Je vais sans doute me faire taper, parce que le jeu qui suit, je ne l’aime que très moyennement, alors que partout je n’en lis que des louanges.
Mais bon, je m’en fous je suis maso.
Donc Growl, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un beat’m all signé Taito, auquel peuvent prendre part jusqu’à quatre joueurs.
Peu connu de moi et peut-être même de vous, le jeu a pourtant connu une conversion sur Megadrive, malgré bien peu d’atouts. Et paf !
WALKER TEXAS RANGER
Nous sommes au début du vingtième siècle et une bande de braconniers traque sans relâche les animaux jusqu’à les menacer d’extinction.
Une unité de rangers reçoit un appel les mettant au courant de ces pratiques, et part traquer les trafiquants.
‘Cause that’s what a ranger gonna be
PATATE VERTE
Growl est donc un beat’m all où il vous faudra traverser huit niveaux terminés ou non par un boss. Peuvent prendre part à l’orgie quatre joueurs choisissant chacun un personnage parmi le moyen, le résistant, l’acrobate et le puissant.
C’est à un beat’m all dit « de mêlée » que nous avons ici affaire. Chaque niveau est en effet inondé d’ennemis, et le jeu se révèle nettement plus jouable à quatre parait-il, chose que je n’ai pas testé.
Pour diriger votre personnage, vous disposez du joystick et de deux boutons, un pour sauter et un pour frapper. Inutile donc de penser en terme de stratégie ou de technique de frappe, le jeu mise complètement sur le bourrinisme. Même qu’il en est fier, il n’y a qu’à voir l’intro.
A cet effet, la plupart des éléments du décor peuvent être détruits ou utilisés contre les ennemis, que ce soit des tonneaux – certains, explosifs, nettoient même l’écran – des rochers ou des caisses.
Mieux, que ce soit ces caisses ou les ennemis morts, chacun laisse son lot d’armes en tout genre, du couteau ou de la barre à mine jusqu’au dévastateur bazooka, en passant par des pistolets, fouets, explosifs ou mitrailleuses. Notez tout de même que les armes à feu ont un nombre de tirs limité, faut pas charrier.
Enfin, les animaux que vous délivrez vous aident dans vos combats suivants. Le lion attaque puis s’enfuit, les aigles assaillent sans arrêt vos ennemis, les antilopes font un rush dans la masse, mais le meilleur reste l’éléphant qui écrase tout sur son passage en vous défendant, et permet même de continuer le jeu à un moment donné.
GREENWAR
Le pauvre Growl (Runark au Japon, ça vous parlera peut-être plus. A moi non, mais à vous peut-être) n’a pas grand-chose pour lui hélas…
Certes le scénario écologiste change des sauvetages de princesse ou de l’annihilation d’extra-terrestres conquérants auquel les jeux nous avaient habitués jusque là, ou du nettoyage de rues mal famées propres aux beat’m all.
Mais on aurait pu attendre mieux de la part de Taito. Les graphismes font peur à voir. Un jeu situé en Afrique aurait pu être dépaysant, au lieu de quoi les décors sont à peu près toujours les mêmes. Qui plus est, les tons grisouilles utilisés et la petitesse et la faible variété des sprites ne donnent pas envie.
Toutefois, reconnaissons que les animations sont de bonne qualité, quoique là encore peu variées, et le surnombre de sprites à l’écran ne cause aucun ralentissement.
Les thèmes musicaux sont eux aussi un peu toujours les mêmes, et les « Come on » digitalisés à l’accent texan fort prononcé viendront à bout des nerfs les plus solides.
D’un autre côté, rien à redire sur la maniabilité. Bien sûr le sol en 2.5D nuit parfois à la précision des coups, mais rien de bien grave.
Par contre pour ce qui est de la difficulté, c’est une autre paire de manches. Les ennemis arrivent par wagons entiers et le jeu tout seul se montre particulièrement délicat. Car que l’on joue à un ou à quatre, le nombre d’ennemis est le même.
Toutefois, la durée de vie n’est pas énorme, même pour ce type de jeu. Les niveaux sont assez courts et une fois débarrassés des vagues d’adversaires, les parcourir ne prend que peu de temps.
Mêmes, grisouilles, faible variété, vous aurez bien compris que l’on finit par se lasser très vite de ce jeu. C’est ce qu’il s’est passé pour moi en tout cas.
En conclusion, nous voilà devant un beat’m all pour autistes, de préférence pour quatre autistes.