Boogie Wings est un jeu vidéo Arcade publié par Data Easten 1992 .

  • 1992
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Boogie Wings

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Boogie Wings est un shoot ‘em up plutôt original connu au Japon sous le nom de The Great Ragtime Show.

Les responsables de ce petit bijou sont les cerveaux délurés de Data East, connus pour la série des Joe & Mac mais surtout pour leurs fameux flippers.

Et puis connus aussi pour être la boîte la plus inconstante de l’époque. Un coup je te fais un jeu sympa, un coup je te pond une grosse daube…

CAN’T STOP THE BOOGIE

Ne cherchons pas de logique particulière, ce jeu ne mise aucunement sur un quelconque scénario.

Non, en l’occurrence c’est sur une ambiance délicieusement steampunk et génialement délirante que se base ce shoot.

ALLUMEZ LES BOOGIES

Boogie Wings vous met aux commandes d’un biplan parti anéantir à lui tout seul l’armée adverse.

C’est au travers de sept niveaux que vous allez devoir faire vos preuves. Élément sympathique, hormis le premier et le dernier vous pourrez choisir à votre convenance l’ordre de passage des niveaux.

Vous voilà donc à traverser le « dirigeableport » (l’endroit d’où décollent les dirigeables), puis vous avez le choix entre : la fête foraine de Konyi Island, le museum impérial de science, la ville sous la neige le jour de Noël, l’usine de Detroit ou le transporteur ennemi. Enfin, vous terminerez par la base ennemie des méchants pas gentils qui veulent conquérir le monde de la Terre.

Les ennemis ne font pas particulièrement dans la variété, tanks, avions et soldats étant votre principale source d’ennuis, mais les boss sont assez sympas, massifs et loufoques : cheval de Troie (l’original, copyrighté), Père Noël (l’original aussi), monstre de Frankenstein ™ etc.

Vous n’avez pas à proprement parler de points de vie ou autre. Simplement au bout de deux tirs votre avion explose et vous devez finir le niveau à pied. Vous êtes alors armé d’un simple pistolet tirant dans n’importe quelle direction, et bien entendu vous mourez au premier choc encaissé. Heureusement, à la manière d’un Metal Slug vous pouvez trouver un véhicule de remplacement : moto, char, éléphant, robot géant, cheval, camion de pompier ou encore tandem volant sont autant de solutions pour vous tirer d’affaire. Chaque véhicule dispose de son arme propre, et peut lui aussi encaisser deux tirs avant d’exploser.

Cela dit l’avion reste la meilleure façon de faire, puisqu’en plus de son tir de base fort utile, il peut lâcher une salve de missiles en guise de smart bomb.

En plus de cela il dispose d’un grappin. En début de niveau le grappin supporte une bombe que vous pouvez lâcher n’importe quand, occasionnant des dégâts considérables aux troupes adverses. Mieux encore, une fois la bombe lâchée, le grappin accroche automatiquement tout objet destructible ou ennemi passant à sa portée, pour le balancer lui aussi sur les ennemis.

OBJET LUDIQUE NON IDENTIFIÉ

L’ambiance unique du soft, mélangeant le début du XXe siècle à une atmosphère délirante, change des canons habituels du genre. Qui plus est les sept niveaux sont superbes, pleins de détails accrocheurs, longs et foutrement variés. Seule la petitesse de certains sprites est dommageable.

La partie musicale est elle aussi assurée d’une main de maître, collant à merveille au thème et particulièrement entraînante.

L’animation n’est pas en reste, même si le surnombre d’éléments à l’écran provoque quelques ralentissements parfois gênants.

Puisqu’on en est au plaisir de jeu, avouons que le gameplay, lui aussi original, est très plaisant, même si la difficulté incroyable, notamment lors des phases à pied, nuit un peu au plaisir. On regrettera aussi la confusion due au surnombre de sprites, qui fait que l’on est touché parfois sans même avoir vu passer le tir adverse.

Toutefois on ne peut pas vraiment parler de difficulté progressive, vu que certains passages atroces succèdent à d’autres bien plus évidents. Qui plus est la durée de vie est vraiment énorme pour ce type de jeux, les niveaux étant très longs.

En bref, Data East, éditeur plutôt inconstant se fait ici véritablement plaisir – et fait plaisir aux joueurs – jusque dans la conclusion, durant laquelle on peut s’amuser à accrocher les divers objets qui défilent.

Boogie Wings