AI-JE MENTIONNÉ LES VOITURES-ESCARGOTS ET LES AILES DE DRAGON ?

Pour affronter les, oulah… nombreux ennemis (facile un par écran) des oulalah… nombreux niveaux au nombre de heu… cinq, vous allez devoir vous contenter de leur sauter sur le groin.

Et ce jusqu’à ce que vous trouviez vos premiers coffres.

A partir de là, vous allez pouvoir vous battre à coup de … comment dire ? A coup de vous-mêmes. C’est-à-dire que d’autres ‘vous’ tournent autour de vous ou vous suivent plus généralement, et frappent les ennemis pour vous, et avec vous.

Vous n’y croyez pas une seconde, hein ? Et pourtant ce n’est pas fini : vous avez des ailes greffées autour de la tête (pourquoi faire simple, après tout ?) qui, avec les bonus, vous permettront de planer et de contrôler vos sauts.

Attendez, attendez, il en reste !

Parce que si ça, c’est le déroulement « classique » (jamais terme n’aura été si peu approprié) du jeu, avec les boss viennent de nouvelles subtilités.

Ceux-ci se battent en effet à coup de mini-jeux, du genre shifumi (pierre-papier-ciseau, à la Alex Kidd) ou le jeu où il sort sa tête et vous devez l’écraser avec un marteau (ça porte un nom mais j’ai oublié).

Voilà, voilà, voilà. Il reste encore un ou deux courageux pour finir de lire ? Alors je vous achève :

UN JEU SOUS INFLUENCE

Passé un scénar’ digne des plus belles envolées lyriques d’un consommateur de produits illishites, le jeu se révèle véritablement hallucinogène : des couleurs pastels à en gerber de la barbe à papa, des décors aussi niais qu’un clip d’Illona Mitrecey, des ennemis tétraplégiques et une difficulté dosée spécialement pour Mister President Bush junior, on atteint le fin du fin de ce qui se fait de plus enfantin à l’époque.

Mais non contents de nous télétubbiser avant l’heure, ces feignasses de chez Namco se permettent de pomper allègrement partout où il peuvent, de Fly pour le design du héros à Dr Slump pour celui des ennemis, en passant par Alex Kidd pour le pierre-papier-ciseau…

Pas tétique mais presque…

Toutefois, l’aspect technique passe le contrôle (technique, donc) : on a droit à un jeu bien animé, au gameplay simple et efficace et à des musiques franchement gnan-gnan mais qui collent bien à l’esprit et pas trop gonflantes.

Marvel Land