Ahah !
Golden Axe.
En voilà une franchise adulée. Hein, c’est vrai, je suis sûr que parmi vous, il y a toute une communauté de fans qui ont le couteau entre les dents dès qu’on ose proférer une critique sur la série.
Ben ça tombe bien, je vais me faire une joie de vous expliquer pourquoi ce jeu est mauvais.
Dieu que je suis maso…
Dernier épisode de la franchise de SEGA, Golden Axe : The Duel se présente comme un beat ‘em up, le seul de la série.
Il est sorti sur le système d’arcade Titan, équivalent en terme de puissance à sa sœur de salon, la Saturn.
LA RUÉE VERS L’OR
Nombre d’années se sont écoulées depuis la dernière guerre contre Death Adder. Mais une nouvelle guerre est sur le point de voir le jour.
Car la hache d’or – celle-là même dont Gillius Thunderhead s’était servi pour vaincre le seigneur maléfique – vient d’être découverte, et tous cherchent à se l’accaparer.
TÊTES CONNUES, TÊTES COUPÉES
Voici donc un beat ‘em up où vous allez devoir sélectionner votre avatar parmi dix combattants, descendants de précédents héros ou véritables nouvelles têtes. Après avoir vaincu l’ensemble des opposants, vous vous retrouverez face à la Golden Axe qui a pris corps.
Vous pouvez donc choisir entre Doc, un mage de soin de l’école de Miribar ; Gillius Rockhead, nain descendant du célèbre héros Gillius Thunderhead ; Green, le dernier survivant d’une race de géants mi-hommes mi-plantes des forêts du continent ; Jamm, une adolescente recueillie par l’esprit sauvage Degaas et élevée par les animaux ; Kain Blade, un barbare qui a tout appris de son ancêtre Stern Blade ; Milan Flare, princesse de Winwood et descendante de Tyris Flare ; Panchos, le joyeux fils d’un inventeur ; Keel, un mercenaire elfe de la Vallée de Cristal ; Zoma, le shaman ténébreux qui veut exploiter la Golden Axe ; et Death-Adder en personne.
Autant être clair tout de suite : Golden Axe ne révolutionne pas le genre. Le jeu se joue à six boutons : trois sont dédiés aux coups de pied, trois aux coups de poing (qui sont ici des coups à l’arme blanche), pour trois puissances – coups faibles, moyens et forts.
Les combats se jouent en deux rounds gagnants. Chaque personnage dispose d’une barre de vie et le combat est chronométré. Au cours du combat, des lutins traversent l’écran. Les frapper permet de leur faire lâcher des potions. Vous pourrez alors les récupérer, jusqu’à hauteur de cinq.
Cela vous permettra alors de déclencher des coups spéciaux dévastateurs. Les coups spéciaux se réalisent de manière très classique, par des manipulations de joystick suivies d’une pression sur un bouton de coup.
On ne peut pas vraiment parler d’enchaînements dans ce jeu. Les combos sont rarissimes, peu évidents à mettre en place et, de manière générale, le jeu ne favorise pas le « combotteur ».
TOUT CE QUI BRILLE N’EST PAS D’OR
Le scénario, appuyé par la mythologie de la saga, est moins indigent qu’à l’habitude, et Namco s’en inspirera fortement pour son Soul Blade.
Les graphismes sont jolis, les couleurs un peu vives mais les effets visuels convaincants. Les décors sont variés, du stage de cristal de Keel au sympathique village de Doc, en passant par la forge de Panchos ou le palais du dernier niveau. Les contre-zooms sont efficaces mais du coup, les décors pixelisent beaucoup. Cependant les animations en règle générale sont de bonne qualité.
Les thèmes musicaux sont très agréables, la qualité sonore est excellente et les genres sont pour le moins variés, que ce soit les percussions du stage de Green ou de Zoma, l’air métallique du stage de Panchos ou la musique plus guillerette de celui de Doc. Les bruitages sont eux peu originaux, mais ils ont le mérite de ne pas couvrir la musique comme chez certains concurrents.
Par contre, là où le bât blesse, c’est sur la qualité de jeu. En effet, le jeu ne favorise pas les enchaînements, et les combats sont du coup bien mous.
Et de manière générale, le jeu est lent (ça vient peut-être de mon PC, remarquez). Si bien que la durée de vie est conséquente. De manière peu convaincante, mais conséquente.
Par contre, la difficulté n’est pas de mise, hormis face à la Golden Axe.
De fait, nous voilà devant un jeu joli mais inintéressant. Sony serait-il passé par là ?