Captain America, et les Avengers plus généralement, est une licence de comic-books bien connue des aficionados de Marvel.
Étant de ceux-là, je me devais de tester et de vérifier comment des persos que j’adore avaient été ridiculisés par leur portage vidéoludique. Et mes à priori se sont vite confirmés.
AVENGERS, ASSEMBLE!
Red Skull, criminel nazi notoire, a rassemblé les pires super-criminels des États-Unis afin de conquérir le pays.
Pour contrer ce plan banal mais hautement malsain, les Avengers sont sur le coup. Enfin, une toute petite partie des Avengers, puisque seuls Vision, Ironman, Captain America et Hawkeye ont répondu à l’appel.
SUPER POUVOIRS
Chaque personnage est en soi bien différent des autres sur le plan physique, mais tout à fait identique en terme de gameplay.
Tout se joue à deux boutons : un bouton de saut, un de coup. Maintenir le bouton de coup vous permet de vous protéger – Captain America utilise son bouclier, Vision sa cape (il s’en fout il peut devenir plus dur que l’acier), Ironman une barrière d’énergie et Hawkeye euh… son arc… A mon avis ça doit faire mal quand même.
Appuyer sur les deux boutons en même temps vous permettra d’utiliser une attaque à distance, différente pour chacun dans la forme : lancer de bouclier, rafale optique, répulso-rayon ou tir de flèches.
Certaines phases sont un peu différentes. Ainsi, la première partie du second niveau vous met aux commandes d’un scooter volant, et vous ne pouvez que le diriger et projeter votre arme, à la manière d’un shoot ‘em up.
De même, une phase sous-marine et une phase spatiale vous demanderont de mouvoir votre personnage sur le plan vertical et de tirer, avançant selon un scrolling continu, toujours comme dans un bon shoot ‘em up. Enfin, bon, c’est vite dit…
Un mot sur les niveaux : ils sont cinq et pas spécialement variés. Vous traversez d’abord une ville, puis… une ville, mais en piteux état celle-là. Ensuite, vous visitez une base sous-marine (mais que fait Namor ?), puis une base pas sous-marine, puis une base comme la précédente mais avec le big boss en plus.
Puisqu’on parle des boss, sachez que vous rencontrerez le Living Laser et Klaw (pour un spectacle de son et lumière sans doute ? Private joke à moi-même), Whirlwind la toupie humaine, une Sentinelle - alors qu’il n’y a pas un seul mutant dans tout le jeu - le Grim Reaper qui a remplacé sa main par une faux, le Wizard (leader des Terrific Four, groupe d’ennemis des Fantastic Four), le Mandarin, le Juggernaut ennemi des X-Men, Ultron le robot invincible (mais là vous le torchez d’une seule main) et bien sûr Red Skull, précédé de son fidèle Crossbones.
Alors là ça fait un peu catalogue Ikea ou annuaire téléphonique pour le non-initié, mais c’est juste pour dire que l’amateur va l’avoir en travers de la gorge, tant on se demande ce que bon nombre foutent là.
LA VENGEANCE EST UN PLAT…
…qui se mange froid. Seulement ce test étant ce qu’il est, le jugement sera effectué à chaud.
D’abord, on ne peut pas dire que le scénario rende service au support d’origine : il ne tient pas suffisamment compte de l’histoire originale pour plaire au fan, est est tellement mince que le néophyte continuera à prendre le médium pour un support destiné aux débiles.
Ensuite force est de reconnaître que les graphismes sont pauvres. Les personnages sont petits, les décors peu détaillés… Et qui plus est, le tout est bien faiblement animé. Toujours les mêmes patterns de mouvements, cela finit par ennuyer.
Pour en finir, les musiques sont plates et les voix digitales ridicules. Seul point amusant, les onomatopées écrites lors des coups, comme dans les vieux comics ou la série télé de Batman.
Une technique peu brillante donc, et le reste va de pair. Ainsi on s’ennuie vite dans Captain America and the Avengers. Le gameplay est toujours le même, peu subtil et redondant malgré les phases de shoot assez nombreuses.
Le seul avantage, c’est que l’on ne s’ennuie que peu de temps puisque les cinq niveaux se traversent assez rapidement.
Ils ont beau être découpés en deux, entrecoupés d’un demi-boss et conclus par un boss, la durée de vie du jeu n’excède pas l’heure et demie lorsqu’on le connaît bien.
En effet, les ennemis ne sont pas particulièrement nombreux, ni très vicieux, les boss ne sont pas assez résistants et d’une manière générale, la palette de coups du héros permet d’éviter la quasi totalité des coups.