Captain Silver est un jeu vidéo Arcade publié par Data Easten 1987 .

  • 1987
  • Aventure

Test du jeu vidéo Captain Silver

3/5 — Très bien par

Voilà un jeu qui m’a beaucoup surpris. Y jouer m’a rappelé des souvenirs de vieux jeux micro que je croyais oubliés, et en même temps je ne peux m’empêcher de le comparer visuellement à Monkey Island.

Vraiment bizarre ce jeu. Tellement bizarre que j’ai commencé mon test par la conclusion… Allez, je rembobine, moteur et… ACTION !

PIRATES DES CARAÏBES

Vous incarnez Jim, un jeune moussaillon qui n’a pour but que de mettre la main sur le légendaire trésor du non moins célèbre Capitaine Silver, pirate redouté.

Votre but est donc purement vénal, et pour couronner le tout sachez que la fille du gouverneur ne tombera amoureuse de vous que lorsque vous serez riche !

Et après on s’étonne que Familles de France vienne foutre son boxon…

A LA FIN DE L’ENVOI JE TOUCHE

Dans Captain Silver, vous ne traverserez que trois niveaux. Seulement ceux-ci sont découpés en deux parties et de longueurs diverses. Qui plus est, une fois vaincu le fantôme du capitaine, vous vous rendrez compte que le trésor est un faux, et il vous faudra alors de nouveau traverser les trois niveaux, cette fois-ci avec bien plus d’ennemis et bien plus redoutables.

Le premier vous fait traverser la ville où rôdent brigands et chats de gouttière, avant de grimper sur une barque pour traverser l’océan plein de mouettes agressives et de poissons volants.

Le second vous fait aborder le navire pirate et après avoir éliminé les gibiers de potence qui l’infestent, vous affronterez le premier boss, le Capitaine Silver.

Vous débarquez enfin sur l’île au trésor et affrontez les indigènes au cœur de leur village, avant d’entrer dans la jungle peuplée d’araignées et de panthères et de conclure par la montagne où, après avoir échappé aux serres acérées des rapaces, vous vous retrouvez nez-à-crâne avec le fantôme du Capitaine Silver…

Jim n’est armé que d’un fleuret, qu’il manie de main de maître, que ce soit debout ou accroupi, effectuant de petites glissades tout en frappant.

Vous trouverez des magasins le long du jeu. Il vous faudra auparavant en trouver la clef pour pouvoir y entrer, puis en trente secondes choisir vos articles parmi une épée plus puissante (trois niveaux au total), une vie supplémentaire, une potion vous rendant invulnérable un court moment ou une fée vous permettant de projeter une boule de feu via votre épée (trois niveaux là encore : une seule boule à mi-distance, trois boules à mi-distance et trois boules sur tout l’écran).

Pour payer ces objets, vous gagnerez de l’argent en tuant les ennemis, ou en récoltant pièces et joyaux. Vous pourrez également trouver sur le cadavre de vos ennemis des lettres ; reconstituer « Captain Silver » vous fait gagner une vie.

HISSEZ HAUT !

Voilà un jeu tout à fait à part dans le monde de l’arcade. Tout d’abord, le scénario ne propose pas, comme à l’habitude, de délivrer une princesse ou de sauver le monde d’une menace quelconque. Non, ici le but est bien plus égoïste, puisque c’est un trésor qui vous attend. Vous ne pensez qu’au pognon, et la gonzesse c’est juste le cadeau Bonux.

Les graphismes font penser aux jeux micro d’aventure des années 80 alors que le déroulement des niveaux et leur agencement rappelle lui leurs homologues sur consoles de la même époque. Le style ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais le jeu est plutôt détaillé et plaisant, avec une ambiance à la Monkey Island, l’humour en moins.

Les animations sont très rigides et chaque mouvement doit se décomposer en deux, trois peut-être, animations distinctes. La partie sonore plutôt médiocre risque de rebuter les derniers courageux.

Et pourtant, Captain Silver est loin d’être déplaisant. La maniabilité est aisée et la progression offerte par les divers bonus salvatrice. On reprochera toutefois au bonus de la chaussure d’augmenter la vitesse des ennemis en même temps que celle du héros, ce qui finalement ne sert pas à grand chose.

Et pour ceux qui penseraient que le jeu est trop court, sachez qu’il n’en est rien. Déjà parce que les trois niveaux, en plus de leur longueur progressive, se parcourent deux fois – sans aucune variation dans leur agencement – mais surtout parce que les apparitions infinies d’ennemis et leurs patterns variées et vicieuses rendent cette aventure particulièrement éprouvante.

En bref, c’est un bon soft pour qui sait passer à côté d’une réalisation antique.

Captain Silver