Même si elle n’est pas restée dans les mémoires, la société Mitchell Corporation est tout de même à l’origine du sympathique Charlie Ninja, ainsi que du jeu qui nous intéresse aujourd’hui. Bref, éphémère, mais à fait bien.
GET FUNKY
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Dans Funky Jet vous dirigez un (ou deux si vous jouez avec un ami) enfant muni de gants de boxe, et d’un jet pack lui permettant de voler.
Et vous avez pour ennemis les sbires d’un business-man adipeux fortement adepte de technologie de pointe. Pourquoi ? Comment ? Nul ne sait, même pas moi (et Dieu sait si j’ai la science infuse pourtant).
LE FUNK N’EST PAS MORT
En début de partie vous devez choisir un monde parmi six. Chacun est plus difficile à parcourir que le précédent et rapporte en conséquence plus de points une fois traversé. Il vous faudra terminer les six mondes pour débloquer le septième et dernier.
Chaque monde se compose de quatre à sept tableaux qu’il vous faudra nettoyer un à un de tous leurs ennemis, puis d’un tableau où évolue le demi-boss, toujours le même (une sorte de footballeur américain volant), et enfin d’un dernier tableau où vous affronterez le boss.
Pour vaincre ennemis et boss, vous pouvez d’une part vous dirigez n’importe où à l’écran en volant (en évitant les plates-formes lorsqu’elles existent), mais aussi bien sûr frapper vos adversaires. Pour cela vous disposez de deux boutons, un vous permettant de frapper puissamment mais devant vous, l’autre vous faisant effectuer un coup circulaire un peu moins puissant.
Chose jouissive et efficace, vous pouvez frapper un ennemi pour le projeter devant vous. S’il rencontre un autre ennemi, il le blesse, voire le tue. Ces combos vous rapportent divers bonus : des coeurs vous permettant de récupérer de la vie, ou des bouts de jet pack. Une fois cinq bouts récupérés, un super jet pack apparaît. Le ramasser vous rend invincible, et vous détruisez tous les ennemis par simple contact, sans même avoir besoin d’appuyer sur quelque bouton que ce soit.
SIMPLE ET FUNKY
Bon, il n’y a pas d’histoire, et alors ?
Le jeu est dans l’ensemble plutôt beau, certains décors pastels sont vraiment plaisants et seuls les sprites sont un peu ridicules (mention spéciale pour les espèces de rastas cachés dans les bidons).
L’ensemble est animé agréablement, avec de petites mimiques amusantes des ennemis. Par contre, pour un jeu qui se dit « funky », les musiques sont tout sauf mémorables, bien qu’entraînantes. Cela dit, les bruitages sont sympathiques, avec tout un tas de petites voix stridentes lorsque meurent les adversaires (‘tain c’est beau).
La jouabilité est agréable grâce à une maniabilité instinctive et à un rythme nerveux. De plus le système de combos est vraiment plaisant et amusant à jouer.
La difficulté est bien présente, très progressive et vraiment pas insurmontable pour peu qu’on s’en donne la peine.
Et la durée de vie est correcte. Les niveaux sont de plus en plus longs, les tableaux de plus en plus difficiles, ce qui au final donne un jeu que l’on ne termine pas en un quart d’heure.
Cela dit, le point faible du jeu se trouve dans sa grande répétitivité. Difficile en effet de ne pas s’ennuyer lorsque la manière de jouer et la construction des niveaux sont toujours identiques. Mais globalement le jeu reste plaisant, surtout à deux joueurs.