Bomb Kick est un jeu vidéo Arcade publié par Yunsungen 1998 .

  • 1998
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Bomb Kick

0/5 — Nul !! par

Edité par Yunsung Elec. Co

Y’a des jeux parfois, on se demande pourquoi ils ont été inventés. Et quand je dis inventés, des fois ce sont juste des patchworks de trucs déjà vus.

Tenez, prenez Bomb Kick par exemple.

Sortir un jeu de ce type en 98, fallait être drôlement couillu quand même.

Alors oui, j’ai comme qui dirait l’impression de me spécialiser dans le test de daubes…

BANDE DE TERRORISTES PERTURBÉS, VA

Déjà l’écran-titre nous met dans le bain, trois persos hautement charismatiques qui apparaissent, suivi du titre façon United Colors of Benetton, honnêtement on hésite à introduire la pièce dans la borne.

Non, je ne vous parlerai pas du scénario cette fois-ci. D’habitude quand il y en a pas lourd je brode un peu histoire de dire ; sauf que là c’est pas qu’il y en a pas lourd, c’est qu’il n’y en a pas du tout.

BOMBERMAN + FUNKY JET = BOMBKICK

C’est donc l’oeil humide et la main moite que l’on se tient devant la borne et là, c’est le drame : la pièce glisse des doigts à cause de la sueur, on glisse par inadvertance sur le bouton one player… Bref, le jeu est lancé.

Pour débuter votre chemin de croix, vous allez devoir choisir un des trois persos. Il y a Toto (je vous jure que c’est vrai) qui court vite, Jeny la fée qui vole et Mola l’ours blanc qui glisse sur des patins à glace. Après ce choix cornélien en vient un autre, celui du niveau.

Pour finir le jeu il vous faudra tous les compléter, mais vous pouvez le faire dans l’ordre de votre choix. Ainsi vous choisirez entre le monde de Bouddha, celui des jouets, des pierres, de la musique, d’Aladdin et des gobelins.

Là je les ai classés par ordre de difficulté, tels qu’ils apparaissent dans le jeu. Chaque monde est divisé en huit tableaux, le dernier tableau étant réservé au boss.

Dans chaque tableau le but est de détruire le plus vite possible les ennemis présents, et surtout les sortes de portes qui les font apparaître à intervalles régulier.

Pour cela vous disposez de bombes que vous shootez au pied. Bien sûr cela aurait été trop simple de les faire partir en ligne droite, aussi décrivent-elles un arc de cercle avant d’exploser, ce qui n’a pour seul but que de vous faire rater votre cible.

Notez que vous pouvez récolter au fil du jeu des bombes atomiques, bien plus puissantes que leurs congénères de base. Vous pouvez aussi utiliser votre super-pouvoir trois fois par partie. Celui-ci est différent selon les persos et suffisamment puissant pour détruire les portes d’un coup.

Ben voilà, vous savez tout, il n’y a absolument aucune autre subtilité à connaître pour jouer à ce jeu.

ET TANT PIS POUR DISNEY

Habituellement, quand on dit « jeu fait par un pékin dans sa cave », on pense par exemple à Jordan Mechner et on se dit que c’était le bon temps. Désormais je penserai à Bomb Kick et je me dirai que non, le progrès n’est finalement pas une si mauvaise chose.

Comprenons-nous bien, ce n’est pas un mauvais jeu. Non, c’est pire en fait. Déjà c’est laid. Pas juste laid mais sympa comme un jeu des années 80, vraiment laid. Les graphismes ne ressemblent à rien, les persos et ennemis sont anti-charmants (ça vient d’entrer chez Larousse), les décors sont fades, sans vie et pixéllisés à mort. Les animations sont pourries, je sais pas quoi écrire pour bien vous faire comprendre que c’est une catastrophe.

En plus de ça, je ne sais pas trop pourquoi mais vous trouverez tout le long du jeu des sprites ressemblant traît pour traît au Aladdin de Disney. Copyright ? Connais pas.

La partie musicale ? Mouarf, les possesseurs de téléphones Sony Ericsson comprendront : dites vous que les musiques que vous pouvez créer sur votre portable via Music DJ passeraient presque pour des oeuvres de maître à côté des pathétiques sons qui passent en boucle dans ce jeu.

Alors OK, mettons qu’ils n’aient pas tout misé sur la technique pour se concentrer sur le gameplay. Eh bien dans ce cas ils sont atteints par Alzheimer, parce que non seulement votre personnage est rigide comme une braguette devant Victoria Silvstedt, mais le lancer de bombe au pied relève lui du grand moment de solitude. Un coup ça touche, un coup ça touche pas, à croire que Bill Gates est dans le coup.

Et puisqu’on achève bien les chevaux, terminons par la durée de vie. Les éphémères sont des papillons qui vivent une journée, depuis leur naissance dans un cocon jusqu’à leur mort sur votre pare-brise. Vous situez ? Bien, dîtes-vous alors qu’un éphémère pourrait terminer ce jeu près de cent fois avant de mourir. Eh oui, malgré une maniabilité atroce, le jeu est tellement facile qu’il ne tient pas plus de dix - vingt minutes.

Allez, amusez-vous bien, moi je vais me pendre.

Bomb Kick