Dyna Gears est un jeu vidéo Arcade publié par Sammyen 1993 .

  • 1993
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Dyna Gears

4/5 — Exceptionnel ! par

En 1993, Sammy n’est encore connu que des amateurs éclairés (Rolan’s Curse et Amagon sont leurs seules œuvres un tantinet célèbres) et des fans de pachinkos, et n’a pas encore en charge les Guilty Gear d’ARC System Works. L’éditeur produit à cette époque-là deux titres du studio Sekarabe : Survival Arts, un clone de Mortal Kombat encore plus pourri que l’original, et ce Dyna Gears.

LE MONDE PERDU

Imaginez-vous plongés au cœur d’un mélange improbable entre Star Trek, Jurassic Park et Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et vous aurez une vague idée de ce que donne Dyna Gears. Poursuivant à travers la galaxie le criminel intersidéral Gustaf, le chasseur de primes Roger finit par s’écraser sur une planète étonnante : les dinosaures y existent encore, et vivent en plus ou moins bonne intelligence avec une tribu d’hommes-loups. Ces derniers vont tenter d’aider Roger à poursuivre sa Némésis à travers la planète.

QUAND ARTHUR RENCONTRE STRIDER

Dyna Gears est un jeu d’action/plates-formes qui se déroule le long de huit niveaux. Tous sont assez linéaires, et chacun d’entre eux se divise en deux zones, un boss vous attendant en fin de zone parce qu’il ne faut pas déroger aux traditions.

Vous traverserez des niveaux plutôt variés, de la jungle au château en passant par les ruines, le palais aérien ou le labyrinthe, et affronterez principalement des dinosaures.

Avant de débuter la partie, vous pourrez choisir de jouer avec Roger ou avec l’un des hommes-loups, sachant que le premier est plus puissant mais saute moins haut que le second. Tous deux se dirigent néanmoins de la même manière. Et à ce titre, le gameplay est plutôt complet, non sans rappeler Ghouls ‘n Ghosts et Strider. En effet, votre avatar peut sauter et envoyer des projectiles (ces derniers étant des armes blanches en quantité illimitée), mais en plus de cela il est capable d’effectuer des doubles sauts (si vous rappuyez sur la touche une fois en l’air), de s’accrocher à n’importe quelle paroi et d’y grimper, et de réaliser une attaque spéciale si vous maintenez le bouton de tir appuyé. Cette dernière n’est pas gratuite, et plus vous l’utilisez, plus vous consommerez de votre jauge d’Autofire, qui se remplit lentement.

Outre les pièces de monnaie - de différentes tailles et de différents métaux précieux - qui ne font qu’accroître votre score, vous obtiendrez deux types de bonus : des fruits qui restaurent votre jauge de santé, et des armes. Cet arsenal, une fois encore, n’est pas sans rappeler Ghouls ‘n Ghosts : la hache part dans cinq directions, l’épée produit une attaque à courte distance surpuissante, la flèche cible automatiquement les adversaires, et la masse d’arme tournoie autour du héros. N’oublions pas non plus que si aucun système de sauvegarde n’existe, des checkpoints parsèment les niveaux à intervalles réguliers.

BEAU ET CON À LA FOIS

Dyna Gears est un jeu splendide. Techniquement le jeu tourne grâce à un V60 de NEC, le processeur qui équipe les bornes System 32 et Model 1 de SEGA notamment. Les différents décors traversés sont splendides, riches en détails et très colorés. Et si le design des personnages est un peu bancal, ils sont tous d’une grande finesse.

Parallèlement à cela, le jeu offre des animations d’une constante fluidité malgré un grand nombre d’effets visuels et un rythme rapide, et si la bande-son ne révolutionne pas le genre, elle reste très accrocheuse.

Si, en plus de sa réalisation, Dyna Gears est pourvu d’un gameplay solide, le nirvana n’est plus très loin. Malgré tout on pourra émettre quelques reproches sur le manque d’originalité de ce « Ghouls ‘n Strider » de la jungle, et sur sa grande difficulté. Mais l’aventure est longue est vraiment probante.

Alors OK, l’originalité n’est pas de mise, mais les gens de chez Platinum Games et Vanillaware vous diraient que l’originalité ne paie pas. Et puis Ghouls ‘n Ghosts et Strider, c’est quand même pas des références de tarlouzes. Pour un jeu méconnu, Dyna Gears vaut largement le coup d’œil.

Dyna Gears