Charlie Ninja est un jeu vidéo Arcade publié par Mitchell Corporationen 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Charlie Ninja

3.5/5 — Très bien par

Dans la série des jeux barrés, Charlie Ninja tient le haut du pavé.

Pas particulièrement connu, le jeu est signé Mitchell Corporation, un éditeur qui, même si son nom ne dira rien à la génération Pléstéchieune, est à l’origine de la série des Pang !

Gage de qualité, peut être pas, mais gage d’ambiance loufoque, ça c’est sûr.

LE NINJA DE BEVERLY HILLS

Roy et Lon, deux mercenaires ninjas se ressemblant comme deux gouttes d’eau, se voient confier pour mission de retrouver et d’arrêter une série de gangsters ridicules.

A vrai dire, le scénario du jeu n’est pas la partie la plus travaillée, et peu importe puisque l’on s’en passe à merveille.

NINJA CHARLOT

Charlie Ninja se présente donc sous la forme d’un run’n gun déjanté où les pistolets seraient remplacés par des étoiles ninjas. Vous traverserez cinq niveaux pour affronter leurs boss respectifs.

Vous commencez dans un village du far west, bonjour le décalage. Puis place à une forêt qui sert de camp d’entraînement à l’armée. Ensuite viennent les ruelles délabrées des loubards, avec un boss YMCA très très gai. Vous continuez avec le stade des footballeurs américains et devrez même vous méfier des pom-pom girls, avant de conclure par le laboratoire / usine / base ennemie d’un scientifique fou.

Vous dirigez le héros à l’aide de deux boutons : le premier sert à courir, le second à tirer. Appuyer sur les deux en même temps rend le personnage invisible – caché derrière un camouflage ninja – et donc invincible.

En cours de jeu, en plus de tuer des ennemis par centaines, vous trouverez des caisses et barils que vous pourrez détruire à loisir. Ces caisses contiennent de manière variable, des ennemis ou des pièges, mais surtout des bonus.

Ces bonus se présentent sous la forme de vie supplémentaire (vous commencez avec trois vies), regain d’énergie (vous débutez avec trois coeurs) mais aussi des armes plus puissantes : vous pouvez par exemple obtenir les fléchettes ninja qui partent dans deux directions, un boomerang d’énergie ou encore trois shurikens qui volent en arc de cercle.

Notez enfin que les niveaux sont chronométrés. Le premier chronomètre est le temps qu’il vous faut pour parvenir au boss, le second représentant le temps pour vaincre le-dit boss, sachant que la plupart de ces boss, se déplacent sur plusieurs écrans.

OPERATION… NINJA!

Ne nous éternisons donc pas sur l’absence d’histoire, le jeu n’en a clairement pas besoin. C’est à une parodie que nous avons affaire, et cela se ressent à chaque seconde.

Les décors sont assez cartoons, et les personnages complètement loufoques, le tout dans des tons criards qui attirent l’oeil.

Les animations là encore font sourire, que ce soit les hurlements lorsqu’on marche sur des piques ou la mimique très « Looney Tunes » après s’être brûlé, le héros est des plus expressifs. D’autant que même au repos, sa tête de benêt est rigolote. Et les ennemis ne le sont pas moins.

L’ensemble est accompagné par une musique dynamique et des bruitages amusants.

Pour ce qui est du gameplay, le petit ninja se manie au doigt et à l’oeil, le double saut se révélant fort utile, de même que le camouflage.

Le déroulement de la plupart des niveaux est pour le moins original puisque, une fois traversé le niveau à proprement parler, vous arrivez à l’écran du boss. Rien de transcendant jusque là me direz-vous, et vous aurez raison. Là où cela devient original, c’est que cet écran n’est pas une fin en soi : en effet bien souvent après lui avoir retiré une partie de son énergie, le boss s’enfuit et il vous faut à nouveau retraverser une « partie normale » avant de l’achever. Pour le dernier boss, il vous faudra même vous y reprendre à deux fois. Un concept original donc, que l’on n’a pas revu bien souvent depuis.

Par contre, la partie la plus banale concerne la difficulté. En effet, comme l’ensemble des parodies et jeux humoristiques, Charlie Ninja est véritablement compliqué. Les ennemis arrivent en surnombre et de manière infinie, même si vous ne bougez pas. Et les pièges sont également nombreux. Toutefois, la résistance des divers adversaires, boss compris, est négligeable, ce qui compense un peu. Mais dans l’ensemble la difficulté est de mise, ce qui compense une durée de vie un peu faiblarde.

En conclusion, voilà un excellent défouloir sans réelle prétention, autre que celle de vous faire passer un agréable moment dans un jeu où l’humour est à tous les coins de rues (surtout les coins de rues des loubards, youhou).

Charlie Ninja