J’adore tester des jeux estampillés Dragon Ball Z, parce qu’en principe je les démonte et les fanboys font une levée de boucliers pas piquée des vers.
Bref…
Certainement la licence de manga la plus célèbre au monde, Dragon Ball est aussi celle qui a connu le plus de conversions en jeu vidéo.
Cet opus est le deuxième sur arcade et ne connaîtra pas de portage à l’identique sur quelque console que ce soit.
ÇA SENT BEAUCOUP… (PRIX DU MÉRITE 2007)
Le jeu reprend la trame du manga à l’époque de l’arrivée des cyborgs, soit juste après l’affrontement contre Freezer.
Le Dr Gero, scientifique de l’ancienne armée du Ruban Rouge, a construit de nombreux cyborgs et s’est lui-même cybernétisé.
Après avoir vaincu les créatures, San Goku et ses amis affrontent la plus puissante des créations du savant fou, Cell.
MOITIÉ HOMMES, MOITIÉ ROBOTS
C’est donc un roster de dix personnages que propose le jeu, et une fois votre guerrier choisi il vous faudra vaincre l’intégralité des combattants en match de deux rounds gagnants.
Sont donc présents d’un côté San Goku (écrit Gokou dans le jeu) et sa bande, San Gohan, Vegeta, Trunks, Mr Satan (Hercule en VF), et Piccolo (Satan Petit Coeur en VF), et de l’autre les robots C16, C18, C20 et Cell.
A votre disposition, vous avez deux boutons de poings et deux de pieds, pour les coups faibles et forts, plus un coup dit « puissant » en appuyant sur les deux boutons de poings ou de pieds. Bien entendu, chaque personnage dispose de coups spéciaux – souvent peu évidents à mettre en place – et d’un coup permettant d’envoyer l’adversaire dans les airs. Il est donc possible de se battre à terre ou en volant, si bien que chaque stage se compose de deux décors.
Pour réaliser vos coups spéciaux, il vous faudra remplir une barre dite de « power ». Pour cela deux méthodes : en frappant l’adversaire (mais c’est très long) ou en concentrant votre ki via une petite manipulation qui consiste simplement à appuyer sur les quatre boutons en même temps, et qui vous laisse vulnérable un court moment. La barre de power se décompose en trois parties, et un coup spécial avec la barre complète est nettement plus ravageur qu’un coup à un tiers.
SUPER BATAILLE?
De deux choses l’une : ou vous êtes un fan de Dragon Ball, ou pas. Et ça change tout.
Si les personnages sont ceux de la série, on regrettera un mode histoire qui aurait pu permettre de suivre le dessin animé.
Les décors sont dans leur ensemble plutôt jolis, et les effets visuels sympathiques. Par contre, le parti pris graphique est particulier, loin d’être ressemblant au trait de Toriyama. Et les scènes animées semblent avoir été dessinées sous Paint par un enfant de trois ans.
De même, les thèmes musicaux sont dignes d’un clavier Bontempi. Par contre les animations sont correctes, d’autant que le jeu est vif, parfois presque trop.
Si bien que la réalisation technique, non seulement laissera l’amateur dans l’expectative, mais risque de rebuter le néophyte.
Pour ce qui est de la maniabilité là encore, à vous de voir si vous avez des œillères ou non : honnêtement le jeu n’est pas désagréable à jouer. Le style est vif, la maniabilité pas désagréable. Hélas, les coups spéciaux sont tout sauf instinctifs, et la concentration de ki trop difficile à placer dans un combat serré.
Autre point qui fâche : la durée de vie est un peu légère. Dix personnages, c’est peu, et il n’est pas dit que vous y reviendrez souvent.
Alors voilà, le constat est simple. Ou vous faites partie de la première catégorie et vous prendrez votre pied avec vos personnages fétiches dans un jeu allègre et plutôt respectueux.
Ou vous faites partie de la seconde, et dans ce cas vous risquez de passer complètement à côté de ce jeu qui n’est un beat ‘em up que parce qu’il faut lui donner une catégorie. Ni franchement ludique, ni particulièrement technique. Moi je reste neutre, j’attends de savoir dans quel camp se place Chuck Norris.