Castlevania sur arcade, voilà qui n’est pas courant et qui peut surprendre, puisque Konami a principalement développé sa série mythique sur consoles. Afin de marquer le coup, le scénario est super original. La future épouse de Simon Belmont, le chasseur de vampires le plus célèbre de la terre, est capturée par Dracula, le jour de leurs noces. Cet affront ne restera pas impuni et Simon part de ce pas prendre son fouet pour délivrer sa chère et tendre.
Nous commençons à peine la partie qu’une chauve-souris nous assaille immédiatement sans que nous ayons le temps de réagir. Le jeu ne nous laisse guère le temps de nous familiariser avec les commandes ou avec les caractéristiques du personnage. Avant d’atteindre la moitié du niveau, notre première vie est écoulée et également notre premier continue. En effet, le jeu affiche déjà GAME OVER. Une vie par continue, cela est vraiment frustrant et insupportable. Nous n’avons même pas le temps de prendre plaisir au jeu qu’il faut déjà ouvrir le portefeuille et débourser la monnaie. Acharnés que nous sommes, nous remettons des crédits et recommençons au début du premier niveau. Cette fois-ci nous prenons garde à la chauve-souris qui se jette sur nous et anticipons son vol. En dépit de tous nos efforts, elle réussit à nous toucher et à nous infliger des dommages. La cause est simple, Simon possède un fouet ridiculement petit et peu efficace. Si le premier coup de fouet est raté et dans le vide, avant même d’avoir tenté notre deuxième chance l’ennemi sera déjà sur nous.
Outre ce défaut, les développeurs n’ont pas lésiné sur les pièges vicieux éparpillés le long du trajet. Ils sont dangereux en ce sens qu’ils sont inévitables lors de leur découverte. Par exemple, nous marchons tranquillement et d’un coup une torche tombe et enflamme le sol. Même pas le temps de sauter que tout l’écran est embrasé et que nous nous faisons toucher. Quand on sait qu’une vie est chère dans ce jeu, c’est littéralement le cas (pour rappel une pièce = une vie), se faire surprendre ainsi sans qu’on ait le temps de réagir met effectivement le joueur en rogne. Et ce n’est pas tout ! Haunted Castle regorge de pièges encore plus pernicieux. A l’intérieur des grottes du niveau 2, des pierres déboulant de nulle part foncent sur nous et il est impossible de ne pas les percuter. Simon a un saut beaucoup trop petit pour réussir à enjamber ces rocs. Franchement il n’y a rien de plus détestable que de se savoir impuissant face à l’adversité.
Les 2 premiers niveaux ont une difficulté imposante principalement à cause du personnage aux caractéristiques faiblardes. Que nous réserve le level suivant ? Du bourrinnage !! Nous sommes submergés par les ennemis, ils viennent de partout, en nombre et sont très agiles. La seule manière d’y réchapper est d’avancer doucement et d’appuyer comme un malade sur le bouton de tir. Simon ne pouvant éviter les monstres car il a un saut minuscule et qu’il est lent, il ne reste qu’à éliminer les adversaires avant qu’ils nous atteignent.
Etonnant ! Un Castlevania bourrin sans de grandes phases plates-formes. Il n’y a pas de doute, nous sommes bien sur arcade. L’aventure est très difficile, même trop difficile. Les créatures sont puissantes et nombreuses, de plus les faiblesses du héros ne nous facilitent pas la tâche. Cet épisode est à oublier car il n’a qu’un seul but : nous pomper notre fric. Il n’est même pas amusant ou distrayant.
Caractéristiques :
Graphismes : En se replaçant dans le contexte de l’époque, celui de la NES et PC-Engine, on peut apprécier les décors à leur juste valeur. Le premier niveau a un design agréable avec des couleurs bien choisies et un environnement détaillé qui a un sens. Au contraire du niveau suivant, une fois entré dans la grotte on assiste à un collage sans ordre de structures et avant d’atteindre le Boss, on se déplace devant un ciel rouge qui se coordonne mal avec le premier plan. Cela manque nettement de goût.
Gameplay : Le jeu se rapproche fortement d’un beat them all. On passe son temps à tambouriner sur le bouton de tir. Il n’y a plus d’objets cachés dans les murs et les bougies ont disparu. Le seul moyen d’avoir un bonus est d’éliminer le plus de créatures des ténèbres.
Musiques : Elles sont dans le plus pur style arcade : des rythmes frappés avec des batteries synthétiques qui conviendraient mieux à un bon beat them all. Ah oui, c’est vrai, ce Castlevania est bourrin comme un beat them all. L’air du niveau 3 est plus dans l’ambiance gothique et sera maintes fois repris par la suite.
Animation : Les sprites des ennemis et du héros sont de bonnes tailles et aucun effet notoire néfaste ne vient nous déranger.
Difficulté : Elle est beaucoup trop élevée et n’incite pas du tout le joueur à continuer sa partie. De plus elle est mal dosée. Le niveau 3, situé en plein milieu du jeu, est le plus dur. Bizarre ?