Sorti en 1998, Dangun Feveron se lance dans un genre où la concurrence est rude, avec un nombre de jeux en arcade assez impressionnant : le shoot them up.
Au début, 3 vaisseaux vous sont proposés, chacun ayant son propre tir plus ou moins large, ainsi que sa propre super attaque. Après l’avoir sélectionné, on passe au choix de l’attaque puissante, parmi 3 là aussi :
un rayon parcourant toute la longueur de l’écran ;
des missiles au nombre de 3 (encore !!!) qui se déplacent lentement vers l’avant et causent des dégâts aux ennemis qui ont le malheur de les heurter ;
des boules d’énergie qui ont la capacité de se mettre autour de vous si vous laissez votre doigt appuyé sur la touche de tir et qui, comme les missiles, endommagent tous ceux qui les touchent. Puis, en lâchant le bouton, ils partent vers l’avant et détruisent tout sur leur passage.
Après, il reste à choisir la vitesse de déplacement de votre vaisseau, parmi 4 possibilités cette fois.
Enfin, c’est le moment de commencer le combat. Après quelques secondes de jeu passées dans l’espace intersidéral, décor principal de Dangun Feveron, le titre donne une impression de déjà-vu. Déjà vue l’action intensive où les combos s’enchaînent à la vitesse de la lumière ; déjà vus les graphismes lissés et les perpétuelles explosions souvent gigantesques ; déjà vu le système d’attaque des 3 vaisseaux, sauf pour les attaques puissantes. Tout cela fait penser à un jeu, un jeu excellent dont le nom fait trembler les amateurs de shoot them up, j’ai nommé la série des Donpachi.
En regardant le développeur du jeu de plus près, on comprend cette ressemblance avec Donpachi puisqu’il s’agit de la même société, en l’occurrence « Cave » qui est à l’origine du jeu et qui avait déjà développé des titres comme esp.ra.de, Guwange, et bien sûr la série des Donpachi.
Au niveau de la réalisation, c’est quasiment du tout bon. L’animation, particulièrement, est impressionnante, l’action est intense, tout explose dans tous les sens, il n’y a pas de temps de latence (vive les rimes), les boss sont bien comme il faut et, chose rare, les ralentissements sont peu fréquents. Les graphismes sont un léger cran en dessous puisque, si les vaisseaux foisonnent de détails et les attaques restent particulièrement réussies, les décors, en revanche, sont moyens et répétitifs.
Par contre, le jeu possède un côté très original, un peu disco. Cela peut paraître loufoque au premier abord, mais les attaques spéciales, notamment celles du vaisseau aux rayons bleus, montrent des danseuses balayant l’écran avec des effets de lumière assez réussis et des voix digitalisées. C’est bizarre au début, surtout que ça ne va pas beaucoup avec la violence des combats, mais comme la réalisation de ces coups spéciaux n’est pas mauvaise et que ça donne une certaine originalité, pourquoi s’en priver ? Par contre, une chose ne va pas : la durée de vie. Si la difficulté est bien réglée, le jeu ne possède que 5 niveaux, et pas bien longs en plus !!! Dommage, on tenait là un jeu quasiment parfait, et ce détail baisse l’intérêt du jeu sur le long terme.
En conclusion, ce jeu est un chef-d’œuvre, et seuls les décors manquant un peu de détails (même si on ne s’en aperçoit pas dans le feu de l’action, et que de plus cela permet à l’animation de rester fluide) et, surtout, la durée de vie trop courte m’empêchent de mettre la note parfaite. Cela reste un digne concurrent de Dodonpachi cependant.
Graphismes : 8 Très bons, on peut toutefois regretter des décors trop vides mais qui permettent à l’animation d’approcher de la perfection.
Animation : 10 Excellente, ça blaste dans tous les sens, les coups spéciaux sont particulièrement bien faits et originaux. De plus, les ralentissements ne sont pas nombreux et pourtant, ça grouille d’ennemis.
Jouabilité : 10 Rien à redire, on peut en plus régler la vitesse de déplacement de son vaisseau pour le manier plus facilement.
Intérêt : 9 Un jeu quasi parfait mis à part une durée de vie trop courte. A ne rater sous aucun prétexte.