Une race de bestioles ressemblant à des ornithorynques en pleine crise d’aérophagie vivait bien pénard à Woody-Lake quand soudain le vil démon du feu mit le feu à cet endroit luxuriant et kidnappa ses habitants pour une raison que j’ignore. Fort heureusement pour faire face à cette menace le petit Hipopo (qui malgré son nom s’apparente plutôt à la famille des ornithorynques en crise d’aérophagie plutôt qu’à celle des hippopotames) s’est vu remettre les pouvoirs de la « boule d’eau » pour contrer les pyromanes et délivrer ses amis. Un scénario très basique donc mais quand on mettait une pièce dans une borne d’arcade c’était pour jouer pas pour ce taper 40 pages de textes, ceci explique donc cela.
Malgré les apparences Hipopo est loin d’être un tendre, pour se défendre il utilise des balles certainement chargées d’azote liquide car elles ont la particularités de congeler les ennemis qu’elles touchent. Une fois les vilains pris dans la glace le violent Hipopo n’a plus qu’a shooter dedans pour les envoyer ad patres. Evidemment ce moyen de défense, bien que très efficace, est loin d’être infaillible ainsi plus on lance de balles liquides plus ces dernières rétrécissent et perdent de leur efficacité, il faudra donc de temps à autre lever le pied pour que la balle puisse regonfler. Heureusement ce bougre d’Hipopo peut bien sûr bénéficier de divers powers-up pour semer le chaos parmi les lignes ennemies. Au menu des réjouissances : possibilité de tirer des balles plus grosses, amélioration de la cadence de tir et de la vitesse ou encore bonus qui congèle ou flingue tous les ennemis à l’écran. Rien que du classique donc, mais c’est toujours aussi diablement efficace. Hipopo se dirige avec deux boutons, l’un pour le tir l’autre pour le saut. Avec une pression longue sur le bouton de tir on bénéficie d’un tir plus gros tandis qu’avec une pression soutenue sur le bouton de saut notre héros reste plus longtemps dans les airs, c’est aussi simple que çà. Cependant il y a un problème : Hipopo se bouge comme une vieille tortue ce qui provoque des répercussions négatives sur le dynamisme du jeu. De plus çà peut se révéler carrément agaçant pour éviter certaines attaques de vos assaillants, il est déconseillé de jouer à ce jeu après une session de Sonic sous peine de faire une vilaine crise de nerf devant tant de mollesse de la part du personnage principal.
Du côté de la technique on a droit à de très beaux graphismes aux couleurs qui charment la rétine, vraiment du tout bon de ce côté-là. Les animations sont assez basiques mais les diverses mimiques du héros et des ennemis vaincus sont assez mignonnes et prêtent à sourire.
Les lieux visités sont exotiques et haut en couleurs, que se soit dans les bois, le château d’eau, la tour mécanique, la pyramide ou encore l’arbre géant, vous serez enchanté. Du très bon dans l’ensemble donc. À ce propos, le jeu est composé de 7 stages découpés en plusieurs zones, généralement 2, qui se terminent pas un boss de taille respectable. A chaque fin de stage on a le choix entre 2 chemins, la première zone du niveau suivant varie selon le chemin que l’on prend, il faudra donc faire le jeu au moins deux fois si on veut voir le jeu dans son intégralité, ce qui n’est pas un mal vu que le titre n’est pas très long.
L’aspect sonore est plutôt décevant, tristounettes et discrètes les musiques ne vous laisseront pas un souvenir impérissable, et se feront même oublier en cours de partie tellement elles sont effacées. Dommage, on les aurait aimées aussi colorées que les graphismes.
Technique : De beaux graphismes colorés et un design accrocheur arrivent à faire passer une animation assez simpliste bien qu’efficace.
Jouabilité : Hipopo répond au doigt et à l’il mais la lenteur de ses mouvements est énervante. On l’aurait aimé un peu plus vif.
Son : Quasiment inexistant, au moins vous n’aurez pas à couper le son si vous les trouvez exaspérantes.
Durée de vie : Le jeu n’est pas spécialement long mais il faudra le faire minimum deux fois pour parcourir l’intégralité des zones proposées. Le jeu se montre assez sadique à partir du 4ème monde mais comme l’on revient sur le lieu de notre décès après une perte de vie, le jeu ne vous résistera pas très longtemps si vous cédez aux crédits infinis. Il y a un mode 2 joueurs mais pas en simultané, il présente donc peu d’intérêt et ne fera pas gonfler la longévité du titre.
Intérêt général : 7/10
Liquid Kids est un jeu beau et très mignon, malgré les déplacements lents du perso principal et des musiques effacées, le titre reste très plaisant à jouer et charme le joueur avec ses décors exotiques et colorés. Un bon titre de plates-formes voilà tout.