Cadash est l’un des premiers jeux du genre action mâtinée de RPG, en arcade tout du moins. Bon bah en tout cas c’est l’un des seuls que je connaisse, ça vous va ça ?
Le succès aidant, le jeu sera porté sur PC Engine, puis Megadrive.
Mais comme rien ne vaut l’original, voyons voir à quoi nous avons affaire.
LE BON, LA BRUTE, LE TRUAND ET LA GONZESSE
L’infâme démon Baarogue a enlevé Sasara, la princesse du royaume de Deerzar, au nez et à la barbe du roi son père et de ses gardes.
Vous êtes un(e) mercenaire – au choix un guerrier, une prêtresse, un mage ou un ninja (parce qu’un jeu d’action des années 80/90 sans ninja, c’est un jeu de péteux) – à qui le roi de Deerzar demande de récupérer sa fille au cœur du château ennemi. Pour cela, il va falloir traverser tout le pays en affrontant nombre de monstres.
MONTÉE EN PUISSANCE
Choisissez donc votre personnage et donnez-lui un nom, et en avant !
Cadash est un jeu d’action certes, mais nombre d’éléments sont empruntés au RPG. Ainsi chaque personnage a ses capacités propres : le guerrier est puissant et résistant, mais ne connaît pas la magie ; le mage en est l’exact inverse ; la prêtresse est résistante et maîtrise les sorts de soin, mais est peu puissante ; le ninja est rapide mais ne connaît que quelques sorts.
A force de combats, vous augmenterez de niveau, ce qui impliquera une amélioration de vos statistiques (puissance, résistance, magie, etc.). Le mage évolue le plus vite et, comme la prêtresse, apprend un sort par niveau.
Vous allez traverser tout le royaume, ce qui implique des décors variés tels que la caverne de Deerzar, la ville de Marinade et son lac souterrain, la forêt des gnomes et sa caverne végétale, le village des Gnomes (mais il faut être minuscule pour y entrer), le cimetière des squelettes et sa caverne de lave (vous noterez que ça fait un paquet de grottes mine de rien), pour finir sur le château de Baarogue (en fait ce n’est pas tout à fait fini à ce moment-là).
Quant au bestiaire, les clichés étant ce qu’ils sont, on trouve des chimères, des slimes, des dragons, des zombies et tout un tas d’autres bestioles fantasyennes (oui, j’aime inventer des mots).
Au fil du jeu, vous trouverez des magasins : l’auberge vous permet de vous reposer, et ainsi de regagner vos points de vie ; la magasin vous vend divers objets ; l’armurerie, enfin, vous propose des armes et armures de plus en plus puissantes, chaque héros ayant son propre équipement.
Les objets du magasin sont par exemple le sablier qui vous fait regagner du temps (les niveaux étant chronométrés), l’antidote qui contrecarre le poison, la potion qui vous permet de vous soigner, mais aussi les clefs vous permettant d’ouvrir les portes verrouillées. Pour effectuer vos achats, vous trouverez de l’argent une fois vos ennemis détruits.
Mais vous trouverez les objets rares – clef d’or pour ouvrir toutes les portes, charme de parole pour parler aux chiens, etc. - dans des coffres ou au terme de quêtes.
Vous pouvez, sur votre route, discuter avec à peu près n’importe qui (enfin n’essayez pas de tailler une bavette avec vos adversaires, c’est vous qui risqueriez de finir en steak) ou lire des inscriptions, ce qui vous donnera des indices.
SOLDES DE TOUS CONTES
Si le postulat de départ n’est pas assez développé pour que l’on puisse réellement parler d’histoire, l’ambiance heroic-fantasy apporte un vrai charme au jeu. Et la progression du jeu est quand même énormément scénarisée.
Qui plus est les graphismes sont variés et vraiment agréables pour l’époque, quoique l’on retrouve un nombre conséquent de cavernes. Les sprites sont de bonne taille et plutôt détaillés.
Et même si les animations sont franchement rigides, et les musiques et voix digitalisées clairement dépassées à l’heure actuelle, on peut affirmer sans réel doute que la partie technique est assurée avec brio.
Le gameplay tenant sur deux boutons – un de saut et un pour les coups, que l’on maintient appuyé pour déclencher les sorts – est certes limité mais facile à utiliser dans le feu de l’action.
La durée de vie convenable est assurée par la longueur et le nombre raisonnables de niveaux, ainsi que par le nombre et la résistance des ennemis.
Non pas que la difficulté soit épuisante, puisque votre progression dépend presque exclusivement de votre possibilité à acheter les équipements et de votre montée en niveaux, qui elle dépend de votre volonté d’affronter les ennemis.
En conclusion, le jeu se révèle excessivement plaisant, tant pour les mirettes que pour les menottes, et les éléments inspirés des RPG permettent de casser la monotonie du gameplay.