Je continue ma tournée de jeux d’arcade avec… oh ! Surprise, une bouse ! (zut, vous aviez pas vu la note et je viens de vous casser la surprise…).
Donc Hardhead 2 est la suite logique de Hardhead, petit soft de plates-formes sans prétention converti sur NES et allègre plagiat de nombre de références, à commencer par Super Mario et PC Kid.
Cette séquelle souffre des mêmes maux et ne rencontrera aucun succès, au grand dam de SunA (les mecs à l’origine d’un jeu de foot un peu plus tard, faîtes une recherche sur Veda j’ai oublié le nom…).
TETE DE GLAND
Le ridicule ne tuant pas - sinon je serais mort un paquet de fois, voici l’histoire du jeu. Le brave Hardhead, tout d’une salopette vêtu, jouait de la flûte pour sa copine la danseuse hippie (alors que le plus souvent c’est le contraire qu’il se passe) lorsque un ignoble méchant monstre kidnappe la belle avec son oeil. Oh, le rustre ! Ni une ni deux (et pas plus trois que quatre) Hardhead court rejoindre sa dulcinée.
DUR, DUR… (COPYRIGHT LE PETIT RAPPORTEUR)
Le petit bonhomme va donc devoir traverser ce jeu de plates-formes divisé en huit niveaux, chacun conclu par un boss.
Le jeu scrolle parfois librement, et parfois se fige le temps que vous régliez leur compte aux ennemis. Il faudra donc nettoyer l’écran rapidement car chaque niveau est chronométré.
Pour se défendre, Hardhead peut sauter sur les ennemis – mais certains y résisteront et le blesseront – ou bien les frapper de ses petites mimines vengeresses.
Seulement la portée de ces coups est bien courte, mais heureusement certains ennemis vaincus libèrent des armes : le gourdin qui est puissant mais là encore assez limité en terme de distance de frappe, le fléau d’armes qui a le mérite de tournoyer autour de vous, ou bien la flûte qui envoie des bulles de savon (!).
Au fil du jeu vous trouverez des bonus en forme d’ailes vous permettant de sauter plus loin, et d’autres nommés « pow » qui transformeront votre arme (sauf si vous n’avez pas d’arme bien sûr). Ainsi le gourdin se met à voler, le fléau frappe en ligne droite, la flûte crache du feu… Il ne semble pas y avoir de limites d’accumulation (même si en pratique il est difficile d’en amasser plus de cinq), et chaque « pow » récolté changera votre tir. Par contre les effets sont passagers, et votre arme reviendra progressivement à sa fonction d’origine une fois l’effet terminé.
Si vous vous faîtes toucher, vous vous retrouvez nu. Un deuxième coup et vous perdez une vie et vos bonus et armes avec.
TETE A CLAQUES
Dès l’écran-titre on se dit que l’on va sombrer irrémédiablement dans le nian-nian. Et pour cause, les personnages et ennemis, les décors, le début du bout d’un commencement d’histoire, tout est rose bonbon et Bisounours party.
Et tout est moche aussi. Les décors ne s’en sortent pas trop mal même s’ils ont été vus, revus et usés jusqu’à la corde (jungle, fonds marins, montagne, etc.). Mais le reste est une horreur. Vous pensiez que les persos de l’intro, dessinés sous Paint par un paralytique mal-voyant, atteignaient un summum de goût foireux ? Eh bien dîtes-vous que non seulement c’est encore plus laid après, mais qu’en plus le héros in-game ne ressemble pas, mais alors pas du tout à celui de l’intro ! Pire encore, SunA a blindé son jeu de copyrights… alors que les ennemis sont purement et simplement des rips de Toki !
Ajoutons à cela que les animations par mouvement se comptent sur le doigt de l’index, à croire que le même paralytique a servi de modèle de motion capture (oui je sais c’est trash mais le jeu m’a saoûlé).
Et terminons par une partie sonore juste insupportable. Voilà, même pas envie d’en dire plus. Des circonstances aggravantes ? Le jeu est sorti en 91, et déjà à l’époque on trouvait mille fois mieux.
Eh oh ! Partez pas, j’ai pas fini. Je ne vous ai pas encore entretenu du gameplay. Non mais s’il vous plaît, attendez deux minutes, que je n’aie pas écrit ça pour rien. Parce que le petit bonus sympa de chez SunA , c’est que la jouabilité est à la hauteur de la technique.
Eh oui, vous sautez comme un manche et vous écrasez lamentablement dans le premier ravin venu.
Eeeeh oui, il ne fallait pas vous déplacer latéralement en grimpant à la corde, il va falloir tout regrimper.
Et essayez de frapper pour voir : marrant, hein ? Jamais avant ce jeu vous n’auriez pensé que l’on puisse contrôler un héros avec une distance de frappe aussi courte, pas vrai ?
Oui, essayez avec les armes si vous voulez… Ben non, c’est pas mieux. Il est bizarre le rayon d’action du fléau d’armes. Et attendez de voir la flûte.
Bref, vous l’aurez compris, c’est injouable, donc difficile (et pourtant on peut même pas parler de variété des ennemis), donc long (huit niveaux à ce tarif-là, on en chie les enfants), donc chiant, donc poubelle et je cours me pendre.
Bonne journée.
P.S. : Monsieurs Emunova, vous pourriez pas les faire en négatif vos notes ? _Note de Pouyou : déjà que 0 ça devrait être réservé à une absence de contenu (jeu qui ne se boote pas par exemple), je préfère ne pas t’autoriser à descendre des jeux en-dessous du niveau de la mer. :p _
RE : ben comment on fait pour tester un jeu qui ne boote pas, hein? Et bein tu le torches en une ligne. :p