Disons le tout de suite, In the Hunt est un shoot them up horizontal des plus classiques. La seule singularité que possède ce jeu est l’utilisation d’un sous-marin comme vaisseau de guerre. A part ce détail, on passe en définitive son temps à appuyer comme un dératé sur 2 boutons. C’est très bourrin, sans aucune finesse ni originalité, mais ce n’est pas forcément mauvais. Non, on contraire, le jeu se défend bien. Voilà, le test est fini car j’ai malencontreusement débuté par la conclusion.
Du sous-marin qui tue :
Tout d’abord commençons par la description du submersible. Son arsenal est constitué de 3 types d’armes : les torpilles qui se lancent à l’horizontale, les missiles et les mines à la verticale (l’un vers le haut et l’autre vers le bas). Les torpilles et les missiles peuvent être améliorés et subir des modifications. On a le choix entre 3 torpilles différentes : les classiques, les « aspirantes » et les explosives. Chaque arme a sa particularité mais reste sans surprise. Les aspirantes créent une dépression dans leur sillage qui endommage ou détruit les ennemis proches. Les « explosives » sont de courte porté mais couvrent un rayon d’action plus large. Les missiles sont au nombre de 2, il y a les autoguidés et ceux qui tirent dans la direction de vos mouvements. Une propriété importante des missiles est qu’ils ne traversent pas la surface. Il faut donc faire surface afin d’atteindre les ennemis aériens, mais de cette manière on se met en danger. Il faut choisir au plus vite entre éliminer la menace aérienne ou marine. C’est justement cette propriété qui pimente le jeu. Enfin, le dernier type d’armement (les mines) est unique et sans possibilité d’évolution. Avec tout ça, votre sous-marin est paré pour la bataille qui va faire rage.
On reste dans l’eau :
Les rangs adverses sont bien garnis, la grosse majorité est surtout constituée de submersibles et l’autre partie d’engins divers, comme d’énormes destroyers, des avions, des robots amphibies et quelques rares animaux. Ils viennent de tous les côtés et nous sommes vite submergés (c’est le cas de le dire!). Le mieux est d’avancer prudemment et ainsi ne pas se laisser déborder par l’action. L’écran défile en fait en fonction de vos déplacements. De cette manière, si vous ne bougez plus l’écran reste fixe. Par contre vous ne pouvez parcourir le niveau en sens inverse. Le temps est tout de même chronométré pour vous obliger à avancer, mais comme on perd au moins une vie par niveau ce paramètre entre peu en compte.
Techniquement bien fait :
Le milieu aquatique dans lequel on évolue est certes bien dessiné mais sans grande originalité. On ne note pas de passages extraordinaires. On progresse sans étonnement et on ne fait que canarder tout ce qui bouge. Je n’ai pas dit que c’était ennuyeux, non, loin de là, mais l’intérêt est grandement limité. Le soft se rattrape sur la réalisation qui est de bonne facture. Les graphismes sont dans l’ensemble assez beaux, il n’y a qu’un niveau qui n’est guère attrayant. Les sprites sont dans le plus pur style Irem, c’est-à-dire volontairement grossis et avec des formes toutes rondes. Le jeu acquiert ainsi un certain charme qui est ma foi de bon aloi. Tout est bien représenté, on se prend dans la tronche de gros missiles ou de méchantes torpilles. On est bien loin des graphismes habituels des autres shoots, on ne voit pas de minuscules boules rouges qui font généralement office de tirs adverses. Dans un style graphique proche, on pourrait rapprocher ce jeu de Metal Slug. Bien qu’on ait affaire à de gros sprites, l’animation n’en est aucunement gênée. Comme on est dans l’eau, les bâtiments de guerre ne sont pas très rapides, il est donc normal qu’aucun ralentissement ne soit observé. Au niveau sonore, les choses sont identiques, c’est-à-dire avec des bruitages corrects et des musiques entraînantes mais pas transcendantes.
Conclusion :
Qu’est qu’on peut dire d’autre sur ce shoot ? Pas grand chose, il ressemble à tant d’autres et est somme tout assez banal. Il se diversifie par son ambiance aquatique mais les sensations de jeu sont celles d’un shoot ultra-classique. Ce n’est pas obligatoirement un mal. Faire dans le traditionnel peut donner de très bonnes choses à condition d’avoir une réalisation hors norme. In the Hunt est un bon shoot horizontal mais qui se perd dans le flot tumultueux des jeux bourrins. Un shoot parmi tant d’autres.
PS: Le jeu devait être adapté sur Super NES, mais il ne fut jamais commercialisé.