Bucky O'Hare est un jeu vidéo Arcade publié par Konamien 1992 .

  • 1992
  • Gun Shooting

Test du jeu vidéo Bucky O'Hare

4/5 — Exceptionnel ! par

Jouable jusqu’à quatre joueurs simultanément, la dernière folie de Konami est un run ‘n gun nommé Bucky O’Hare.

Tiré d’un comic book pas très connu (en même temps ça date de 1978 et l’éditeur, Continuity Comics, portait mal son nom rétrospectivement) dérivé bien vite en dessin animé gnan-gnan, sa version arcade n’a rien à voir avec le jeu sorti sur NES.

RIEN NE SERT DE COURIR…

Dans un univers parallèle nommé Aniverse (Joyeux Aniverse… OK, je sors), la Fédération des Animaux Unis mêlant mammifères et oiseaux s’oppose à l’Empire Batracien.

Bucky O’Hare, célèbre pilote et héros de guerre, est envoyé mettre un terme à la guerre en compagnie de ses alliés Jenny la femme-chat pilote, Blinky le petit robot cyclope et Deadeye Duck le pirate canard à quatre bras.

…IL FAUT TIRER À POINT

Libre à vous, donc, de choisir un personnage parmi les quatre proposés, afin de traverser les huit longs niveaux menant au cœur de l’empire ennemi.

Le choix importe peu, tous les personnages se comportant sensiblement de la même façon. Les niveaux se jouent essentiellement en scrolling horizontal, avec un terrain en 2.5D permettant de se déplacer à loisir entre l’avant et l’arrière-plan. Toutefois, le troisième niveau et une partie du dernier se déroulent à la verticale, un jet pack sur le dos.

Les niveaux, justement, sont assez variés, puisque vous passez de planète en planète. La première est verdoyante, avec des vaisseaux qui volent en arrière-plan, alors que la seconde est plus technologique, servant de prison pour mammifères. Ensuite vient une descente en jet pack autour d’une énorme machine, une traversée des astéroïdes, la planète désertique des arachnides, une course en overboard dans le vaisseau-mère ennemi pour finir dans la base des Batraciens, qui constitue deux niveaux.

Votre principal ennemi sera donc la race crapaude et ses légions de soldats plus tartes les uns que les autres. De nombreux canons jaillissent aussi du sol pour vous tirer dessus (bah comprenez-les aussi, c’est leur boulot), et nos amis grenouilles se servent également de nombreux engins, vaisseaux spatiaux, chars, etc. Les boss sont un peu plus diversifiés et reprennent les principaux méchants du dessin animé : Al Negator le crocodile (ou caïman, j’en saurien), Toad Borg le robot batracien, Total Terror Toad qui rebondit dans tous les sens, Cyborg Spider l’araignée en chef et bien entendu l’Air Marshall chef de l’armée adverse.

Le gameplay pourrait difficilement être plus simple : un bouton pour sauter, un autre pour tirer et un dernier pour utiliser la super bombe qui nettoie tout l’écran. Notez qu’au corps-à-corps, le personnage ne tire pas mais utilise ses poings en lieu et place de son arme. D’ailleurs au final même si on tire sur tout ce qui bouge, Bucky o’Hare s’apparente plus à un beat ‘em all.

Au fil des niveaux, des portes d’énergie apparaissent, libérant qui une amélioration de puissance pour le tir de base, qui des pièces augmentant le score, ou encore une vie ou une super bombe.

UN JEU AU POIL

Bucky O’Hare, c’est d’abord un scénario. À la différence de nombre de ses congénères d’arcade, celui-ci est tiré d’un comic-book, et cela se ressent. Même si elle est décalée, l’histoire est construite et progresse au fil des niveaux, ces derniers étant entrecoupés de scènes cinématiques de grande qualité ressemblant fort à un dessin animé.

Et la qualité est tout à l’avenant : les graphismes et animations sont somptueux et on ne pourra leur reprocher qu’une palette de couleurs douteuse, tantôt pastel et tantôt flashy.

Et si les musiques ne resteront pas dans les annales, on ne peut qu’applaudir les voix digitales, retranscrivant à merveille le doublage de la série animée.

Rien à redire non plus sur les animations, tout est fluide ‘in game’, et je le redis, les cinématiques sont dignes d’un dessin animé.

Quant à la maniabilité, à la manière d’un Metal Slug avant l’heure, ce run ‘n gun est fort agréable à prendre en main. Quelques défauts d’appréciation dus ici encore à la 2.5D entachent le tout, mais cela reste minime.

Les huit niveaux sont longs, et la difficulté bien présente, les ennemis et boss devenant de plus en plus durs à cuir à mesure que l’on avance dans l’aventure.

Bucky O'Hare