_Edité par Electronic Devices en l’an de grâce aussi inconnu que le soldat du même nom _
Voici encore une borne d’arcade peu connue, réalisée par une petite société de jeux vidéo italienne avec les moyens du bord.
Toutefois, on peut retrouver Fantasy Land dans une version plutôt réussie sur certains téléphones portables.
LE BLOND, IL FAIT TOUT BIEN
N’importe quel scénario étant prétexte à faire un jeu de plates-formes, voici celui de Fantasy Land : le héros, blondinet au sourire ravageur… non, ravagé, et sa belle roucoulaient tendrement lorsqu’un affreux sorcier encapuchonné kidnappe la damoiselle sous les yeux ébahis du tourtereau.
Ça vous rappelle Mario ? Ça vous fait penser à n’importe quel jeu de plates-formes des années 80 ? C’est normal, pas besoin d’appeler votre médecin, vous allez bien.
MOI JE STOPPE SUR MON FLEX
Et donc voilà : après une introduction aussi banale place à un jeu de plates-formes tout autant pré-formaté. Vous allez traverser six niveaux hauts en couleurs et sans aucun lien logique entre eux, pullulant d’ennemis (beaucoup d’humains, marins, soldats, eskimos, etc… Mais aussi diverses bestioles allant du rat à la chauve-souris) et conclus chacun par un boss redoutable, mais totalement en décalage avec le reste du niveau (un génie dans le monde du château, un alien dans le monde de glace, un sorcier dans la ville…).
Votre héros peut bien entendu sauter, ne serait-ce que pour atteindre la plate-forme au dessus de lui, mais aussi et surtout pour assommer, voire détruire au bout de plusieurs coups, les ennemis. Seulement, certains résistant à ce traitement, vous pouvez aussi lancer des… choses à leur visage. Le tir est illimité et nettement plus efficace que le saut.
Qui plus est, il augmente en puissance en récoltant divers bonus et vous conservez cet avantage tant que vous ne mourez pas. Le reste des objets à récolter ne fait qu’augmenter votre score, à l’exception de la clé qui vous est indispensable pour ouvrir les quelques portes fermées à clef (une clé par porte).
Rien d’autre à ajouter si ce n’est que chaque crédit vous octroie trois vies décomposées elles-mêmes en barres d’énergie de huit échelons. Sachant que certains ennemis vous en enlèvent quatre d’un coup ça n’a pas grande importance, mais je suis en manque d’inspiration pour ce test, alors je brode.
LA PLACE DES CLICHÉS
Le scénario vous dit quelque chose ? Sans blague ! C’est probablement le plus utilisé avec le sauvetage du monde de méchants extra-terrestres.
Au rayon du déjà vu, parlons des graphismes. Difficile de critiquer le jeu sans connaître son âge, mais dans l’ensemble la qualité n’est pas trop mauvaise. Ceci dit, les couleurs flashy blessent les yeux et le tout fait un peu n’importe quoi. On commence dans une forêt façon heroic-fantasy et ce sera l’impression générale jusqu’au dernier niveau : une ville tentaculaire ! Aucune logique.
(Même si on l’avait senti venir avec le brise-glace du niveau 4 ou le harpon du précédent.)
Hormis cela les animations sont un peu brouillonnes, tous les sprites réagissant de la même façon ou peu s’en faut, et il est vivement conseillé de couper le son, tant les musiques sont stridentes et répétitives, et les bruitages agaçants à prendre le dessus sur lesdites musiques.
Le personnage répond bien, malgré une amplitude de sauts peu catholique, et c’est tant mieux car les ennemis arrivent en surnombre. Rien d’insurmontable toutefois tant le tir se révèle efficace.
Par contre la durée de vie n’est donc pas exceptionnelle puisque les six niveaux, pas particulièrement longs, se traversent bien vite.
Un bon petit jeu sans prétention tout de même à condition de ne pas être trop exigeant sur la qualité globale.