Ah bah voilà, j’avais testé le second et pas le premier.
De toute évidence, Miami Vice a fait des émules, y compris dans le jeu vidéo.
Gros succès de l’époque converti sur un grand nombre de supports, il a donné naissance à une série réputée à travers deux suites directes.
Réputée pour quoi ? Pas la moindre idée, je cherche toujours…
DEUX FLICS AMIS AMIS
La radio grésille. Le central du CHASE H.Q. vous informe qu’un criminel notoire a été repéré au volant d’un coupé sport de luxe.
N’écoutant que votre courage, vous poursuivez l’affreux dans votre propre bolide à travers les rues de la métropole. Parviendrez-vous à nettoyer la ville de la racaille qui y circule ?
RIEN NE SERT DE COURIR…
Tout commence donc par un simple appel radio. Mais une radio moderne puisqu’elle vous montre le type de voiture que vous devrez rattrapper afin d’arrêter le suspect.
Grosso modo, Chase H.Q. est un jeu de course automobile. Mais à la différence de ses concurrents, votre but n’est pas d’atteindre l’arrivée mais d’arrêter la voiture incriminée. Pour ce faire, une fois au contact il vous suffit de lui rentrer dedans. Le véhicule suspect dispose d’une barre « d’énergie » indiquant les dégâts qu’il peut subir. Au début vide, votre premier coup fait apparaître un échelon vert. Au fur et à mesure, la barre passe dans le jaune et la voiture commence à se cabosser, puis la barre passe dans le rouge et la voiture prend feu. Une fois la barre remplie, le véhicule ralentit et vous l’arrêtez automatiquement.
Puis place à la mission suivante.
Chaque niveau vous fera parcourir une ville différente, et il vous faudra un certain temps pour rejoindre le malfrat, chose qui est représentée par une sorte de carte – très primitive – sur le côté gauche de l’écran, le rectangle du bas vous représentant, celui du haut concernant le suspect.
Pour l’atteindre vous devrez donc vous dépêcher, car chaque section du niveau est limitée par un chronomètre, y compris lors de la phase d’arrestation. Et si un choc contre un véhicule ne fait que vous ralentir, voire vous bousculer un peu, toucher le décor équivaut à un tête-à-queue jusqu’à l’arrêt complet. Autant dire qu’un tel accident est à proscrire.
VIEILLE CARCASSE
Voilà un jeu qui sent bon les années 80 ! Tout est mal dégrossi : Déjà hautement caricatural, Miami Vice est ici pastichée à l’extrême. On retrouve donc le Blanc cool qui conduit le bolide en faisant fi de la circulation, et le Noir qui ne sert à rien, éternel second couteau utilisé uniquement pour mettre en valeur son partenaire. Bref, hormis les ressemblances avec la série télévisée adulée des beaufs, on ne retiendra pas le jeu pour son scénario.
Les graphismes, eux, font honneur à leur grand âge, rien d’étonnant de la part de Taito. Toutefois, il faut aimer cette décennie pour apprécier, parce que les sprites sont très grossiers et pixéllisent énormément, alors que les décors, peu variés, sont bourrés de bugs graphiques. Ainsi, chose amusante, une pancarte vous fera faire un tonneau lorsque vous la percuterez, mais vous pouvez entrer dans un tunnel en passant… par le mur !
Ne parlons pas des animations puisque hormis les déplacements de véhicules de gauche à droite, rien ne bouge. Mais attardons-nous sur la partie sonore.
Rares sont les jeux de course, à l’époque tout du moins, possédant des thèmes marquants. Hélas, Chase H.Q. ne fait pas exception. A vrai dire, difficile de juger des musiques tellement discrètes qu’on les entend à peine sous les vrombissements stridents du moteur. Et si celui-ci ne vous agace pas, croyez bien que le deux tons finira de mettre vos nerfs en pelote.
La jouabilité est exécrable. Votre voiture est une caisse à savon et les chocs seront nombreux avant que vous ne connaissiez les circuits par coeur. Et donc la difficulté augmente d’autant, puisque le chrono, lui, ne vous attendra pas. Qui plus est, le défilement est si peu clair que, lancé à pleine vitesse, vous ne vous apercevrez que trop tard qu’il était temps de tourner. Ceci ajouté au fait que parfois la voiture suit les courbes sans qu’on le lui demande, et parfois non.
La durée de vie est donc conséquente, artificiellement rallongée par un gameplay sans nom, certes, mais conséquente. Cela dit une fois que l’on est habitué les niveaux défilent sans grande surprise.